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Mamma Maria, Serena Giuliano

Par Maliae
Mamma Maria, Serena Giuliano

Réponse : Sous le coup d’une déception amoureuse, Sofia a quitté Paris pour son petit village natal de la côte amalfitaine. Là, la jeune traductrice respire enfin. Attablée à sa place habituelle, sur la terrasse du Mamma Maria, le bonheur est simple comme un espresso au soleil ou une chanson d’Adriano Celentano… Ce caffè , c’est le cœur du village, le rendez-vous des jeunes, des vieux, dans le généreux giron de la patronne, Maria, leur mère à tous. Or ce matin-là, pour la première fois depuis des lustres, il s’est glissé comme une fausse note dans la partition. Le vieux Franco ne s’est pas présenté pour son éternelle partie de scopa… La fin de la dolce vita ?

Avis : Roman à deux voix, celle de Sofia qui est rentré de Paris pour son village natal, a quitté un homme, fait son travail de traductrice au café de Maria. Celle de Maria, cette patronne généreuse au caractère bien trempé qui attire toute la population. Ce jour-là pourrait être un jour comme les autres, mais l’absence de Franco, un habitué, va bouleverser ce petit monde.

C’est un roman qui sent bon l’Italie, qui donne envie de prendre le premier avion pour ce petit village de rêve, pour faire la rencontre de Maria et des habitants, pour goûter les spécialités, faire un petit saut dans la mer. Mais c’est aussi un roman avec des messages, qui condamne l’extrême droite et ses messages de haine raciste, qui décrit également la place des femmes et des hommes dans une société patriarcale et pourquoi il faut y remédier. C’est fait tout en douceur. J’ai trouvé la plume très belle, et l’histoire particulièrement touchante. L’autrice aborde des sujets légers, la beauté de l’Italie, l’amour filiale, les rêves, mais aussi plus durs comme le deuil ou la façon dont sont traités les immigrés.

On découvre toute une panel de personnages, attachants ou non (mais pour la plupart si), et on a l’impression d’y être dans ce café en face de la mer, on s’y sent bien. Malgré les préjugés de Maria, on voit qu’il y a un terrain pour l’évolution et j’ai trouvé l’histoire belle, touchante au point de me faire rire et pleurer tour à tour. C’est assez optimiste, peut-être un brin facile, mais dans le fond ça fait du bien que pour une fois les choses se passent à peu près bien. Cela donne de l’espoir et une envie de se battre contre la haine et la bêtise. J’ai même été surprise par quelques révélations.

Je ne suis donc pas déçue par ce premier essai avec cette autrice, je me procurerai d’autres de ses livres. J’ai vraiment passé un bon moment.

Mon avancée sur mon DP :

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