Où vont les larmes quand elles sèchent, Baptiste Beaulieu

Résumé : La salle d’attente de Jean déborde de patients. Tous les jours, il entend des histoires. Parfois, il les lit directement sur le corps des malades. Il soigne, écoute, console. Mais lui ne pleure jamais. Ses larmes sont coincées dans sa gorge. Il ne sait plus comment pleurer depuis cette nuit où il lui a manqué six minutes.

Avis : Jean est médecin et nous parle de ses patients et de leurs larmes. Parce que des larmes lui, il n’en a plus, depuis la mort d’un enfant. Alors il nous raconte les histoires de ses patients qu’il écoute et console, qui lui apporte aussi parfois du réconfort et des réponses. Il digresse, il parle, il se met en colère, mais il ne pleure pas. Que les histoires soient émouvantes ou à déchirer le cœur.

Moi en tout cas, il m’a fait pleurer. Pleurer d’émotion, de tristesse, de joie, de colère aussi. Il m’a également fait rire avec le ton qu’il emploie. L’auto-dérision, la dérision. C’était beau et poignant. On découvre des tas d’histoire dans cette histoire. On se met en colère contre la violence des hommes cis, on a envie de soutenir les frangines, on est touché par des enfants. L’auteur remet les choses en place, il dénonce, il déconstruit, et ses mots font parfois du bien et parfois du mal. Je repenserai à ces patients, à leur vie, leur histoire. Ce genre de livres redonne foi en l’humanité, même s’il y a des passages durs, injustes, horribles même, on sent aussi qu’il y a de la lumière, de l’espoir, de la beauté dans ce monde et dans les gens.

J’ai trouvé le livre audio très bien, le narrateur racontait vraiment bien et s’investissait, nous faisait ressentir les émotions du livre. C’était un vrai plus.

Phrases post-itées :
« Faut vraiment rêver petit quand on est sur Terre : on minimise le risque d’être déçu. »

« Je ne suis jamais au rendez-vous de mes larmes. »

« Ce jour-là, quelqu’un qui ne sait plus pleurer a fait sourire quelqu’un qui n’arrivait plus à rire. »