Le Club Bruges s’est imposé 2-1 face à Anderlecht en finale de la Coupe de Belgique, ce dimanche au stade Roi Baudouin, à Bruxelles. Grâce à un doublé de Romeo Vermant, les Brugeois soulèvent leur douzième trophée dans cette compétition, confortant leur statut de poids lourd du football belge. Ce sacre intervient dans un contexte où Bruges joue encore le titre en championnat, et confirme la régularité du club dans les grands rendez-vous.
Bruges favori, et cela s’est confirmé sur le terrain
Les tendances statistiques de la saison avaient placé Bruges dans la peau du grand favori. Sur les trois confrontations précédentes avec Anderlecht cette saison, le bilan était déjà à l’avantage des Blauw en Zwart. Anderlecht n’avait inscrit qu’un seul but, et surtout, ses statistiques offensives témoignaient d’une forme d’impuissance : 7 tirs cadrés sur 23 tentatives en trois matchs et des expected goals (xG) inférieurs à 1 dans deux rencontres sur trois. Ce déséquilibre technique et tactique avait de quoi alerter.
Les amateurs de paris sportifs ne s’étaient pas trompés, en témoignaient les cotes proposées sur ce site de paris sportifs en ligne belge. Bruges était clairement en position de force, non seulement grâce à son attaque plus diversifiée, mais aussi grâce à la stabilité de son effectif et à la qualité de son jeu collectif. La suite leur a donné raison : Bruges a imposé son rythme, su créer les décalages et transformer ses occasions, là où Anderlecht a encore manqué de tranchant dans les zones décisives.
Romeo Vermant, le facteur X d’une finale maîtrisée
Dans ce match tendu et très disputé, Romeo Vermant a incarné la lucidité et la précision. Il a ouvert le score à la 40e minute, en reprenant un centre venu de la droite signé Hugo Siquet, parfaitement dosé au second poteau. Plus tard, à l’heure de jeu, il a doublé la mise sur un schéma similaire : Christos Tzolis déborde, centre fort au sol, et Vermant surgit devant la défense pour faire le break. Deux gestes d’attaquant pur, placés au bon endroit au bon moment.
À seulement 20 ans, Vermant confirme qu’il n’est pas seulement un joueur d’avenir, mais déjà un élément majeur de l’effectif brugeois. Avec 8 buts cette saison, il fait partie d’un collectif offensif bien équilibré, où Jutgla, Nilsson, Vanaken ou encore Tzolis peuvent également trouver le chemin des filets. Cette diversité offensive tranche avec l’approche anderlechtoise, davantage centrée autour d’un seul homme.
Anderlecht et la malédiction des finales
Pour Anderlecht, ce revers en finale a des allures de déjà-vu. Battu à ce même stade en 2015 puis 2022, le club bruxellois échoue une nouvelle fois dans sa quête d’un trophée. Cela fait sept ans qu’Anderlecht n’a plus rien remporté, un trou d’air inhabituel pour cette institution du football belge. Les attentes étaient fortes, la pression aussi. Mais sur le terrain, les carences restent criantes.
Offensivement, l’équipe repose en grande partie sur les performances de Kasper Dolberg, auteur de 18 buts cette saison. Le Danois semble parfois isolé, tant les autres éléments offensifs n’apportent que peu de garanties : Luis Vázquez est le deuxième meilleur buteur du groupe, avec seulement 4 réalisations, suivi par Simic, Dreyer, Huerta, Verschaeren et Stroeykens (3 buts chacun). Cette dépendance se traduit dans les moments clés, où la créativité et la finition font défaut.
Le but tardif de Vázquez, servi après un joli numéro de Samuel Edozie, n’a pas suffi à relancer la dynamique. Et le penalty réclamé dans les derniers instants n’a pas été accordé. La frustration est réelle, mais elle ne masque pas une réalité plus profonde : Anderlecht manque de répondant dans les grands matchs.
Bruges vise désormais un doublé historique
Avec cette Coupe de Belgique en poche, Bruges ne compte pas s’arrêter là. Deuxième du classement de Jupiler Pro League, à un point seulement de l’Union Saint-Gilloise, le club garde toutes ses chances dans la course au titre. Les play-offs qui concluent la saison seront déterminants, mais la dynamique semble positive pour les hommes de Ronny Deila.
Ce doublé Coupe-Championnat serait un couronnement pour une saison où Bruges a su retrouver constance et efficacité. L’effectif semble armé pour tenir la distance, avec des solutions offensives multiples, une défense solide et une cohésion affichée dans les moments importants.
À l’inverse, Anderlecht va devoir tirer les leçons de cet échec. Si la saison reste correcte sur le plan comptable, l’absence de titre commence à peser lourd. Il faudra restructurer, renforcer certains secteurs, et surtout retrouver de la régularité face aux équipes du haut de tableau pour renouer avec les sommets.
