La toute première que je vous parlais d’elle, c’était à l’occasion de la sortie de son double single pour les désormais cultissimes « Video games » – sans hésiter, la chanson de l’année – et « Blue jeans ». C’était en septembre 2011, elle n’avait pas encore publié de véritable album (il y a bien eu Lana Del Ray a.k.a. Lizzy Grant en 2010 mais il avait rapidement disparu et n’est plus officiellement disponible depuis).
Aujourd’hui, quatorze années se sont écoulées et Lana Del Rey est devenue l’un des plus grands noms dans le monde de la musique féminine, et donc de la musique tout court. Personne avant elle n’a eu sa personnalité, personne non plus depuis elle ne l’a imité. Lana Del Rey ? Il n’y en a qu’une, she’s one of a kind.
Pourtant, me concernant, j’avais décroché très rapidement. Trop rapidement. Born To Die demeure un album emblématique des années 2010, et presque chacun de ses sept albums suivants aura le même impact, en particulier Norman Fucking Roswell!
Aujourd’hui disais-je, elle revient à moi et dès lors je vais moi aussi à elle. La publication de ce tout premier essai en français sur Lana Del Rey, sous-titré Hollywood Sadcore, est l’occasion de revenir sur une artiste hors norme, qui se moque des attentes, du qu’en-dire-t-on, des styles, des genres, et qui a, de plus, bossé avec un nombre incroyable de grands noms, dont Father John Misty, SYML, Owen Pallet, Weyes Blood, mais aussi Stevie Nicks, Sean Ono Lennon, Jon Batiste ou encore The Weeknd.
László nous offre 200 pages consacrées à l’artiste géniale qu’est Lana Del Rey, on y apprend mille choses, sur elle, sur sa musique, sur ses influences tellement nombreuses qui vont, évidemment, de l’art avec la musique, la littérature, le cinéma et la peinture, à la religion, en passant par des lieux qui l’ont marquée, la mythologie grecque, l’art de vie japonais, la politique ou encore des références du quotidien.
Dans Sorcières. Féminisme, magie et musique, Paula Ringer nous parlait notamment de Lana Del Rey, disant d’elle qu’elle serait une sorcière mélancolique, entre le feu, le désir et la mort. László emprunte à son tour la notion de Hollywood Sadcore pour entrer en profondeur dans l’univers de Lana Del Rey, véritable poétesse du XXIe siècle.
(in Heepro Music, le 13/09/2025)
_
Voir aussi :
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble