Belle dégustation à l’aveugle ce Lundi avec Anthony et Benoît avec des vins qui se sont tous montrés à la hauteur de ce que l’on attendait d’eux.
Servi à l’apéritif puis en accompagnement de coquilles Saint-Jacques cette cuvée Spätlese Niederhäuser Hermannshöhle de Dönnhoff a d’emblée mis la barre haute.
Préalablement carafé 2 heures, le vin a gagné en précision et en exubérance.
La robe est nette, d’un jaune clair.
Le nez est sur la poire et les agrumes confits; légèrement fumé des notes de canelles sont présentes sur le 1er verre puis s’estomperont.
En bouche, c’est fin, aérien, le vin finit long avec une grande fraîcheur. La pointe acidulée avec un très léger perlant participe à cette sensation de légéreté ainsi que le degré d’alcool à 8,5% vol.
Qu’il est dur de ne pas vider son verre trop rapidement !
Le premier rouge se pare d’une robe foncée tirant sur le grenat.
Le côté fruité très mûr sur la framboise, la cerise et la fraise se répand hors du verre.
A cela s’ajoute des notes de truffe blanche et de graphite, c’est très gourmand.
En bouche, toujours une grande puissance de fruits avec des tannins soyeux qui gagneront en fermeté sur le 2ème verre avec également une remontée en température de quelques degrés.
La finale se termine sur des notes de tabacs blonds, nous sommes étonnés (en bien) de voir qu’il s’agit de la Conseillante 2001, parfaitement ouvert en ce moment et qui a sorti une fois de plus 1 grand vin de plaisir sur ce millésime.
Le second et dernier rouge joue dans un autre registre.
La robe est foncée, opaque.
Le nez est une invitation au voyage; épices, dattes, figues et raisins de corinthe sont présents ainsi que des épices et de l’olive noire donnent ensemblent un côté très exotique à ce bouquet.
Mis en bouche, le vin est très puissant; articulé autour du cassis de la réglisse et du pruneau, la persistance aromatique est intense avec une finale remarquable.
Le qualificatif de dense est bien approprié.
Un côté cigare est également présent, le vin paraît plus jeune sur le second verre montrant qu’il sera capable d’affronter encore plusieurs années en toute quiétude.
La aussi très bon vin, c’est ma première expérience d’un vin Californien, j’en suis pleinement satisfait.
Largement au niveau d’un grand Bordeaux rive Gauche.
Pour terminer cette soirée , je vais ouvrir un liquoreux, une cuvée spéciale de Patrick Baudoin, Maria Juby 2001.
La robe orangée soutenue trompera mes amis et ce d’autant plus que les arômes principaux eux aussi sont sur une évolution marquée.
Ils annonceront des millésimes très ancients…
Au nez se dégage la pomme au four, l’abricot et l’orange confite.
La liqueur est conséquente sans être pesante, les arômes vont du caramel aux raisins noirs macérés au rhum ainsi que des notes d’orange épicée.
D’un grand équilibre, ce “vin naturel” est toujours une belle friandise , je trouve néanmoins l’évolution sur cette cuvée un peu rapide.
J’ai terminé la bouteille le lendemain. Mes impressions sur ce vin restants identiques.
En attendant de “nouvelles aventures” je remercie Benoît et Anthony pour leurs contributions à cette soirée.