L’âme du vent, Amandine Grosso

Résumé : « Tu ne peux pas partir.
Tu m’as créée, et bientôt, nous serons légion.
Tu ne peux plus t’enfuir : nous te suivons. »
En tant que Sirocc’Oracle de la cité d’Iremer, Baya déchiffre l’avenir dans les volutes du vent. Son don si particulier la destine à servir les puissants.
Mais dans les bas-fonds de la ville, là où pauvreté et désespoir se disputent les miséreux, une sombre maladie s’est réveillée.
Contrainte à l’exil pour sauver ceux qu’elle aime, Baya devra déjouer les pièges du désert et prendre le mal de vitesse.
Car les Affamés approchent et leur faim est contagieuse …
Plongez avec Baya dans les sables de l’oubli, pour une aventure qui changera à jamais sa destinée.

Avis : Baya est devenue Sirocc’Oracle auprès de la Melrose, une Oracle elle-même. Elles utilisent le vent pour voir l’avenir, un vent qui peut s’avérer dangereux si on n’y prend garde. Suite à une prédiction, Baya va découvrir une maladie qui va gangréner la ville, les Affamés des gens que rien ne rassasie. Ainsi va commencer le voyage de Baya.

J’ai beaucoup aimé l’écriture de ce livre, je l’ai trouvé poétique, les mots étaient choisis avec soin et rendaient l’histoire percutante, touchante, belle et triste. Il y a un fond de mélancolie dans ce roman, et je l’ai trouvé très beau par sa forme. C’était très imagé et j’ai trouvé ça plutôt bien pensé. Quant au fond, et bien j’ai apprécié cette aventure. D’abord j’ai beaucoup aimé la relation de Baya et de la Melrose, comment la deuxième forme la première, et comment elles sont proches et s’adorent. Ensuite, suivre la route du désert aux côtés de Baya était sympathique. Baya est une femme avec ses peurs, ses colères, ses haines, elle peut se montrer violente, injuste, mais elle est aussi prête à tout pour sauver Iremer et surtout pour retourner aux côtés de la Melrose. Son périple elle le fait aux côtés d’Asmarel, un soldat qui doit l’aider. Si les débuts sont difficiles, ils vont finir par s’entendre et se confier. Viendra s’ajouter à l’aventure un enfant du nom de Croc que j’ai absolument adoré. Ce gosse était vif, plein de joie de vivre, et surtout très important pour Baya (et pas seulement dans la relation).

Le vent est un personnage à lui tout seul également, un personnage qui fait froid dans le dos, qui peut effrayer et en même temps fasciner. Baya va devoir composer avec lui.

L’aventure ne sera pas de tout repos, entre pièges et trahisons, mauvaises rencontres, Baya et ses compagnons vont en baver. Et le voyage va les changer. J’ai aimé les relations qui se nouent, comment ils s’en sortent même si des fois c’est perdu d’avance, en apprendre plus sur eux et voir comment ils luttent. J’étais aussi curieuse de savoir comment guérir les Affamés et s’ils allaient réussir leur quête.

La fin m’a fait monter les larmes aux yeux. Et j’ai beaucoup aimé cette lecture. Certaines choses auraient peut-être être à peine plus approfondis, mais l’histoire était originale et dure par moment, l’autrice n’épargne pas ses personnages. Je suis contente de l’avoir découvert.

Phrases post-itées :
« Je ne verrai dans votre présence que le fantôme de votre absence. »

« Quand les regrets rattrapent les hommes, pauvre Baya, ils les dévorent tout entiers. »