The summer Hikaru died : l’anime

The summer Hikaru died est l’adaptation du premier manga de Mokumokuren édité en France chez Pika édition. J’en ai parlé dès sa sortie en manga que j’attendais avec tant d’impatience. Toujours en cours de publication, il compte pour le moment 7 tomes qui sont adaptés sur le petit écran par le studio CygamesPictures. L’anime est diffusé en exclusivité mondiale sur Netflix. Si l’anime n’est pas terminé au moment où j’écris, les six premiers épisodes m’ont pleinement satisfaite !

De quoi ça parle ?

C’est dans la campagne japonaise que se déroule l’histoire de Yoshiki, un jeune lycéen taciturne. Il a un seul ami de son âge, Hikaru. Il se connaît par cœur, faisant les quatre cent coups ensemble depuis l’enfance. Un jour Hikaru part en montage et disparaît pendant une semaine. Quand il revient, la vie reprend son cours. Pourtant Yoshiki n’est pas dupe, il sait que son ami est mort et que quelque chose d’autre vit en lui désormais. Cet été là, il lui parle franchement et lui demande qui il est vraiment. 

Hikaru est bien mort dans la montagne, Yoshiki a perdu plus qu’un ami dans l’histoire, ses sentiments allant bien au-delà de l’amitié. Le jeune homme tente d’en apprendre qui est cette entité en lui. Il ne sait pas encore qu’il va faire un pas dans une sale histoire… Sa vie est désormais en danger. Hikaru n’a pas de notion de vie, de mort, d’amour… Tout ça il va devoir l’apprendre aux cotés de Yoshiki.

Un résultat délicieusement angoissant

The summer Hikaru died navigue avec délice entre horreur à la japonaise, thriller ésotérique et amour impossible. Si le premier épisode est déconcertant, c’est normal. Tout comme Hikaru et Yoshiki, nous spectateurs n’avons pas toutes les réponses aux phénomènes paranormaux. Que s’est-il passé dans la montagne ? Qu’elle est cette entité bizarre qui sort du corps de Hikaru ?
Le voile sombre sur les évènements ne sera levé qu’au fil de l’histoire. Petit à petit, goute à goute. On est balloté entre la peur de ce qu’est devenu Hikaru, et l’envie de voir Yoshiki retrouver la personne qui lui est le plus cher au monde. D’autres personnages viendront mettre des mots sur les mystères de cette petite bourgade perdue dans la campagne japonaise. Bref, l’anime joue avec nos nerfs et nos sentiments accentuant l’horreur de leur rencontre.

L’équipe : CygamesPictures

Le réalisateur Ryouhei Takeshita (Jellyfish Can’t Swim in the Night) est très inspiré offrant une relecture tout aussi effrayante que le manga. Il a su s’entourer d’une excellente équipe d’animateurs et de storyboarder chevronnés. De ce fait, le résultat est à la hauteur de mes attentes. Les décors sont eux aussi de très grande qualité. La noirceur de l’entité en Hikaru est en contraste constant avec la luminosité estivale du Japon. Un chaud, froid qui vous donne des frissons.
J’avais très peur que ce soit fait par dessus l’épaule. Heureusement, une attention toute particulière a été apporté à la série. Il faut dire que c’est un joli succès critique et d’édition au Japon. Ca aurait été triste que ce soit bâclé. On est sur une très bonne adaptation et un immense respect de l’œuvre originale. Le réalisateur ne s’est pas contenté de mettre sur écran le manga, mais il a su rendre cette ambiance si particulière des films de genre japonais.

Quand il y a des ajouts, comme par exemple les passages sur la vie de Hikaru avant sa mort, Mokumokuren a posté sur son compte X sa totale approbation.

Les musiques sont composées par Tarou Umebayashi à qui l’on doit la BO de Yuri on Ice!! Elles savent être discrètes, mais aussi angoissantes quand c’est nécessaire. L’excellent générique d’ouverture, Saikai, est interprété par le jeune et talentueux Vaundy. Beaucoup moins fan de TOOBOE, Anata wa Kaibutsu est plus anecdotique. En revanche, j’aime beaucoup le clip en lui-même avec les deux amis prenant le train et se baladant.

The summer Hikaru died est une série à dévorer tout l’été. Et pour ceux qui voudront lire la suite, précipitez-vous sur le manga. Mokumokuren a dit dans une interview qu’elle ne devrait pas faire plus de 10 tomes. Foncez, les frissons sont garantis !

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