Écrite pour son épouse Nancy Shevell lors d’un séjour au Maroc, « My Valentine » est une ballade élégante mêlant jazz et romantisme. Enregistrée avec Eric Clapton et Diana Krall, cette chanson est le joyau de l’album Kisses On The Bottom. Jouée lors du mariage de McCartney en 2011 et sublimée par des clips avec Johnny Depp et Natalie Portman, elle incarne l’essence du romantisme musical. Aujourd’hui encore, « My Valentine » reste un incontournable du répertoire du légendaire ex-Beatle.
Paul McCartney, figure emblématique de la musique contemporaine, n’a jamais cessé d’explorer de nouvelles sonorités et d’exprimer ses émotions à travers ses compositions. Parmi les joyaux de son album « Kisses On The Bottom », « My Valentine » occupe une place particulière. Cette chanson, à la fois tendre et élégante, s’inscrit dans la tradition des ballades jazz intemporelles, tout en portant l’empreinte indélébile de l’ex-Beatle.
Sommaire
- Une déclaration d’amour née sous la pluie marocaine
- L’enregistrement : une collaboration prestigieuse
- Une première danse inoubliable
- Une sortie sous le signe du raffinement
- Un hommage aux grandes ballades du passé
- Un morceau qui traverse le temps
Une déclaration d’amour née sous la pluie marocaine
L’histoire de « My Valentine » commence lors d’un séjour romantique entre Paul McCartney et Nancy Shevell, qui deviendra sa troisième épouse. Le couple se trouvait au Maroc, profitant d’un moment d’évasion, quand une pluie persistante s’invita dans leur séjour. Loin de gâcher leur escapade, cette météo capricieuse devint l’étincelle d’inspiration pour Paul.
Dans le hall de leur hôtel, où trônait un vieux piano légèrement désaccordé, McCartney croisa un pianiste irlandais interprétant des classiques du début du XXe siècle. Des morceaux comme « Beautiful Dreamer » ou encore « If You Were The Only Girl In The World » résonnaient dans l’air, rappelant au musicien l’époque de son père. C’est dans cette ambiance feutrée et empreinte de nostalgie que Paul se laissa porter par l’inspiration, esquissant les premières notes de « My Valentine ».
Le texte, empreint de simplicité et de sincérité, capture un moment de complicité entre les deux amoureux : « What if it rained? We didn’t care… ». Il reflète cette philosophie partagée par Nancy et Paul : peu importe les aléas, l’amour demeure un refuge inaltérable.
L’enregistrement : une collaboration prestigieuse
Pour donner vie à « My Valentine », Paul McCartney s’est entouré d’un casting exceptionnel. La production fut confiée à Tommy LiPuma, légende du jazz et artisan de nombreux chefs-d’œuvre du genre. L’enregistrement s’est déroulé dans plusieurs studios mythiques : Avatar Studios à New York pour la base instrumentale, et Abbey Road Studios à Londres pour les ajouts orchestraux et la guitare d’Eric Clapton.
Diana Krall, pianiste et chanteuse de jazz de renom, dirigea les arrangements rythmiques du morceau. Aux côtés de McCartney, on retrouve également John Pizzarelli à la guitare, Robert Hurst à la basse et Karriem Riggins à la batterie. Le London Symphony Orchestra, sous la direction d’Alan Broadbent, ajoute une touche symphonique raffinée, renforçant l’élégance du morceau.
L’un des moments les plus marquants de cet enregistrement réside dans la participation d’Eric Clapton. La dernière fois que les deux musiciens avaient enregistré ensemble à Abbey Road, c’était en 1968, lorsque Clapton posa son solo légendaire sur « While My Guitar Gently Weeps » de George Harrison. Plus de 40 ans plus tard, ils se retrouvent dans ce même lieu, à seulement quelques mètres de leur précédente collaboration, pour un tout autre type de chanson : une ballade romantique d’une douceur exquise.
Une première danse inoubliable
La symbolique de « My Valentine » dépasse largement l’enregistrement en studio. Cette chanson est devenue le thème musical de l’union entre Paul McCartney et Nancy Shevell. Lors de leur mariage, le 9 octobre 2011, McCartney interpréta ce morceau en hommage à son épouse, émue aux larmes par cette déclaration musicale intime.
Sir David Frost, présent lors de la cérémonie, évoqua un moment de pure magie, soulignant combien ce morceau, écrit spécialement pour l’occasion, ajoutait une dimension encore plus romantique à l’événement. « C’était superbe. Il ne pouvait y avoir plus parfait comme mariage, » raconta-t-il.
Une sortie sous le signe du raffinement
Le public eut un premier aperçu de « My Valentine » le 19 décembre 2011, lorsque la chanson fut diffusée pendant 24 heures sur le site officiel de Paul McCartney. Peu après, elle fut mise à disposition sur l’iTunes Store, prélude à la sortie de l’album « Kisses On The Bottom ».
Trois clips furent réalisés pour accompagner ce morceau. La première vidéo met en scène Johnny Depp, la deuxième Natalie Portman, et la troisième réunit les deux acteurs. Ces films, en noir et blanc, expriment toute la subtilité et la sophistication de la chanson, à travers des gestes et expressions chargés d’émotion.
Un hommage aux grandes ballades du passé
« My Valentine » s’inscrit dans la lignée des standards intemporels du jazz et de la chanson romantique. Loin des tubes pop entraînants auxquels McCartney nous a habitués, ce morceau témoigne de son amour pour les mélodies raffinées et les harmonies feutrées.
Dans « Kisses On The Bottom », album essentiellement composé de reprises de classiques de l’ère du jazz, « My Valentine » est l’un des deux morceaux originaux de McCartney. Il s’y fond naturellement, preuve que l’artiste maîtrise à la perfection ce registre musical.
Un morceau qui traverse le temps
Plus d’une décennie après sa sortie, « My Valentine » demeure une référence dans le répertoire de Paul McCartney. Joué lors de ses concerts et repris par de nombreux artistes, ce morceau continue de séduire par sa simplicité et son authenticité.
Cette chanson incarne tout ce que la musique de McCartney représente : un équilibre entre tradition et modernité, une capacité à capter l’essence des émotions humaines, et surtout, un amour indéfectible pour la mélodie. « My Valentine » n’est pas simplement une chanson d’amour, c’est une œuvre qui témoigne de l’intemporalité du romantisme en musique.
