Quatrième de couverture :
Quand Mme Shepherd vient voir Samson O’Brien à l’Agence de Recherche des Vallons, convaincue que quelqu’un essaie de la tuer, le détective privé pense avoir affaire à une vieille dame un peu sénile. Pourtant, après une série de curieux incidents à la maison de retraite de Fellside Court, il se demande s’il n’aurait pas dû prendre la chose un peu plus au sérieux…
Alors que Noël approche, Samson se lance dans une enquête qui l’oblige à renouer avec les habitants de Bruncliffe, ceux-là mêmes qu’il a fuis une dizaine d’années auparavant et qui le traitent à présent comme un paria. Et qui mieux que la tempétueuse Delilah Metcalfe, propriétaire de l’Agence de Rencontre des Vallons, peut l’aider à regagner leur confiance ?
Il était temps de lire enfin le deuxième tome des enquêtes de Samson et Delilah dans les vallons du Yorkshire. L’intrigue principale est bien sûr celle des mystérieux incidents et accidents à la maison de retraite de Fellside Court, et elle ne déroge pas à de multiples rebondissements, interrogations, angoisses de la part de Samson et des résidents, notamment le père de Samson, ancien alcoolique notoire qui lutte avec courage contre son addiction et garde la tête sur les épaules. Moi qui ne vois jamais rien venir, le nom du coupable m’a effleuré l’esprit vers la fin et j’avais raison ! Mais il y a aussi l’intrigue secondaire, celle de la recherche du bélier de Clives Knowles, un reproducteur de compétition, et ces pages-là m’ont bien fait rire. Du côté l’Agence de rencontres des Vallons, il ne se passe pas grand-chose, Delilah est toujours en proie aux soucis financiers et de nouveaux problèmes pointent le bout de leur nez. Son chien Calimero n’est pas en reste dans l’enquête que Delilah, au caractère bien trempé, mène avec Samson. Ils commencent à être bien fascinés l’un par l’autre, malgré tous les risques d’une telle relation, mais quand vont-ils conclure ? Je ne dois pas laisser passer trop de temps avec la lecture du tome 3, après un tome 2 si divertissant !
« Samson était sur le seuil de son propre bureau, le plateau dans les mains. Il se faisait l’effet du garçon de café en train d’interrompre une conversation entre trois copains. Alice Shepherd et Clive Knowles étaient assis devant son bureau ; Delilah Metcalfe, en tenue de jogging, trônait derrière, son bloc sur les genoux, et interrogeait les potentiels clients de l’agence de détective. »
« Tu sais comment c’est, par ici, acquiesça Joseph. Tout le monde a des liens de famille avec tout le monde. Tu donnes un coup de pied à quelqu’un et tout Bruncliffe saute en l’air. »
« Pour Samson, c’était magnifique tous les jours de l’année et par tous les temps. Certes, il n’était pas très objectif, mais ce jour-là…
Ce jour-là, grâce aux frimas de la veille, on se serait cru dans un conte de fées.
Les champs immaculés étincelaient sous un soleil radieux. Les murs de pierre grise étaient nappés d’un glaçage de fête qui adoucissait leurs lignes dures édifiées sur les pentes, des siècles auparavant. Les versants des collines s’élevaient en douces vagues blanches, vierges de tout roc, de toute trace de terre. »
« Parce qu’en réalité, dans n’importe quelle opération, les choses pouvaient mal tourner. Et quand les acteurs étaient des civils – a fortiori les pensionnaires d’une maison de retraite, une jeune femme au caractère de cochon et un chien souffrant du syndrome d’anxiété – les risques augmentaient. »
Julia CHAPMAN, Les détectives du Yorkshire – Rendez-vous avec le mal, traduit de l’anglais par Dominique Haas et Stéphanie Leigniel, Editions Robert Laffont, Collection La Bête noire, 2018
En juin, c’est le Mois anglais, bien sûr, avec Martine et Lou. Pardon pour ce billet un peu foutraque…

