



Parmi les lieux que je recommanderais les yeux fermés à quiconque découvre le Luxembourg, le Liquid Bar figure en tête de liste. Ce n’est pas un club de jazz au sens strict, mais il en a l’âme : une atmosphère, une acoustique, une décontraction, un historique. Vénéré par tout un tas d’aficionados passionnés, il est devenu, au fil du temps, une véritable référence — je dirais même plus : une adresse magique.
Il a été fermé pendant un bon moment (allez savoir pourquoi), et franchement… il nous a sacrément manqué !
Son cadre exceptionnel n’a d’égal que la qualité pointue de sa programmation musicale. Niché dans le Grund, ce bar tout en bois, ponctué d’éléments de culture bastringue, dégage une atmosphère chaleureuse et singulière. Les espaces se succèdent, petits, intimes, reliés les uns aux autres autour d’un comptoir central, derrière lequel deux charmantes jeunes femmes manient bières et cocktails.
Et puis, il y a cette terrasse minuscule et ravissante, suspendue au-dessus de l’Alzette, offrant une vue paisible sur les eaux de la rivière endormie. Une vision discrète et poétique, presque confidentielle, que l’on découvre comme un secret bien gardé.
C’est le genre d’endroit que je rêverais de fréquenter avec assiduité… si seulement j’avais une valise pleine de temps à déplier. Un lieu bohème, artiste, désinvolte et cool, où l’on se sent immédiatement invité à prendre part à quelque chose de vivant et de libre.
Hier soir, lors d’une sortie pratique avec le groupe photo que j’anime, nous avons poussé la porte du Liquid (enfin, façon de parler, car l’entrée était grande ouverte). Et comme souvent ici, la surprise était au rendez-vous : le quintette Artur Rutkevich, basé à Berlin, offrait un set magnifique. Des musiciens excellents, qui font honneur à cette scène exigeante que le Liquid soutient depuis des années.
La programmation des semaines à venir est à consulter sur le site : www.liquidbar.lu
Et sincèrement, cela vaut le détour.
