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Pärm, Rawia Arroum

Par Maliae
Pärm, Rawia Arroum

Résumé : Samden a reçu de Mère Nature une couronne de lauriers et le devoir de gouverner Sajar, l’un des royaumes de Pärm où règnent en harmonie le vivant végétal et la science en médecine. C’est sur cette terre des Savoirs qu’il multiplie les découvertes. 

Sur l’autre rive de la Mer Mère, le roi Gabril gouverne Saad, un territoire à son image, royal et somptueux. Mais le monarque s’ennuie et rêve secrètement de terres à conquérir et de guerres à mener. 

Bientôt, dans chaque royaume, une tragédie frappe. Lors de la cérémonie de la récolte des Bourgeons, les fleurs géantes de Sajar s’ouvrent et révèlent la mort des nouveau-nés. De même, lors de la cérémonie d’ouverture d’Écrins à Saad, les coffrets renferment de jeunes cadavres. Gabril de Saad voit là une occasion de partir en guerre contre le royaume à l’abandon de Sewda, alors que Samden de Sajar se lance dans l’inconnu en traversant la Mer Mère. Il doit trouver, à ses risques et périls, comment éradiquer le nouveau mal. Car on raconte que l’ingrédient qui manque à son remède se trouve par-delà la Rumeur… 

Avis : Cette histoire c’est celle de Samden, roi de Sajar, cette île où règnent en harmonie la nature et les humains. C’est celle de Gabril, roi de Saad, qui vit d’or et de pierres précieuses et qui désire conquérir et faire la guerre. Quand l’un cherche à soigner, l’autre cherche à détruire. Et alors qu’une nouvelle maladie apparaît, Samden et Gabril vont devoir faire des choix qui vont peut-être leur briser le cœur.

J’ai détesté Gabril, j’ai même failli abandonner plusieurs fois le livre tellement je le haïssais, mais l’histoire était tellement originale, tellement dingue, que j’y étais accrochée. Je voulais savoir où l’autrice allait nous mener. Dans ce roman, il se passe beaucoup de choses et c’est difficile de savoir quoi en dire tant il est riche. On découvre plein de mondes différents, plein de peuples différents. On dénonce les ambitions, la guerre, la pollution, comment les êtres vivants (et surtout les êtres humains) ont tendance à détruire ce qui les entourent. Donc je pense que pour cela Gabril se devait d’être détestable. J’ai été mitigée par rapport à Samden, des fois je l’aimais, des fois j’avais envie de le secouer. La relation de Samden et Gabril paraît malsaine au possible. L’un est pour la vie, l’autre pour la conquête. Et pourtant ils se tiennent côte à côte.

Il faut du temps pour mettre en place le monde inventé par l’autrice et pourtant impossible de s’ennuyer, car la découverte se mêle à l’action, aux rebondissements, aux révélations. Il y avait des passages où je lisais comme en apnée, d’autres où j’étais furieuse, d’autres où je reprenais enfin ma respiration. Je ne dirais pas que le livre se dévore, car il a une certaine exigence, mais il est passionnant et très bien construit.

J’ai bien aimé cette lecture, même si certaines scènes selon moi n’était pas forcément utile. Au moins, aucune scène de sexe est décrite, on sait ce qu’il se passe et c’est tout et j’avoue que ça m’a très bien convenu. Il y a des thèmes et des sujets difficiles abordés dans ce roman, ce n’est pas à mettre dans toutes les mains car il peut heurter. On y côtoie la maladie, la mort, la haine, tout ça sous différentes formes.

Je pensais que c’était impossible que tout ça se termine bien mais j’avoue que la fin m’a ému. Tout s’accélère et c’est peut-être un brin rapide, mais le rythme m’a convenu.

En bref, un roman très original, qui m’a mené plus d’une fois par le bout du nez (même si j’avais deviné certaines choses, la plupart du temps j’étais surprise) et qui m’a beaucoup plu.

Phrases post-itées :
« Il adorait les lauriers. Mais en tisane. Moins sur sa tête. »

« Aujourd’hui, la seule chose qui brillait, c’était l’absence de lumière. »

« Rêver que les morts étaient vivants, c’était comme les tuer de nouveau au réveil. »

« Parfois, les mauvaises choses arrivaient pour les bonnes raisons. »

éé

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