Tout d’abord, merci à Booknode, à Shay Carrot et aux éditions Tredaniel pour l’envoi.
Autant je peux lire de magnifiques et toutes douces romances ultra mignonnes, autant je peux lire des dark romances totalement déglingos 
Même après toutes ces années, je continue de me découvrir et de tenter l’aventure hors de ma comfort zone.
Attention : le bien nommé Carnage est interdit aux moins de 18 ans et vous avez tous les avertissements nécessaires de l’auteure en début de livre.
Alors je ne suis pas convaincue que ce ne soit qu’une question d’âge. Perso à 18 ans, je n’aurais pas pu le lire. C’est vraiment une question de maturité, de recul.
Je les ai lus ces avertissements et j’avoue ça m’a fait peur, j’avais presque plus envie de le lire après ça. Mais c’est l’opération « Lire avant tout le monde », et quand il s’agit de chroniques littéraires je ne me défile jamais.
Et verdict : j’ai adoré !!!! J’ai dévoré les 500 pages comme si ma vie en dépendait ! J’avais du mal à le lâcher pour reprendre le cours de ma vie, j’avais du mal à ne pas penser à lui quand je dormais, quand je me réveillais.
J’ai ma propre échelle de ce que je supporte en DR maintenant. 5 est le niveau insupportable (pour moi) au point de me rendre malade, mal à l’aise et abandonner le livre.
Ici on est sur du 3,5 donc supportable (pour moi). Malgré les violences, les scènes dérangeantes, l’impact est surtout psychologique parce que l’héroïne, Ayreen, est hyper fragile. Issue d’une famille ultra riche, influenceuse, mais malgré tout inadaptée socialement.
Je n’avais jamais lu un roman où l’auteure malmène à ce point son héroïne. Et malmener est un verbe faible, c’est en fait un calvaire du début à la fin. Si ce n’était pas si terrible on pourrait rire de l’humour graveleux, inapproprié et totalement hors de contrôle d’Ayreen.
À l’heure où je referme ce livre, je ne sais toujours pas quoi penser de ce personnage, et tout le dictionnaire des synonymes (j’y reviendrai
) de l’auteure ne suffirait pas à lister l’ensemble des adjectifs pour la qualifier qui me viennent en tête. Tantôt désopilante, tantôt attendrissante, tantôt agaçante, et parfois même un peu stupide et inconséquente. A sa décharge, elle se retrouve embarquée malgré elle et à son corps défendant dans des histoires d’argent, d’armes et de complots qui la dépassent.
Pour moi, impossible de m’identifier à Ayreen, car je n’ai aucun courage, aucun sentiment de rébellion (sauf quand j’ai décidé que je ne lancerais pas les playlists suggérées pour la lecture, parce que flemme. Oupss
) et aucune envie de m’opposer ou de me confronter à des types qui sont trois fois plus hauts et trois fois plus larges que moi. Enfin je ne sais toujours pas si c’était du courage ou de l’inconscience, en tous les cas, c’était de la pure fiction et c’est le plus important. Et l’auteure a réussi à nous amener (du moins moi) à nous poser des questions, à être immergés totalement dans l’histoire au point que quand je levais les yeux des pages, je ne savais plus où j’étais.
Sur Adriano (le purgeur. J’ai envie de rire en écrivant ces mots parce que hors contexte, hors du livre et en pleine réalité avec mon café et mon squishmallow, ça n’a plus la même prise ou emprise sur moi
) Donc sur Adriano, comme d’habitude, je me fais piéger par les auteures (!), à me retrouver à apprécier ce personnage, à éprouver de la compassion pour lui et même à lui pardonner l’impardonnable !!!!! (Je vous déteste les auteures de DR d’être si fortes à ce jeu-là de nous mettre (ou de ME mettre) du côté du type dangereux, violent, psychopathe, détestable à tous points de vue et pourtant ça passe ! (On est clair cela dit : Adriano dans la vraie vie : call the police ! Adriano dans le roman : perfection).
Sur l’histoire, la narration, l’écriture : c’est un page turner clairement. L’histoire tient la route, j’ai des petites choses qui m’ont chiffonné et parfois ça me frustre presque de ne pas pouvoir, au cours de ma lecture, interroger l’auteur(e) sur telle ou telle action et savoir pourquoi il/elle a écrit ça.
J’ai eu le sentiment à certains moments que l’auteure donnait des clés à ses personnages pour se sortir d’une situation un peu envenimée, les perso mettent la clé dans la serrure, mais ne la tournent jamais et n’ouvrent pas la porte. Bon je parle par énigmes, mais je ne peux pas spoiler donc. Ce n’était pas dérangeant, mais à des moments j’avais le sentiment de la fragilité de certains points de l’intrigue et ça me chagrinait.
Par exemple et sans rien dévoiler, Ayreen a 22 ans, majeure donc. Elle vit une situation bien particulière entre ses parents et son petit-ami, Andrew, et à un moment je me suis dit ; mais elle pourrait contacter à tout moment un avocat et se sortir de là, un peu comme Britney Spears. Bon, il n’y aurait pas eu d’histoire du coup, mais ça me trottait dans la tête. Tout comme la carte bancaire aux USA qui la plupart de temps n’a pas de code pin contrairement à la France (oui je sais reloue un jour, reloue toujours. Je parle de moi
déformation de bêta lectrice
)
L’écriture est assez incroyable et géniale. Je pense que le dictionnaire des synonymes et le dictionnaire tout court de l’auteure sont sans limite et à l’heure actuelle en lambeaux, car vraiment, elle a déployé des trésors d’imagination sur certains termes et sur le vocabulaire. On alterne entre le langage soutenu, les idiomes un peu vieillots ou vieillis, le vulgaire, le châtié, le commun, l’inusité. C’est un melting pot de notre langue française et à part deux verbes qui avaient oublié de rester transitifs (mais je peux me tromper), j’étais franchement épatée et j’avais juste envie de remettre mon Grevisse sur ma table de chevet
Je rigole, je rigole, je fais ma maîtresse d’école, mais l’auteure a quand même réalisé un tour de force, une prouesse linguistique vraiment admirable, quand comme moi on a l’amour des mots (et même si on ne l’a pas), vous ne pouvez être qu’admiratif.
Avant ma lecture, mais après avoir lu les avertissements et autres mises en garde, j’ai pensé : bof non, jamais je lis le second tome.
Update après avoir terminé le roman : où est ce fichu second tome ??? Je le veux maintenant !!!
Je pense que je pourrais écrire encore des lignes et des lignes, mais je crois que les chroniques trop longues n’ont pas vraiment la cote. Et pourtant, il y avait des choses à dire aussi sur les personnages secondaires complètement WTF, j’en ai détesté les 3/4 (détesté dans le sens où ces personnages sont fous, dérangés et imbuvables. Prix du jury à Annalise, la mère d’Ayreen).
Et puis la fin, mais la fin !!!!! Les révélations qui tombent là et vous décrochent la mâchoire !
Pour public averti uniquement, sérieusement lisez bien les avertissements ! 
En bref : génial, original, page-turner, captivant, une plume reconnaissable et brillante, une histoire prenante et qui vous garde en haleine du début à la fin.
Lucie
Nom du projet : … parlez-en et vous le regretterez. En ce qui me concerne, je ne dirai rien.
Modus operandi : … accès strictement interdit.
But du projet : éliminer les … TOP SECRET.
Il se pourrait que ce message disparaisse sans laisser de traces.
Fille de milliardaires, influenceuse aux millions d’abonnés et fiancée à l’homme le plus prisé du pays, j’ai tout pour être heureuse.
Pourtant, cette vie millimétrée par mes parents risque bien de voler en éclats, car personne n’avait anticipé ma rencontre orageuse avec le Purgeur. Ce chef de gang sanguinaire, impitoyable et perpétuellement masqué, est réputé pour sa cruauté dans tout Los Angeles.
Lorsque mon destin croisera fatalement le sien, il me faudra tout le courage du monde pour l’affronter.
Malheureusement, cet empereur des rues va m’entraîner contre mon gré dans un voyage vertigineux au coeur du danger. Et je suis encore loin d’imaginer ce qui m’attend.
En partie avec ce projet top secret qui arrive à grands pas…
