Fujii Kaze s’envole à l’Olympia

J’ai connu Fujii Kaze un peu par hasard. Son nom ne m’avait pas frappé alors qu’il est en tête des charts depuis un moment. C’est au Kōhaku Uta Gassen de 2021 que je l’ai vu pour la première fois. Il chantait Kirari. On le découvre tout d’abord en train de jouer au piano chez ses parents (en référence à ses débuts sur youtube) chausson aux pieds et d’un coup le retrouve sur la scène devant le public toujours avec ses chaussons aux pieds. J’ai vite ajouté la chanson à ma playlist. Mais là où j’ai le plus halluciné c’est quand j’ai vu Shinunoga E-Wa au karaoke sur karafun. J’ai cherché pourquoi parce que c’était incompréhensible. J’ai vite trouvé la source sur TikTok !
Même si je n’ai pas la même passion pour la musique de Fujii Kaze que pour Kenshi Yonezu par exemple. J’aime bien écouter ses chansons comme Kirari, Shinunoga E-Wa (que je chante au karaoke depuis !) ou encore Matsuri.
Quand son concert a été annoncé j’étais ultra contente. C’est un artiste que je n’aurais pas été voir au Japon. J’ai ainsi découvert d’autres chansons dans l’optique d’aller au concert ce jeudi 10 juillet 2025 !

Fujii Kaze est né en 1997 au Japon. Durant son enfance il écoute toute sorte de musique. Il commence très tôt, dès l’âge de 12 ans, à se faire connaître sur Youtube. Il interprète de la musique classique et des reprises de musique pop aussi bien occidentales que japonaises. Pendant la période du lycée, il met en suspend sa chaîne pour la reprendre en 2017. Il continue les reprises, mais y inclura aussi le chant. Sa carrière est véritablement lancée en 2020 avec son tout premier album : Help Ever Hurt Never. Et il cartonne déjà !
Après avoir conquis le Japon, c’est un peu par accident qu’il va conquérir le reste du monde. En 2022, son titre Shinunoga E-Wa va devenir une trend sur TikTok le faisant connaître à travers le monde. Ce titre s’est vite classé dans le Billboard JAPAN des titres japonais les plus écoutés à l’étranger.
Son style musical est un mélange entre du R’n’B, de sonorité Jazz, et du classique avec quelques sonorités japonaises, inspirées du Kayōkyoku (genre de musique pop, devenu une base moderne de la J-pop) et de pop contemporaine.

Fujii Kaze à l’Olympia

Au Japon, pour obtenir des places de concerts pour les artistes très connus et demandés, est devenu TRES compliqué. Il faut bien souvent participer à des loteries qui vous permettrons de pouvoir acheter ensuite vos places. Que ce soit pour Kenshi Yonezu ou pour Fujii Kaze, la tentation était bien trop grande pour une partie des fans de se payer le voyage à l’étranger. De plus les salles sont beaucoup plus petites qu’au Japon. Les fans n’ont donc pas hésité longtemps, certaines/certains on fait la tournée entière à travers l’Europe.

C’est pour cela que devant la salle il y avait beaucoup de fans asiatiques. Mamans et mamies japonaises, fans venant de Taïwan… Le moins que l’on puisse dire c’est qu’on s’est battu pour avoir des places le jour de la mis en vente, mais c’est aussi parce que le public asiatique était en demande !

Nous prenons place à l’intérieur, la queue du merch est très longue, mais comme il nous reste du temps j’attends. Alors que je fais la queue je suis interrogé par le Asahi shinbun qui me demande comment je connais Fujii Kaze. Un t-shirt à 45 euros en plus dans ma collection et je pars m’assoir avec Luciole.

Le public français décontenance le chanteur

Pas de décoration superflue, juste un tapis sous le piano de Kaze. Les musiciens entrent sur scène suivi du chanteur, pianiste de 27 ans. Il entame son show avec le titre Matsuri et ses sonorités japonaises reconnaissable entre toutes. Les fans se font entendre, Kaze est surpris de l’enthousiasme du public. Le public français est connu pour être bruyant et énergique, et ce soir là il ne sera pas différent d’habitude.

Il lâchera deux phrases qui m’ont fait rire : « Je ne sais pas ce que vous faites là » et « Je suis troublé par votre énergie ». Il a aussi eu droit à l’inévitable reprise de Seven Nation Army de The White Stripes qu’il va accompagné au piano se demandait bien pourquoi on chantait ça.

On en redemande !

Il se balade sur scène le pas léger, prend son saxo pour l’intro de Workin’ Hard et nous propose même un titre inédit : Love Like This qui sera sur son prochain album. Si la scénographie est simple, les lumières sont magnifiques et le son plutôt bon. C’est un vrai plaisir même s’il fait très chaud !

Le jeune chanteur parle parfaitement anglais, et même quand sa langue fourche sur un mot, c’est trop mignon et ça fait rire tout le monde. Il va interprété tous ces titres connus de Nan-Nan, à Damn en passant par Grace. Mais celle que tout lemonde attendait c’était bien entendu Shinunoga E-wa.

Fujii Kaze quitte la scène et revient tellement vite qu’on n’a pas le temps de faire ouf pour entame son dernier titre Hachikō qui clôture le concert. Il termine sa chanson en faisant des oreilles de chien. C’est trop mignon.

C’est une chance incroyable d’avoir le loisir de voir sur scène un artiste de cette envergure. Fujii Kaze véritable star au Japon, a su conquérir le public français. Il a l’air de vouloir revenir nous voir. Espérons le car ce fut un vrai beau moment de musique et de partage.

Setlist

Matsuri
Nan-Nan
Garden
masshiro (pure white)
Kirari
Damn
Workin’ Hard (With sax solo intro)
Hana
Love Is a Losing Game (Amy Winehouse cover)
Love Like This (nouveau titre)
Grace
« Seishun Sick »
Michi Teyu Ku
Shinunoga E-wa
Hachikō

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