En 1998, l’un des plus grands disques français de tous les temps explosait à travers le monde. Avec leur premier album, le duo Air devenait alors l’un des deux duos magiques de French touch – laquelle reste sans nul doute la dernière grande vague musicale venue de France à se faire entendre au-delà de nos frontières.
Moon Safari était tellement grandiose que Sofia Coppola avait pensé s’en servir comme bande-son pour son tout premier film. Nicolas Godin et Jean-Benoît Dunckel refuseront, pour lui proposer de lui en composer une inédite. Ce choix s’avérera doublement génial : non seulement la musique de The Virgin Suicides deviendra l’une des plus emblématiques du cinéma, mais en plus Moon Safari continuera son chemin en tant qu’album cultissime, et il n’avait nullement besoin d’être seconder par un film, aussi grandiose soit-il.
Plus d’un quart de siècle plus loin, l’artiste anglais Vegyn, qui n’est autre que Joseph Thornalley (oui, le fils de Phil Thornalley, connu pour avoir été le bassiste de The Cure ou le producteur de Natalie Imbruglia) s’est réapproprié les dix chansons de l’album, recréant ses propres versions tout en restant assez fidèle à l’album initiale : ajout de batterie ou alors musique épurée, pour ne prendre que deux exemples, ceux des singles de l’époque « Sexy boy » et « All I need ». On sent que le voyage n’est plus le même, pourtant, on reconnaît les sentiers empruntés. Ajoutons que l’idée de réorganiser l’ordre des chansons est également un choix judicieux.
Ce huitième album de Vegyn (qui a notamment travaillé avec Frank Ocean après avoir été découvert par son ami James Blake) intitulé Blue Moon Safari et détournant la pochette originale, est une pure réussite qui redécouvre un album mythique avec un respect rare. J’ose dire qu’il est quasiment aussi beau que Moon Safari !
(in Heepro Music, le 18/04/2025)
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Voir aussi :
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble