Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Marie-Claire Pasquier
De Philip Roth, je n’avais encore rien lu. J’ai donc embarqué ce titre lors d’une petite sortie chez Emmaüs. Ce qui m’a plu dans la quatrième de couverture est la promesse de rencontrer un vieil écrivain de retour à New York au moment de la réélection de Georges W Bush.
Le résumé
Le narrateur, après avoir passé près de onze ans dans un endroit isolé de Massachusetts, décide de revenir à New York pour des raison médicales. Il s’est fait opérer de la prostate il y a peu et depuis son quotidien lui rappelle sans cesse sa honteuse déchéance physique. Il doit subir une intervention dans laquelle il met beaucoup d’espoir. Pour passer le temps, il rachète tous les livres de E. I. Lonoff, un écrivain pour lequel il a toujours eu beaucoup d’admiration. Par hasard, il aperçoit dans un restaurant Amy Bellette, l’ancienne compagne de ce dernier, qui semble également mal en point. Il est par ailleurs aux prises avec un certain Richard Kliman qui le harcèle au sujet d’un manuscrit de Lonoff révélant un soi disant secret. Le retour à New York lui donne aussi l’idée d’y rester plus longtemps et de pourquoi pas effectuer un échange de maisons avec ce jeune couple qui a envie de fuir quelques temps la grande ville.
Mon avis
Ce livre est assez étonnant car il part un peu dans tous les sens. Pour autant, j’ai aimé le lire et suivre ce vieil écrivain aux prises avec son passé, une incontinence bien gênante et des désirs qui ne peuvent que l’entraîner nulle part. De temps en temps, le texte prend des allures de dialogues de théâtre et il apparaît très vite que l’écrivain imagine des conversations qui n’ont pas eu lieu. On s’attache à cet homme d’une autre époque, indubitablement devenu fragile, ayant soif de garantir la réputation de son ami Lonoff et touché par la misère dans laquelle se retrouve Amy Bellette. Il est moins compréhensible de comprendre pourquoi il tombe sous le charme de la jeune Jamie. J’ai apprécié que cette histoire s’articule autour de la question du « mobile littéraire » et qu’elle conclue qu’un écrivain n’a nullement pour vocation de décrire la réalité.
Editions Gallimard – 2009
J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup… 
