En 1968, lors de leur retraite à Rishikesh, les Beatles rencontrent Donovan, qui leur enseigne le fingerpicking. Cette technique influence des titres majeurs du White Album comme « Dear Prudence », « Julia », « Blackbird » et « While My Guitar Gently Weeps ».
Sommaire
- Rishikesh 1968 : une retraite inspiratrice au pied de l’Himalaya
- Donovan, mentor acoustique des Beatles en Inde
- Le fingerpicking s’invite sur le White Album
- Dear Prudence et Julia : John Lennon au fil des doigts
- Blackbird et Mother Nature’s Son : Paul McCartney reconnecté à la terre
- While My Guitar Gently Weeps : George Harrison et la profondeur de la basse descendante
- Un héritage acoustique discret mais indélébile
Rishikesh 1968 : une retraite inspiratrice au pied de l’Himalaya
En février 1968, les Beatles s’envolent pour Rishikesh, en Inde, à la recherche de spiritualité auprès du Maharishi Mahesh Yogi. Avec eux voyagent quelques figures de la scène pop et folk de l’époque – parmi lesquelles Donovan, jeune troubadour écossais alors au faîte de sa gloire folk, ou encore Mike Love des Beach Boys, et les sœurs Farrow (Mia et Prudence). La présence des « Quatre de Liverpool » à l’ashram attire l’attention du monde entier, mais c’est dans la quiétude de ce refuge himalayen que se joue une révolution bien plus discrète : au fil des jours, guitare à la main, Donovan va initier John Lennon, Paul McCartney et George Harrison à de nouvelles techniques acoustiques qui marqueront profondément la genèse du White Album.
L’ambiance à Rishikesh est propice à la création musicale. Libérés des contraintes médiatiques et de l’effervescence de Londres, les Beatles passent de longues heures à écrire des chansons et à jouer de la guitare en plein air. Donovan, de son vrai nom Donovan Leitch, est lui aussi de la partie. Connu pour ses hymnes folk psychédéliques comme Catch the Wind, Sunshine Superman ou Mellow Yellow, il est également un guitariste accompli, ayant écumé les clubs folk britanniques et assimilé des styles de jeu complexes. À l’ashram, il devient naturellement le compagnon de jam des Beatles. « On restait assis ensemble à jouer de la guitare, on profitait du moment », racontera plus tard Paul McCartneydmbeatles.com en évoquant ces sessions bucoliques sur le toit d’une cabane. C’est dans ce cadre informel que Donovan commence à transmettre son savoir-faire aux membres du groupe, influençant incidemment la direction musicale de leur futur double album blanc.
Donovan, mentor acoustique des Beatles en Inde
Si les Beatles ont déjà exploré la folk music (Norwegian Wood avait en 1965 introduit la sonorité du sitar de Harrison, et Yesterday ou Michelle les avaient vus gratter la guitare acoustique), aucun d’entre eux n’avait véritablement maîtrisé le fingerpicking élaboré des guitaristes folk. Donovan, lui, excelle dans ces techniques d’arpège au doigt apprises auprès de figures du folk et du blues. « Je ne me doutais pas qu’en Inde j’enseignerais le fingerstyle aux trois principaux compositeurs des Beatles – John, Paul et George », se souvient Donovan. Les Beatles, malgré toute leur virtuosité et leur bagage rock ’n’ roll, n’avaient pas eu l’opportunité d’intégrer certains motifs du folk traditionnel dans leur jeu de guitare. Donovan va combler cette lacune en leur montrant des combinaisons d’accords et de rythmiques inspirées du folk, du blues, du jazz ou même du flamenco. En particulier, il leur apprend le fingerpicking dit clawhammer – une technique empruntée au banjo et à la guitare country, qu’il avait lui-même apprise de son ami Mac MacLeod.
Installés en cercle dans l’herbe ou sous les arbres de l’ashram, Donovan gratte sans relâche sa guitare devant des Beatles attentifs. « En Inde, je jouais tout le temps, je me sentais nu sans guitare. Un jour, John m’a demandé : “Comment tu fais ça ? Ce jeu aux doigts, ce picking, tu peux m’apprendre ?” Alors je lui ai montré », raconte Donovan. Lennon s’initie rapidement à ces arpèges délicats où le pouce alterne la basse pendant que les autres doigts pincent les cordes aiguës, créant un entrelacs mélodique. Paul McCartney observe, plus discret : « Paul restait dans les parages, jetait un coup d’œil furtif, puis s’éloignait dans les bois… Il écoutait. Un garçon intelligent, ce Paul », s’amuse Donovan. George Harrison, de son côté, s’intéresse aux progressions d’accords inhabituelles que Donovan apporte dans ses bagages – par exemple ces suites d’accords où la basse descendante en la mineur crée une coloration mélancolique particulière.
Au fil des jours, les Beatles deviennent d’ardents élèves. « John a appris en deux jours ce que moi j’avais mis trois ans à maîtriser », notera Donovan, impressionné. Ringo Starr, peu versé dans la composition mais témoin amusé, taquine même le troubadour écossais : « Donovan, tu ne t’arrêtes jamais de jouer de la guitare, hein ? » Dans ce laboratoire en plein air, plusieurs chansons prennent forme directement sous l’influence de ces nouvelles techniques. De retour en Angleterre au printemps, les Beatles mettront en boîte des démos acoustiques de leurs morceaux fraîchement écrits – connues sous le nom des Esher Demos – où l’empreinte du fingerpicking de Donovan est flagrante. L’heure est alors venue de passer en studio pour enregistrer le fameux double album The Beatles (surnommé le White Album), qui sortira en novembre 1968. Et sur de nombreuses pistes, l’héritage du séjour indien et des leçons de guitare de Donovan se fait entendre de manière saisissante.
Le fingerpicking s’invite sur le White Album
« On a écrit ces chansons à la guitare, alors on s’est dit qu’on allait les enregistrer à la guitare », résumera Paul McCartney en 1968dmbeatles.com. De fait, une caractéristique marquante du White Album est la présence sans précédent de titres épurés, centrés sur la guitare acoustique. Plutôt que de les « camoufler » sous des arrangements élaborés, les Beatles assument ces compositions dépouillées, fruits de leur retraite à Rishikesh. « John s’est mis à faire du fingerpicking partout après avoir appris avec Donovan en Inde », explique McCartney : cette technique de jeu « s’est infiltrée dans beaucoup de ses chansons »dmbeatles.com du double album, au point d’en définir le style. Parallèlement, Paul lui-même, inspiré par l’émulation ambiante, renoue avec la guitare acoustique pour composer plusieurs ballades pastorales. Quant à George Harrison, il puise dans les progressions d’accords enseignées par Donovan une nouvelle inspiration pour l’une de ses pièces maîtresses. Tour d’horizon de quelques titres emblématiques où se manifeste directement l’influence du folk singer écossais.
Dear Prudence et Julia : John Lennon au fil des doigts
Isolé à l’ashram, John Lennon trouve dans le fingerpicking un moyen d’expression intime qu’il n’avait jamais exploré avec les Beatles auparavant. Deux de ses plus belles compositions acoustiques du White Album, Dear Prudence et Julia, naissent ainsi de ses sessions de guitare avec Donovan.
« Dear Prudence » est écrite à Rishikesh pour encourager Prudence Farrow (la sœur de Mia Farrow, également présente) à sortir de sa retraite méditative. Inspiré par l’ambiance sereine du jardin indien, Lennon improvise un motif en arpèges planants : la basse de la guitare descend graduellement (du ré vers le la, via des notes intermédiaires) tandis que les aigus forment un motif cristallin répétitif. Ce jeu en picking hypnotique, Lennon vient tout juste de l’acquérir grâce à Donovan. Lors de l’enregistrement de Dear Prudence à Londres quelques mois plus tard, il conservera précieusement ce style : sa guitare acoustique en fingerpicking demeure l’ossature du morceau, autour de laquelle les autres Beatles brodent basse, percussions discrètes et harmonies vocales. Il en résulte une atmosphère douce-amère, presque en apesanteur, directement héritée des couchers de soleil himalayens et des leçons de guitare partagées sous les arbres. Donovan n’est pas crédité, mais son empreinte est tangible dans chaque mesure de Dear Prudence .
« Julia », de son côté, est sans doute la chanson la plus personnelle que John Lennon ait jamais gravée sous le nom des Beatles – une délicate ode en clair-obscur à sa mère disparue et à Yoko Ono, mêlant leurs deux figures en une muse mystique. Lennon compose Julia à Rishikesh, seul à seul avec sa guitare, expérimentant le fingerpicking que Donovan lui a montré. Le morceau est enregistré tel quel sur le White Album, en une prise dépouillée où l’on n’entend que la voix fragile de John doublée et le motif de guitare arpégé, joué en picking lent et précis. La simplicité apparente de Julia cache en réalité une maîtrise nouvelle de la part de Lennon : jamais il n’avait joué de guitare avec une telle délicatesse. Donovan lui a transmis non seulement une technique, mais aussi une approche plus contemplative de la composition. D’ailleurs, l’influence de l’auteur de Mellow Yellow ne s’arrête pas là : des années plus tard, Donovan révélera avoir suggéré à Lennon l’une des images poétiques de Julia. La phrase « Seashell eyes, windy smile » (« des yeux coquillage, un sourire dans le vent »), au charme surréaliste, pourrait bien provenir de l’imaginaire de Donovan, familier de ce type de visions oniriques. Quoi qu’il en soit, Julia n’aurait sans doute pas vu le jour sous cette forme sans la rencontre de Lennon avec le folk intime de Donovan.
Outre Dear Prudence et Julia, Lennon applique son nouveau doigté à d’autres pièces du White Album. Happiness Is a Warm Gun, par exemple, comporte une introduction en arpèges syncopés, complexe et haletante, qui doit beaucoup à ces expérimentations indiennes (bien que la chanson bifurque ensuite vers d’autres atmosphères). Mais c’est Look at Me, une composition restée inédite jusqu’à son album solo de 1970, qui offre l’illustration la plus pure du « style Donovan » adopté par Lennon : écrite également en 1968, cette ballade est bâtie intégralement sur le fingerpicking enseigné à Rishikesh. L’influence de Donovan sur John est donc directe et profonde – elle a ouvert à ce dernier un nouveau champ d’expression acoustique à un moment-clé de son évolution artistique.
Blackbird et Mother Nature’s Son : Paul McCartney reconnecté à la terre
Paul McCartney, bien qu’observateur plus furtif des « cours » de Donovan, en tire également une féconde inspiration. Moins enclin que Lennon à la confession intimiste, Paul va mettre à profit le fingerpicking nouvellement appris pour célébrer la nature et la simplicité, donnant naissance à deux joyaux acoustiques du White Album : Blackbird et Mother Nature’s Son.
« Blackbird » est composée par McCartney en Inde, peut-être lors d’une nuit éclairée par la lune où le chant d’un merle (blackbird en anglais) lui parvient depuis la forêt. Paul a toujours eu le don pour tirer de petits événements des mélodies universelles. Ici, armé des techniques glanées auprès de Donovan, il élabore un motif de guitare proche du style classique – deux voix entrelacées, l’une en basse alternée, l’autre en mélodie pincée, se répondant comme le feraient un oiseau et son écho. McCartney avouera plus tard avoir pensé aux injustices raciales aux États-Unis en écrivant Blackbird, mais c’est bien la quiétude de l’ashram et l’épurement du jeu en fingerpicking qui donnent à la chanson sa grâce unique. En studio, il l’enregistrera seul, en une prise live voix-guitare, ponctuée du rythme léger de son pied tapant le sol et du chant d’un vrai merle ajouté en fond sonore. Le résultat, d’une pureté rare, doit beaucoup à l’enseignement indirect de Donovan : « Paul écoutait en cachette et est allé composer Blackbird dans les bois », plaisante Donovan, ravi d’avoir semé cette graine musicale Le picking de Blackbird, alternant les basses sur cordes à vide et les accords lumineux en haut du manche, restera comme l’un des riffs acoustiques les plus célèbres de McCartney – un héritage du folk passé par le filtre Donovan et réinventé à la mode Beatles.
Avec « Mother Nature’s Son », Paul signe un autre hommage bucolique né directement de l’expérience indienne. Le titre – « Le fils de Mère Nature » – est emprunté à un des enseignements du Maharishi sur l’union avec la nature, qui avait touché McCartney. À l’ashram, inspiré par ce thème, il gratte sa guitare sèche en quête d’une mélodie pastorale. Donovan ayant encouragé les Beatles à explorer des accords de folk traditionnel, Paul façonne pour Mother Nature’s Son une suite d’accords simples mais évocateurs, qu’il joue en picking doux pour imiter le murmure du vent dans les arbres. La maquette enregistrée chez George Harrison avant les sessions studios présente une version très dépouillée, presque campfire song, de ce morceau. Sur l’album, Mother Nature’s Son conserve cette essence : McCartney, seul à la guitare acoustique, chante d’une voix délicatement teintée de nostalgie, accompagné seulement par quelques touches de cuivre ajoutées par la suite. Là encore, l’influence de Donovan est diffuse mais prégnante : c’est elle qui a incité Paul à revenir à des arrangements minimalistes et à un jeu de guitare en arpèges feutrés. « Nous avons décidé de ne pas surcharger ces morceaux et de laisser les guitares acoustiques en avant, au lieu de, disons, pianos ou guitares électriques », confirmera McCartneydmbeatles.com. Mother Nature’s Son en est le parfait exemple, tout en sobriété naturelle, telle une comptine folk que Donovan aurait pu chanter lui-même. On imagine d’ailleurs sans peine ce dernier sourire en entendant Paul se proclamer « fils de la nature » alors qu’il est né dans un hôpital de Liverpool – « un petit mensonge », s’amusera Paul en notant ce paradoxedmbeatles.com. Quoi qu’il en soit, grâce à cette incursion de la folk pure sur l’album, McCartney élargit sa palette et offre un contrepoint acoustique aux titres plus rock du disque, contribuant à l’éclectisme légendaire du White Album.
While My Guitar Gently Weeps : George Harrison et la profondeur de la basse descendante
Pour George Harrison, le plus discret et sous-estimé des Beatles à l’époque, la rencontre avec Donovan à Rishikesh a également un impact notable. Si George est déjà un guitariste accompli, baigné de blues et de musique indienne, il est intrigué par les progressions d’accords que Donovan gratte inlassablement sur sa guitare. Sous l’ombre écrasante du tandem Lennon-McCartney, Harrison cherche à affirmer sa voix : il profite de l’atmosphère studieuse de l’ashram pour composer l’une de ses chansons les plus célèbres, While My Guitar Gently Weeps, et les conseils de Donovan vont en orienter la structure harmonique.
Selon Donovan lui-même, c’est en Inde que George ébauche While My Guitar Gently Weeps, séduit par certains enlchaînements d’accords enseignés par le folk singer. De fait, la chanson repose sur une suite d’accords en la mineur ponctuée d’une basse chromatique descendante – (La, Sol, Fa#, Fa…) – qui lui confère son caractère à la fois fluide et fataliste. Ce type de progression, très courant dans le blues et la folk anglo-américaine, faisait partie du répertoire que Donovan maîtrisait et partageait volontiers. En adoptant cette descente de basse pour bâtir son morceau, Harrison lui insuffle une gravité émotionnelle nouvelle. While My Guitar Gently Weeps est d’abord conçue par George comme une ballade lente, presque entièrement acoustique dans sa première version démo. Jouée seul à la guitare en fingerpicking, elle dévoile une mélancolie à nu, chaque note de la basse descendant d’un demi-ton semblant faire couler une larme de plus de l’âme de la guitare « qui pleure doucement ». Même si, lors de l’enregistrement final, la chanson prendra une tournure plus rock (avec l’apport fameux d’Eric Clapton à la guitare solo électrique), sa charpente harmonique demeure celle imaginée à Rishikesh. Donovan a donc indirectement épaulé Harrison dans son processus créatif, en lui offrant des outils harmoniques supplémentaires. En retour, George honorera l’esprit du folk sur le White Album par d’autres biais – par exemple avec Cry Baby Cry, inspirée des comptines, ou Long, Long, Long, prière intime presque chuchotée – mais c’est While My Guitar Gently Weeps qui constitue le monument né de cette émulation acoustique entre lui et Donovan. Le folk singer se dira d’ailleurs flatté d’avoir contribué, ne serait-ce qu’en filigrane, à la genèse de ce morceau emblématique .
Un héritage acoustique discret mais indélébile
Sur l’ensemble du White Album, l’influence de Donovan agit comme un fil d’or acoustique reliant entre eux des morceaux très variés. Bien sûr, il serait excessif de créditer au seul troubadour écossais la réussite de ce chef-d’œuvre éclectique – les Beatles foisonnaient d’idées en 1968, et nombre d’autres influences (du blues au ska, en passant par l’avant-garde) s’y entremêlent. Néanmoins, la patte de Donovan est bien présente, quoique subtile. Elle se manifeste chaque fois qu’une guitare acoustique délicatement pincée prend le pas sur les autres instruments, chaque fois qu’une suite d’accords folk vient enrichir la palette harmonique du groupe.
Paul McCartney ne s’y est pas trompé lorsqu’il confia dès 1968 que si le White Album comptait autant de guitares acoustiques, c’était parce que Donovan était passé par làdmbeatles.com. Quant à Donovan, il évoque avec fierté et humilité le rôle qu’il a joué dans l’ombre de l’Himalaya : « John a pondu Julia et Dear Prudence. Paul a écrit Blackbird. George, sous l’immense ombre de John et Paul, a trouvé While My Guitar Gently Weeps. Ce fut un grand plaisir de leur transmettre ces styles. C’est pour ça que le White Album est si fantastique… et si acoustique ». De fait, sans les séances de guitare à Rishikesh, The Beatles n’aurait peut-être pas été tout à fait le même album. L’apport de Donovan, bien que discret, a enrichi le son des Fab Four d’une nouvelle dimension folk. Il a offert à Lennon un écrin pour sa vulnérabilité (Julia), à McCartney un retour aux sources bucoliques (Blackbird, Mother Nature’s Son), et à Harrison des harmonies plus sophistiquées pour exprimer sa conscience spirituelle (While My Guitar Gently Weeps).
En définitive, l’amitié musicale entre Donovan et les Beatles témoigne de la perméabilité des génies : au sommet de leur art, John, Paul, George et Ringo se sont montrés assez humbles et curieux pour apprendre d’un autre artiste. Ce faisant, ils ont incorporé au White Album une touche d’authenticité folk et de virtuosité acoustique qui équilibre ses élans rock et expérimentaux. Cet héritage acoustique, forgé loin des studios dans la ferveur d’un ashram indien, continue de rayonner plus de cinquante ans après, chaque fois qu’on écoute le doux arpège de Dear Prudence ou le chant du merle dans Blackbird. Et derrière ces moments de grâce, l’ombre bienveillante de Donovan demeure, telle une sixième corde ajoutée au manche créatif des Beatles, vibrant à l’unisson de leur inspiration.
