Décidément, en ce moment on ne m’arrête plus. Après une grosse pause de lecture, je retrouve un bon rythme et sors enfin des livres de ma bibliothèque (après un long séjour). « Fille en colère sur un banc en pierre » était sur ma liste depuis un moment (c’est une chronique d’Augustin Trapenard qui m’a particulièrement donné envie). Je vous dis ce que j’en ai pensé.
Le livre : « Fille en colère sur un banc en pierre » (ici)

Crédit photo : L&T
L’auteure : Véronique Ovaldé est une écrivaine française. Elle a publié son premier roman en 2000 intitulé « Le sommeil des poissons« . Elle a gagné de nombreuses récompenses, notamment pour « Ce que je sais de Vera Candida« , son septième roman. Ses romans sont traduits dans de nombreuses langues. Véronique Ovaldé est également éditrice chez Points, responsable du roman noir, de la poésie et de la collection Signatures (groupe La Martinière).
Le résumé : « Iazza, une île volcanique au large de la Sicile. Un soir de carnaval, Aïda et sa petite soeur Mimi bravent l’interdit en s’échappant par la fenêtre. La tragédie de cette nuit-là changera à jamais le destin de la famille Salvatore. Alors qu’elle a été bannie de l’île depuis quinze ans, Aïda décide de revenir à Iazza. Elle est prête à découvrir ce qui s’est réellement passé cette nuit de carnaval. Et elle est prête à en découdre. « Comment s’habille-t-on pour retourner sur l’île qu’on a quittée quinze ans auparavant, qu’emporte-t-on, est-on sûre de reconnaître ses soeurs, sa mère, les paysages ? Quel virage a pris Iazza, ce caillou que rien ne pouvait consoler ?«
Mon avis : Ce roman raconte l’histoire de quatre sœurs (Violetta, Gilda, Aïda et Mimi) nommées (de façon prémonitoire) d’après des héroïnes tragiques d’opéra. Brimées par leur père trop strict et protecteur, les filles ont soif de liberté. C’est alors que la troisième sœur, Aïda, décide de braver tous les interdits et de faire le mur pour se rendre au carnaval de Iazza. Elle embarque, bien malgré elle, sa petite sœur trop curieuse, Mimi.
L’émerveillement laisse vite place à la stupeur lorsque Mimi disparaît mystérieusement au cours de la soirée. Volatilisée au cœur de la nuit, elle ne sera jamais retrouvée.
Aïda est alors érigée comme la grande responsable de ce tragique événement. Bannie de l’île comme une pestiférée, elle panse ses plaies loin de tous, à Palerme, quittant brutalement la candeur de l’enfance pour l’âge adulte.
Ce n’est que 15 ans plus tard que ses sœurs la recontactent pour lui annoncer la mort de leur père, cet ogre tant aimé que redouté. Le retour d’Aïda sur l’île signe les retrouvailles entre les membres de cette famille dysfonctionnelle.
C’est également l’occasion pour Aïda d’affronter son passé pour tenter de comprendre ce qui est arrivé. Peu à peu, les pièces du puzzle s’assemblent et révèlent un inavouable secret.
Ne vous attendez pas à un thriller ou à une enquête à rebondissements. Le registre est tout autre et l’histoire se concentre sur les relations intra familiales.
Véronique Ovaldé dresse, avec une emphase toute sicilienne, une galerie de personnages complexes, marqués par leurs non-dits.
Elle nous raconte, également, cette vie insulaire marquée par la mafia, le machisme des pères et la complaisance des mères.
Une belle découverte !
Vous connaissiez cette autrice ? Etes-vous tentés par ce drame familial ?
