In the likely event – Rebecca Yarros

In the likely event 

Rebecca Yarros 

Edition : J’ai Lu

Pages 535

Nataniel dit Nate et Isabeau dite Izzy 

Mon avis en bref : Une histoire bien ficelée mais gâchée par son personnage principal féminin.

Tout d’abord si vous n’avez pas la ref à propos de LadyHawke, film de 1985, où vous retrouvez Isabeau d’Anjou (Michelle Pfeiffer) et Etienne de Navarre (Rutger Hauer), vous ne comprendrez pas les petites miettes jetées par l’autrice. Précisons que les personnages de ce film sont totalement fictifs et en aucun cas historiques.

Bref, petit aparté fait, passons au roman. Je l’ai écouté en audiobook avec Audible. Et j’ai passé mon temps à répondre à Isabeau et à pester. Oui, je parlais toute seule chez moi tant elle m’agaçait.

Je sais parfaitement que ce livre a reçu une majorité écrasante d’avis positifs et je me suis demandée si j’avais un problème !!

Le fait est que non, c’est juste qu’il en faut pour tous les goûts et c’est la roulette russe de la lecture ! 

Si vous avez adoré cette histoire, ne lisez pas cet avis, je pense que c’est mieux car je vais être franche et sincère.

possibles spoils après cette ligne

Le fond de l’histoire est intéressant, les flashback sont peut-être quelque peu crispants au bout d’un moment. Au début de l’histoire, ils sont utiles et permettent une compréhension de la situation actuelle, mais pour moi ils jalonnent le récit de manière intempestive. Cela dit c’est un choix de l’autrice, et on l’apprécie ou non. Pour moi, les flashbacks étaient déstabilisants.

J’ai bien aimé les débuts de l’histoire, la rencontre entre Nate et Isabeau. Le lien qui s’est créé, les rendez-vous manqués, c’est du déjà vu, mais ça fonctionnait. 

En romance, cela reste quelque chose de courant qui créé une certaine tension, une attente, une envie d’atteindre la ligne d’arrivée et que les rendez-vous manqués deviennent le rendez-vous de toujours. 

La contrepartie de ces rendez-vous manqués, de ces périodes de temps où ils ne se voient pas, ce sont les relations qu’ils entretiennent avec d’autres personnes entre deux épisodes où ils se voient. J’ai trouvé ça très perturbant pour l’histoire et même gênant. 

Pour les personnages, commençons par Isabeau, comme ça je finirai par Nate qui pour moi est clairement une masterclass en terme de mmc (perso principal masculin), ça permettra d’avoir une fin de chronique positive

Alors Isabeau « Izzy » qui, pour moi, a fait figure de petite princesse un peu puérile et futile, qui ne montre pas l’intelligence ni l’esprit brillant qu’elle devrait avoir pour une personne de son milieu et avec les études qu’elle a faites. 

Elle est capricieuse, lance des ultimatums, est donneuse de leçons. Elle a une attitude que je trouve humiliante envers Nate. La fille est un red flag je crois

Elle souffre de TDAH et j’ai trouvé ça pertinent, même si c’était très convenu, l’idée était bonne. Sauf que son handicap s’avère être plus un accessoire qu’un vrai handicap traité comme tel. À un moment, j’ai pensé et le TDAH alors ? Oublié ? Et à croire que l’autrice s’était dit tiens j’ai oublié le TDAH, parce que deux pages après elle en reparlait. Mouais… 

Les flashback la desservent. Quand Nate la porte aux nues, la complimente, la soutient, elle ne lui rend jamais la pareille. 

De même, elle est attirée par son physique parfait, mais qu’aime-t-elle d’autre chez lui ? Je suis absolument incapable de vous le dire, et elle non plus ! 

Pour moi, sa meilleure phrase et son meilleur moment c’est quand elle dit : « Je prendrai ce que tu voudras bien me donner. » C’est le seul moment où je l’ai trouvée correcte. 

Dans les derniers 10% du livre quand elle est calmée, j’ai enfin pu être sereine pour terminer ma lecture sans jeter mon casque à travers mon appartement.

Oui c’était le procès à charge contre Isabeau. 

En face de l’insupportable Isabeau, vous avez Nate. Mon Dieu, cet homme enfin ce personnage masculin absolument fictif !!!! Comme je le disais : une Masterclass. J’ai tout aimé en lui et j’avais presque envie qu’il mette un gros râteau à Isabeau. Du début à la fin, Nate est sous le charme d’Isabeau, très respectueux, jamais un mot plus haut que l’autre. Il est quand même militaire mais rien dans son attitude et dans son comportement avec Izzi ne laisse transparaître une quelconque forme d’autorité sauf quand il doit lui sauver les miches.

Il faut savoir qu’Isabeau vient d’une famille aisée. Nate, quand il lui fait des cadeaux, lui offre des choses qui sont, je pense au delà, de ses moyens et je me sentais tellement gênée pour lui, et également par sa réaction à elle en les recevant que je trouvais incorrecte et inadéquate. Je me souviens avoir pensé que je trouvais que rien n’allait dans cette relation. 

Il la met sur un piédestal et à aucun moment elle n’en descend pour venir à sa rencontre.

Un point qui m’a dérangée avec Nate c’est quand il dit qu’il n’a pas le temps pour une relation et ne veut pas juste voir Isabeau entre deux avions ou deux missions, pourtant c’est ce qu’il a l’air de faire avec d’autres filles (c’est ce que l’on comprend dans la narration et dans son pdv). 

Je comprends qu’il ne veuille pas qu’elle l’attende, qu’un autre pourrait lui offrir une meilleure vie, et qu’il ne veut pas qu’elle s’inquiète pour lui, mais elle, à quel moment et c’est le fond du problème de toute cette histoire, à quel moment s’investit-elle pour lui ? 

Que fait elle pour lui ? 

Elle dit l’aimer mais ne fait rien de vraiment probant ou démonstratif d’une quelconque affection à part le sexe. Ouais, mais ça fait pas tout. 

Et puis elle lui demande tous les sacrifices ! Je trouve la relation déséquilibrée. Elle fait ce qu’elle aime, mais lui n’aurait pas le droit. 

Le refus de comprendre et accepter cet homme, qu’elle dit aimer, tel qu’il est m’a vraiment paru déplacé et décevant 

Et quand Nate dit : « Je ne peux te donner que ce que j’ai. Je sais que ça ne suffit pas. »

Cette phrase révèle tout ce que je pense depuis le début, il se plie en quatre pour elle. Et elle ne le mérite clairement pas, car elle veut qu’il change, elle n’accepte pas son dévouement à l’armée, juste parfois on a envie qu’elle lui fOute la paix et qu’elle l’accepte tel qu’il est et pas dans le moule qu’elle a prévu pour eux ou pour elle et son confort personnel. Vraiment je n’adhère pas. 

C’est là que la frontière entre badass et acariâtre est vraiment ténue.

À part toutes ces choses, la plume est soignée et agréable, vraiment ça se laisse lire et écouter, mais la déception que j’ai ressentie à la fin était trop forte malgré les quelques révélations sur la fin qui auraient pu rattraper mon impression globale, mais ça n’a pas suffi.

Enfin, je termine par cette incohérence massive quand ils vont se baigner et elle dit qu’il a beaucoup d’assurance en allant dans l’eau, comme quelqu’un qui a l’habitude de se baigner plus souvent qu’elle sauf qu’elle a fait 6 ans de natation ?! (Mais enfin où étaient les bêtas lectrices à ce moment-là ? À baver en imaginant Nate se baigner à n’en pas douter )

Lucie

2011. Une minute trente après le décollage, l’avion qui devait emmener Nate Phelan au centre de formation de l’armée plonge dans le fleuve Missouri. Miraculeusement, il survit – et sauve sa voisine, Izzy Astor. Dès lors, leurs chemins se croiseront sans cesse. Jusqu’à ce jour fatidique, à New York.
2021. Nate attend sur le tarmac de Kaboul. Il a pour mission d’assurer la sécurité de conseillers américains envoyés par la sénatrice Lauren. Quand il reconnaît celle qui descend de l’avion, il en a le souffle coupé. Impossible, pas dans cet Afghanistan au bord de l’implosion… À partir de cet instant, Nate fera tout pour qu’elle rentre saine et sauve.2011. Une minute trente après le décollage, l’avion qui devait emmener Nate Phelan au centre de formation de l’armée plonge dans le fleuve Missouri. Miraculeusement, il survit – et sauve sa voisine, Izzy Astor. Dès lors, leurs chemins se croiseront sans cesse. Jusqu’à ce jour fatidique, à New York.
2021. Nate attend sur le tarmac de Kaboul. Il a pour mission d’assurer la sécurité de conseillers américains envoyés par la sénatrice Lauren. Quand il reconnaît celle qui descend de l’avion, il en a le souffle coupé. Impossible, pas dans cet Afghanistan au bord de l’implosion… À partir de cet instant, Nate fera tout pour qu’elle rentre saine et sauve.