Traduit de l’anglais (Etats Unis) par Eric Chédaille
J’ai encore une fois chipé ce titre à monsieur. C’est un achat Emmaüs. Je suis presque certaine qu’il a été séduit par cette couverture, tirée d’un tableau de Edward Hopper et il me l’a passé car l’ambiance du roman, cette langueur d’été, lui a plu. Charles Simmons est un écrivain New Yorkais, décédé en 2017. Il a reçu le Prix Faulkner pour son premier roman Powdered Eggs. Deux de ses romans ont été traduits en français, dont Salt Water publié en 1997, et traduit l’année suivante sous le titre Les Locataires de l’été. Le deuxième est Rides, édité chez La Table Ronde en 1999. J’en ai apprécié l’écriture, qui donne le sentiment de lire un classique, peut-être moins les personnages, parfois dérangeants.
Le résumé
Nous sommes en 1968, pendant l’été. Les parents de Michael ont une maison au Cap Bone et y passent les beaux jours. Zina et sa mère louent le pavillon juste derrière. Michael, 15 ans, tombe sous le charme de Zina, qui a 20 ans. Les jours passent entre promenades sur la plage, avec leurs chiens, parties de pêches, baignades. Le père de Michael s’absente régulièrement en ville, pour des rendez-vous soi disant professionnels. Sa mère est jalouse de Mrs Mertz, la mère de Zina, joyeuse et avenante. Zina ne partage pas les sentiments de Michael et pousse le jeune garçon à s’intéresser à Mélissa, une jeune fille de son âge, qui aime particulièrement la poésie.
Mon avis
Ce roman a le charme des romans d’apprentissage. De plus, j’ai aimé aussi son côté désuet. On a l’impression de revenir à une époque où l’on répondait courtoisement aux invitations et où les réputations, ainsi que le fait de fréquenter des personnes riches ou bien nées, avaient leur importance. J’ai moins aimé je crois la moralité finale de ce texte, le regard masculin de l’auteur sur les personnages féminins, notamment sur Zina et Mélissa, mais aussi sur les femmes vieillissantes que sont les mères. Pour autant, je reconnais la qualité de ce roman, la violence sourde qu’il contient, son désenchantement également et sa manière de bien retranscrire l’impermanence d’une saison qui contient à la fois tous les espoirs et toutes les déceptions une fois l’été terminé.
Editions Phébus Libretto – janvier 2000
J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup… 
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