









Je déambule dans la ville endormie.
Les façades sont muettes.
Le train passe mais personne ne descend.
Le chien promène l’enfant.
Les bancs vides sont publics.
Le béton voudrait être feuille.
J’attends.
Qu’un être jaillisse du néant.
Qu’une petite tempête vienne caresser mes sens.
Qu’un tournesol ose se rhabiller et déguerpisse.
Qu’un graffiti parle et chante à la fois.
Qu’un immeuble hisse la voile et s’évade.
Je n’attends rien.
Car je sais que toute chose n’est que ce qu’elle est.
Mais je regarde.
Et Differdange me répond.
À ma manière.
