Un arbre à soi, Sophie Adriansen

Après avoir effectué un court séjour à Parenthèse Tiny House il y a quelques mois, j’étais toute disposée à recevoir un livre dont l’intrigue se déroule dans une cabane, juchée dans un arbre. Bien entendu, j’ai aimé encore une fois lire Sophie Adriansen dans son nouveau roman et suivre Marielle dans sa « fugue ». N’hésitez pas à glisser ce livre dans votre valise cet été !

Le résumé
Marielle revient d’un évènement littéraire et a roulé toute la nuit pour rejoindre sa famille, déjà en vacances. Ils ont une maison secondaire près de la mer, sous les pins. En rentrant au petit matin, sur la pointe des pieds pour ne réveiller personne, elle se rend compte que la maison est en désordre, la vaisselle sale et le panier à linge plein. A moitié en colère, à moitié fatiguée, elle fait machine arrière et repart. En réalité, elle ne va pas très loin. Dans le jardin voisin, une cabane a été construite dans un arbre. La maison attenante semble abandonnée depuis un moment. Marielle se réfugie dans cette cabane au confort très spartiate et s’organise une vie toute simple, tout en observant les allers et venues de sa famille du haut de son perchoir. 

Mon avis
Depuis toute petite, et ma lecture de « En famille » ou de « Robinson Crusoé », j’aime les récits où les personnages se recréent un lieu dans lequel vivre, en partant de rien. Mais j’ai aimé surtout dans le roman de Sophie Adriansen cette atmosphère d’été qui sent les pins, le sable et les stations balnéaires. Marielle profite de son « retrait » pour réfléchir à sa vie, en faire le tour, savoir où elle en est et peut-être découvrir une voie nouvelle, cachée par un quotidien devenu prenant. Pourtant, Benjamin est censé tout assurer depuis qu’il a vendu les parts de son entreprise et est devenu « homme au foyer ». Les thèmes chers à Sophie Adriansen sont ici abordés : la parentalité, la place des femmes dans la famille et bien sûr comment avoir du temps de qualité pour penser et travailler. Dans ce roman, il s’agit pour Marielle de troquer « une chambre à soi » (cf Virginia Woolf) quelques jours contre « un arbre à soi ». Un livre qui se dévore, profond et plein d’humour.

 Editions Robert Laffont – 5 juin 2025

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…

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