Kermit Roosevelt a toutes les raisons, de quitter Téhéran, Tout ressemble à un échec. La CIA lui suggère de plier bagages. Avoir deux trois jours de délai, un week-end, a provoqué des fuites qui se sont rendues à Mossadegh. Quand le chef militaire Nematollah Nassirri se pointe avec le décret au gouvernement, il n'y a personne en raison du week-end, il doit donc se rendre au domicile privé de Mossadegh mais ce dernier l'attend avec ses soldats et le fait arrêter. Kermit ne quittera pas.
Il improvisera. Rejouera les dés.


"Oh ces terribles Britanniques!" est le discours à l'ambassade. Pendant qu'au même moment, Kermit, en Angleterre, charme Churchill, en lui disant "En une autre époque, dans une meilleure forme physique, j'aurais été immensément fier de servir sous vos ordres". Ce qu'il faisait en quelque sorte, mais en arrivant avec un constat d'échec. Churchill cimentera l'idée de faire tomber des gens de la rue.
L'ambassadeur des É-U a le front de dire à Mossadegh de remettre de l'ordre dans ses rues, car les É-U pourraient choisir de "ne plus les aider" si leur sécurité était en danger à Téhéran. Rues hostiles PARCE QUE les États-Unis s'assurent qu'elles le restent.
Kermit feint la haine envers les Britanniques à Téhéran, étant arabiste lui-même et anti colonialiste depuis toujours, ça concorde. et pourtant, adoptant le comportement tout à fait colonial. Il a eu besoin de l'aide des Britanniques.

Le Shah, en Italie, fait son check-in à l'hôtel Ex Elsior, à Rome. Celui qui fait la même chose, au même moment, au même endroit, et ce n'est pas un hasard, Allen Dulles, patron de la CIA. Prétendument en vacances valide son arrivée. en faisant son check in tout juste avant lui. Nous sommes le mercredi matin, 19 août 1953. Les bonnes nouvelles attendues, sont désormais absentes.

Un de ces messages se rend et Kermit leur répond que "Tout ira bien...love & kisses".


En Italie, on annonce au Shah qu'un coup a été opéré avec succès, en Iran. Le Shah joue la comédie et répond; "je le savais, ils m'adorent, me veulent comme leur chef!".

La campagne de propagande du MI6 avec les frères Rashadians est un grand succès là où le décret de Kermit était un échec. Entre 200 et 300 personnes trouvent la mort. Mossadegh est arrêté, accusé de trahison (inventée, difficile d'être plus en faveur de l'Iran que de les souhaiter indépendant des nations étrangères), condamné à 3 ans de prison et au reste de sa vie à être surveillé par des gardes du Shah. Des supporteurs de Mossadegh ont été emprisonnés ou envoyé à la peine de mort. Le coup a renforcé l'autorité du Shah qui a aussitôt nommé Zaheri comme nouveau Premier Ministre. À la botte des États-Unis.

Qui a pris le crédit de tout ça vous pensez ?
Les États-Unis.
De nos jours, on va enquêter sur les juges qui font valoir le droit civil. On va enquêter sur les gens qui s'inscrivent contre les idées et les valeurs de l'administration en place. On va enquêter sur Bruce Springsteen, Taylor Swift, Beyoncé, Bono et Oprah Winfrey.

De nos jours, les mêmes États-Unis apprennent que l'ennemi est de l'intérieur.
Et qu'il gouverne. En implosant.
