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Mary McCartney : 56 ans de création entre image, cuisine et héritage Beatles

Publié le 28 août 2025 par John Lenmac @yellowsubnet

À 56 ans, Mary McCartney s’impose comme une artiste complète : photographe reconnue, documentariste sensible, autrice culinaire engagée et ambassadrice d’une transition alimentaire. Héritière de l’univers McCartney, elle construit une œuvre personnelle fondée sur la confiance, la mémoire et le lien, loin des clichés liés à son célèbre patronyme.


Le 28 août 1969 voyait naître à Londres Mary McCartney. Cinquante-six ans plus tard, elle s’impose comme l’une des figures les plus intéressantes de la photographie britannique contemporaine, devenue aussi documentariste, autrice culinaire et militante de la transition alimentaire. Fille de Paul McCartney et de Linda McCartney, elle a très tôt été entourée d’images, de musique et d’une culture familiale où l’art n’était pas un métier à part mais une manière de vivre. L’anniversaire d’aujourd’hui offre une belle occasion, pour un public francophone passionné par l’univers des Beatles, de prendre la mesure d’une trajectoire qui ne se résume pas à un patronyme célèbre. Ce qui frappe, chez Mary, c’est la cohérence d’un regard : un goût pour l’instant suspendu, l’intime, la confiance captée et restituée sans esbroufe.

Sommaire

  • De « Let It Be » au Mull of Kintyre : une enfance dans l’image
  • Premiers pas d’une photographe : le culte de la confiance
  • Livres, expositions, institutions : une œuvre qui s’étoffe
  • Un regard royal : le portrait d’Elizabeth II
  • Le cinéma du souvenir : If These Walls Could Sing et la mémoire d’Abbey Road
  • Meat Free Monday, cuisine et héritage Linda
  • Famille, archives et loyauté : le fil Linda
  • Vie personnelle : les ancrages discrets
  • Une esthétique de l’« entre-deux »
  • Abbey Road : un pont naturel avec l’histoire des Beatles
  • Le présent et ce qui vient
  • Pourquoi Mary McCartney compte – au-delà du nom
  • Une journée d’anniversaire : 56 ans, et l’art de tenir le fil
  • Repères choisis
  • Une dernière image pour conclure

De « Let It Be » au Mull of Kintyre : une enfance dans l’image

Née à la Avenue Clinic de St John’s Wood, à quelques rues d’Abbey Road, Mary Anna McCartney reçoit le prénom de sa grand-mère paternelle – la Mary que Paul invoque dans « Let It Be ». Elle grandit entre Londres, la ferme familiale en Écosse et les coulisses des tournées de Wings, au moment où ses parents organisent une vie volontairement domestique à contre-courant des pressions post-Beatles. C’est aussi l’enfant qui, bébé, sort le visage d’une veste en peau lainée : le cliché le plus célèbre d’elle, pris par Linda McCartney, figure sur la pochette de l’album McCartney (1970). Cette image, prise en Écosse, a valeur de manifeste : une famille, un paysage, une lumière, et un regard de photographe qui sait faire d’un moment banal une icône.

Très tôt, la transmission est concrète. Dans l’obscurité d’un labo du Soho, Linda montre à sa fille l’alchimie du tirage. Mary dira souvent que, ce jour-là, la magie de l’image « est entrée dans [son] cœur ». Cette initiation, associée à l’expérience de la ferme écossaise et à une vie bercée par l’art, lui donne un point de vue : regarder d’abord comme une proche, ensuite comme une professionnelle.

Premiers pas d’une photographe : le culte de la confiance

Mary débute officiellement dans les années 1990 et s’affirme par une photographie de portrait et de reportage qui privilégie le relâchement, les gestes naturels, la pudeur plutôt que le spectaculaire. On parlera de « moments non gardés » – des images qui semblent saisies dans l’entre-deux, avant ou après la pose. Elle photographie des anonymes, des artistes, la scène ballet et la mode, mais refuse les hiérarchies : « je m’intéresse aux personnes, à leurs histoires ». Le National Portrait Gallery de Londres conserve aujourd’hui plusieurs de ses œuvres ; l’institution l’a même comptée parmi ses artistes exposés et commissaires invitées au fil des années 2000–2010.

Le premier jalon fort arrive avec Off Pointe – A Photographic Study of the Royal Ballet After Hours (2004). Pendant six mois, Mary suit le Corps de ballet du Royal Ballet – non pas sur scène mais dans les escaliers, les loges, les cuisines, les chambres. Pieds martyrisés plongés dans un bain, fatigue visible, cigarettes volées entre deux actes : tout ce que l’on ne voit pas des danseurs, elle le cadre en noir et blanc granuleux, quasi cinématographique. Le V&A Museum conserve des tirages de la série ; la critique la salue pour sa manière de capter la rigueur et la camaraderie d’un métier. Off Pointe sera sa première grande exposition (Royal Opera House), marquant la naissance d’une signature.

Livres, expositions, institutions : une œuvre qui s’étoffe

Dix ans après ses débuts, Mary publie son premier livre, From Where I Stand (2010, Thames & Hudson), une sélection de photographies des années 1990–2000, entre proches, coulisses et portraits d’artistes. L’ouvrage accompagne une série d’expositions, à la Michael Hoppen Gallery et au National Portrait Gallery. Elle y affirme ce qui deviendra sa constante : mettre les sujets à l’aise, attendre qu’ils laissent entrer la caméra, plutôt qu’imposer une composition.

S’ensuit Monochrome | Colour (GOST Books, 2014–2015), un volume imposant – près de 300 images – qui rassemble vingt années de travail. Les pages alternent scènes de la vie quotidienne, portraits de Kate Moss, Morrissey ou Beyoncé, mais aussi paysages, animaux, fragments. La réception souligne ce mélange d’intimité et d’élégance formelle.

Elle n’oublie pas la jeunesse passée en Sussex ni l’apaisement des chevaux : The White Horse (2018, Rizzoli) rend hommage à Alejandro, son andalou blanc. Pendant un an, Mary le photographie, en moyen format comme au 35 mm, dans la campagne de son enfance. L’ensemble donne une série contemplative, exposée notamment à San Francisco (Berggruen Gallery).

En 2022–2023, elle enchaîne deux « chapitres » d’un même récit : Moment of Affection (Château La Coste) puis Can We Have a Moment? Three Decades of Photographs in Britain (Sotheby’s, Londres), avant de conclure ce triptyque en 2023–2024 avec Embrace, sa première grande enquête personnelle aux États-Unis, présentée à la galerie A Hug From The Art World (New York). L’idée centrale – connexion, confiance, dévouement, émotion – résume sa démarche : l’album personnel comme atlas des sentiments.

Un regard royal : le portrait d’Elizabeth II

Le 9 septembre 2015, la reine Elizabeth II devient la souveraine au règne le plus long de l’histoire britannique. Pour marquer cet instant, Buckingham Palace choisit Mary McCartney comme photographe officielle. Le portrait – la Reine assise, souriante, dans la White Drawing Room du Palais – entre aussitôt dans la collection de la Royal Collection Trust. Photographier une cheffe d’État n’est jamais anodin ; le faire dans un contexte si symbolique revient à inscrire son nom dans le récit visuel du royaume. Pour Mary, c’est une consécration professionnelle et un signe distinctif : son œil est associé à un moment d’histoire.

Le cinéma du souvenir : If These Walls Could Sing et la mémoire d’Abbey Road

En 2022, Mary signe son premier long métrage documentaire, If These Walls Could Sing, produit par Mercury Studios et diffusé par Disney+. Le film, présenté en avant-première à Telluride, prend Abbey Road Studios comme personnage principal. On y entend Paul McCartney, Ringo Starr, Elton John, John Williams, Jimmy Page, Roger Waters, Nile Rodgers, Noel Gallagher, Celeste et bien d’autres raconter ce que ce lieu a changé dans leur travail. Plus qu’une anthologie, Mary revendique un film intime : elle a littéralement grandi à Abbey Road – jusqu’à ce que sa mère y demande à des ingénieurs du son de babysitter, plaisante-t-elle – et souhaite saisir la texture d’un studio qui a traversé neuf décennies de musique et de techniques. L’accueil critique est chaleureux, saluant un tour guidé sensible, une histoire qui, sans révélations tonitruantes, laisse entendre l’émotion des voix et la puissance d’un lieu.

Le calendrier de diffusion est net : Disney+ aux États-Unis le 16 décembre 2022, puis au Royaume-Uni le 6 janvier 2023. Le film accompagne aussi les 90 ans du studio, en équilibre entre mémoire classique (Elgar, du Pré), pop, et l’âge des bandes originales hollywoodiennes (de Star Wars à Black Panther). Ce détour par le cinéma prolonge sa pratique photographique : même souci du temps vécu, même art de la conversation, même refus de la posture décorative.

Meat Free Monday, cuisine et héritage Linda

On ne peut comprendre Mary sans évoquer l’autre pan de son action : la cuisine végétarienne et la militance pour une alimentation plus soutenable. Élevée végétarienne, héritière d’une mère qui fit naître Linda McCartney Foods dès 1991, Mary cofonde en 2009 avec Paul et Stella la campagne Meat Free Monday – incitation simple et non culpabilisante à adopter au moins un jour sans viande par semaine. Le site officiel comme les relais de Stella McCartney rappellent l’argumentaire climat et bien-être animal, tandis que la presse musicale et les médias généralistes soulignent l’efficacité du message.

Côté livres, Mary publie Food: Vegetarian Home Cooking (2012) puis At My Table: Vegetarian Feasts for Family and Friends (2015), où l’on retrouve une cuisine maison, conviviale, volontairement réalisable. En 2021, elle co-signe avec Paul et Stella Linda McCartney’s Family Kitchen, adaptation végane des recettes de Linda. En 2023, elle sort Feeding Creativity, un recueil de 60 recettes liées à des amis artistes – un prolongement naturel de ses conversations de photographe. Les plateformes de style de vie et les médias culinaires en rendent compte, pointant le même fil rouge : créer du lien par le goût autant que par l’image.

La cuisine devient aussi émission : Mary McCartney Serves It Up, lancée en 2021 (Discovery+, Food Network), aligne trois saisons et une nomination aux Daytime Emmy Awards en 2022. On y croise Paul, Oprah Winfrey, des amis musiciens ; on y apprend la recette du « Maccarita » et des Yorkshire puddings végans, mais surtout la manière dont un repas devient prétexte à conversation. Cela pourrait sembler périphérique à la photographie, mais c’est la même logique : mettre quelqu’un à l’aise, lui parler, le laisser être lui-même.

Mary devient, enfin, ambassadrice mondiale de Green Monday/Green Common en Asie, plateforme qui promeut la diète flexitarienne et les alternatives végétales. L’annonce, en 2019, fait écho à la visibilité de Meat Free Monday au Royaume-Uni et inscrit sa voix dans un échange global.

Famille, archives et loyauté : le fil Linda

Dans la galaxie McCartney, Mary est l’un des maillons essentiels de la mémoire de Linda. En 2019, elle co-curate avec Paul et Stella la grande rétrospective Linda McCartney au Kelvingrove Art Gallery and Museum (Glasgow), première présentation majeure au Royaume-Uni du corpus de Linda après des étapes à Vienne, Montpellier et Séoul. Le parcours mêle icônes des sixties, scènes familiales, épreuves inédites, et attire des dizaines de milliers de visiteurs. Cette implication dans l’archive familiale dit une chose précise : Mary ne se contente pas d’« hériter », elle inscrit et transmet un patrimoine visuel qu’elle connaît par cœur.

Le même rapport « filial et professionnel » irrigue d’autres projets. En 2020, pendant le premier confinement, Mary photographie son père à Hogg Hill Mill (Sussex) pour la pochette et le gatefold de McCartney III – l’album « Made in Rockdown ». La boutique officielle le rappelle : le « cover portrait » est de Mary McCartney, et l’ensemble des images (jusqu’à une photo signée Sonny, le petit-fils) fait de ce disque un objet familial. Ce n’est ni nostalgie ni favoritisme ; c’est la preuve que sa pratique est reconnue au premier plan.

Dans le même esprit, Rolling Stone lui confie en 2020 un duo de couverture rare : Paul McCartney et Taylor Swift, en conversation croisée sur la création en temps de pandémie. Mary y orchestre une scène d’atelier, lumineuse et simple, au plus près de deux artistes de générations différentes. Encore une fois, la confiance se voit : elle organise l’espace pour que la parole circule et que l’ego cède le pas à l’échange.

Vie personnelle : les ancrages discrets

Mary se marie en 1998 avec le cinéaste Alistair Donald ; le couple a deux fils, Arthur (1999) et Elliot (2002), puis se sépare en 2007. En 2010, elle épouse le réalisateur et écrivain Simon Aboud, avec qui elle a deux garçons, Sam et Sid. Ses enfants grandissent loin du vacarme médiatique, même si les tabloïds s’intéressent parfois à Arthur, passé par Yale et désormais actif dans la finance. Mary protège cet espace domestique – et l’on comprend mieux l’importance, chez elle, des photos de cuisine, de table, de promenades : elles rejouent, avec douceur, l’idée que la famille n’est pas un décor mais un lieu.

Une esthétique de l’« entre-deux »

Ce qui tient ensemble les multiples vies de Mary – photographie, film, édition, cuisine – c’est une éthique de l’attention. Dans Off Pointe, ce sont les secondes juste après la scène ; dans Monochrome | Colour, ce sont les portraits qui laissent filtrer un silence ; dans The White Horse, ce sont les gestes d’un cheval, plus éloquent que mille symboles ; dans If These Walls Could Sing, ce sont les souvenirs que laissent les lieux quand les micros sont éteints. Elle aime ce que l’on pourrait appeler le « presque rien » : un regard, un bras qui entoure une épaule dans une salle de concert, un sourire qui surgit. Son exposition Embrace revendique ce vocabulaire : embrasser des instants pour mieux faire sentir la présence des autres.

Le sens de la matière n’est pas absent : Mary passe du noir et blanc à la couleur, du moyen format aux images numériques, sans fétichisme. Elle s’autorise la grosse monographie comme le livre modeste, la grande exposition comme l’accrochage intime. Son œuvre progresse par pragmatisme poétique : on fait avec ce qu’on a – une Leica offerte par sa mère, une cuisine familiale, un studio à la gloire mondiale – et l’on cherche la justesse.

Abbey Road : un pont naturel avec l’histoire des Beatles

Aux lecteurs de Yellow-Sub.net, Abbey Road n’est pas seulement un passage piéton. Le documentaire de Mary, sorti sur Disney+ à la fin de 2022, inscrit le studio dans une temporalité plus large que la saga Beatles. On y parle de Elgar, de Jacqueline du Pré, des bandes originales de George Lucas et Steven Spielberg, des synthétiseurs qui ont redéfini l’ingénierie du son. Cette ambition « panoramique » reflète bien Mary : relier mémoire, technique et sensibilité dans un même récit. L’accueil des critiques souligne cette fluide érudition.

Au fond, Mary construit une tête-bêche avec celle de son père : quand Paul montre aujourd’hui ses propres photographies de 1963–64 (Eyes of the Storm), c’est l’énergie de la jeunesse vue de l’intérieur d’un groupe en train de devenir phénomène ; quand Mary filme Abbey Road, elle donne la mémoire d’un lieu pour dire pourquoi tant d’artistes ont voulu y graver leurs sons. Deux façons de traiter la mémoire : l’une par le journal d’un musicien, l’autre par l’histoire d’un studio racontée de l’intérieur.

Le présent et ce qui vient

En 2023, Mary mène de front Sotheby’s à Londres et New York avec Embrace ; en parallèle, elle poursuit les livres et l’activisme culinaire (on l’a vue, encore récemment, défendre l’accès sans surcoût aux laits végétaux dans les chaînes de café, écho du combat de Paul aux États-Unis). Ce qui l’intéresse semble clair : multiplier les formes sans perdre la ligne – cette façon de regarder les autres et de leur donner place.

Pourquoi Mary McCartney compte – au-delà du nom

La question de l’héritage est la tentation critique dès que l’on parle des enfants de Beatles. Chez Mary, l’enjeu s’est déplacé. Elle ne s’est pas « inventée » contre ses parents mais avec eux, en transformant l’univers familial en méthode : l’accueil, la préparation, la patience, la conversation, la cuisine, la lumière naturelle, les petites choses qui parlent mieux que les grandes démonstrations. Si l’on en juge par le portrait d’Elizabeth II, par le succès critique de If These Walls Could Sing, par la reconnaissance muséale de Off Pointe et par la longévité de ses livres, une place s’est consolidée – à son nom.

Cette place est utile pour les fans des Beatles : elle fournit un contrechamp à la mythologie masculine du rock. Dans ses images, on entend les respirations des coulisses, l’endurance des métiers, l’hospitalité des cuisines. Ce n’est pas le récit de l’« événement », c’est celui de l’attention, cette vertu qui permet aux destins collectifs d’exister.

Une journée d’anniversaire : 56 ans, et l’art de tenir le fil

Nous voilà le 28 août 2025. À 56 ans, Mary McCartney a l’âge où l’on recueille ce que l’on a patiemment semé. Photographe de confiance, documentariste de lieux, passeuse d’archives, cuisinière des liens, militante du Meat Free Monday, ambassadrice d’une transition végétale – elle incarne un modèle d’artiste complète, à la fois populaire et exigeante. Rien de théorique : seulement l’idée que l’image et le repas peuvent, chacun à leur manière, rassembler. Et que, derrière un patronyme célèbre, il y a surtout une pratique, une discipline et un goût.

On ne sait pas ce que la prochaine décennie lui réserve : davantage d’expositions, d’images intimes, de films sur des lieux qui parlent, peut-être encore des livres culinaires qui prolongent la conversation. Ce que l’on sait, en revanche, c’est que Mary McCartney a établi une grammaire – celle du tact. C’est une valeur sûre dans un monde saturé d’images rapides. À 56 ans, elle en a fait une force tranquille.


Repères choisis

Naissance et enfance. Mary Anna McCartney naît le 28 août 1969 à Londres, grandit entre St John’s Wood, Londres et l’Écosse, entoure l’activité de Wings et la vie domestique cultivée par Paul et Linda. L’icône de sa petite enfance – le visage dans la veste de son père – figure au dos de McCartney (1970).

Off Pointe (2004). Série fondatrice sur le Royal Ballet après la scène ; noirs et blancs granuleux, accès intime ; V&A acquiert des tirages ; exposition à la Royal Opera House.

From Where I Stand (2010). Premier livre (Thames & Hudson) et exposition (Michael Hoppen Gallery, National Portrait Gallery). Monochrome | Colour (2014–2015, GOST Books), The White Horse (2018, Rizzoli).

Portrait d’Elizabeth II (2015). Commande officielle pour marquer le record de règne ; entrée dans la Royal Collection Trust.

Mémoire Linda. The Linda McCartney Retrospective (2019, Kelvingrove, Glasgow), co-curatée par Paul, Mary et Stella ; première présentation majeure au Royaume-Uni.

Documentaire. If These Walls Could Sing (2022), Disney+ : Telluride, puis sorties US et UK ; témoignages de Paul McCartney, Ringo Starr, Elton John, John Williams, etc. Accueil critique positif.

Cuisine. Meat Free Monday (2009, avec Paul et Stella), livres Food (2012), At My Table (2015), Linda McCartney’s Family Kitchen (2021), Feeding Creativity (2023), émission Mary McCartney Serves It Up (depuis 2021), nomination Daytime Emmy (2022). Ambassadrice Green Monday/Green Common (2019).

Famille. Mariages avec Alistair Donald (1998–2007), puis Simon Aboud (depuis 2010). Quatre fils : Arthur (1999), Elliot (2002), Sam, Sid.


Une dernière image pour conclure

On aimerait terminer sur cette photographie prise par Linda : Paul, en Écosse, serre contre lui sa fille Mary, le visage de l’enfant flottant au bord de la lumière. Cette image a vingt fois été commentée ; elle résume pourtant ce que Mary, devenue artiste, a fait d’un héritage : conserver la proximité, faire de la confiance un outil esthétique et, surtout, laisser les autres exister. Si son œuvre a tant de valeur pour les admirateurs des Beatles, c’est qu’elle prolonge la musique par une politique de l’attention. À 56 ans, cet art discret est devenu, chez Mary McCartney, une signature.


Bon anniversaire, Mary.


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