Chaque mois, vers le milieu, tout comme je le fais pour le cinéma (dans ses 10 premiers jours) et tout comme je le fais pour la littérature (dans ses 10 derniers) je vous parle de l'une de mes trois immenses passions: la musique !Le titre de la chronique s'inspire de 4 albums que j'ai tant écouté dans ma vie que j'en connais toutes les paroles, tous les sons, toutes les nuances, tous les tons, tous les airs, toutes les chansons, bref, je vous parle de musique qui est désormais composante de mon ADN.
Par ordre de création:
Blonde on Blonde de Bob Dylan
The Idiot d'Iggy Pop
Low de David Bowie
The Unforgettable Fire de U2
B.I.B.I. c'est moi. C'est aussi la terminaison du mot habibi, voulant dire en arabe je t'aime.
LOVE OVER GOLD de DIRE STRAITS.
Pour de vrai, j'ai passé entre 15 et 20 minutes à vouloir vous parler de Brothers in Arms, Making Movies ou de leur album éponyme, le premier. En 1978. La vérité étant que j'adore ces 4 albums complètement.
Love Over Gold était leur 4e album en 5 ans. Le premier album était brut, pub rock acoustique, folk & blues. Ils se proposaient modestes. Mais on remarquait tout de suite le doigté de la guitare de Mark Knopfler. Aussi mélodique qu'harmonieux et son style intéressant d'écriture se remarquait. Un single mettant en vedette ce doigté avec une touche de jazz allait les faire entendre autour du monde. La slide guitar brillait et le côté atmosphérique s'imposant dès le départ. Au 3e album, on fait affaire avec le producteur de Springsteen et Tom Petty, et la production s'en trouve plus léchée encore. Cinématographique. De là le titre de l'album. Il est bon raconteur. Brothers in Arms est l'un des albums les plus vendus sur terre encore de nos jours. Dans les 10 plus vendus. Et offre country rock, rockabilly, mélancolie et solides riffs. Avec ce seul album, Mark Knopfler, le bassiste John Ilsley, le claviériste- organiste Alan Clark, le synthétiseur Guy Fletcher, la batteur Terry Williams pouvaient prendre leur retraite sans s'inquiéter jusqu'à la fin de leurs jours.

Ça, c'était leur 5e album. Mais avec leur 4e, ils signaient leur identité. Fraichement sortis d'une épuisante tournée à travers le monde, Knopfler, inspiré par un long passage en autobus (ils ne sont pas riches encore) compose un morceau de 14 minutes sur la route des télécomunnications de Detroit. Il lisait alors Knut Hamsun qui évoquait justement cette même route. L'ingénieur Neil Dorfsman laisse Mark et ses musiciens improviser longuement sur ce morceau. Un morceau qui ne parait jamais long pourtant. Et qui prendra presque tout le côté A, des alors 33 tours.

De quoi rendre Neil Young gaga.

Outre Private Dancer, qu'on avait pensé préférable à offrir à une dame, une grand dame de la chanson, on avait aussi composé un autre morceau qui serait finalement chanté par Gerry Rafferty sur la trame sonore du film Local Hero mettant en vedette Burt Lancaster.
Pour amateurs de country folk blues, guitares, croisement de Tom Petty, Neil Young et Bruce Springsteen, art rock, pub rock, slick riffs, jazz rock, contemporain, pop, voix plus graveleuse que mélodique. Du fingerpicking.
