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McCartney ressort « Wonderful Christmastime » en 7” jaune pour Noël

Publié le 16 septembre 2025 par John Lenmac @yellowsubnet

Paul McCartney réédite son classique de Noël « Wonderful Christmastime » en vinyle 7” jaune canari, accompagné de la face B « Rudolph The Red-Nosed Reggae ». Cette édition colorée, prévue pour novembre 2025, s’inscrit dans la série festive de UMe lancée en 2024. Enregistré en 1979 lors des sessions McCartney II, ce morceau synth-pop est devenu un rituel musical des fêtes. Le pressage célèbre la longévité du titre, ses nombreuses reprises et son attachement à la culture pop hivernale.


À l’approche de la saison hivernale, Paul McCartney ajoute une nouvelle brique à sa discographie festive : une réédition 7 pouces de « Wonderful Christmastime », couplée à « Rudolph The Red‑Nosed Reggae ». Le single arrive en novembre 2025 dans une teinte Canary Yellow spécialement choisie pour la série color vinyl des 7” de UMe, un programme annuel inauguré en 2024. Cette parution renoue avec un répertoire qui, chaque année, refait surface dans les classements et les playlists, rappelant que la présence de McCartney dans l’imaginaire de Noël dépasse le seul cadre Beatles pour s’ancrer durablement dans la culture populaire.

L’initiative s’inscrit dans une stratégie très lisible : proposer des pressages colorés de classiques au format 45 tours, faciles à collectionner et à offrir. Dans ce cadre, « Wonderful Christmastime » tient lieu d’évidence. Paru à l’origine à l’automne 1979, le titre est devenu, au fil des décennies, un standard des fêtes, régulièrement revisité par des artistes de pop, de soul ou d’indie rock. Sa nouvelle vie en 7” monochrome vient ainsi compléter la dynamique de rééditions entreprises par UMe depuis 2024.

Sommaire

  • Retour aux sources : une chanson née des sessions « McCartney II »
  • Chronologie, crédits et place dans la discographie
  • Accueil, trajectoire dans les charts et longévité
  • Une constellation de reprises, de Kylie à The Shins
  • Le pendant instrumental : « Rudolph The Red‑Nosed Reggae »
  • Un objet 7” pensé pour la collection
  • Pourquoi « Wonderful Christmastime » continue de compter
  • Le son, les machines et le débat des synthés
  • Ce que cette réédition dit de la stratégie UMe
  • Mise au point historique : entre Wings et carrière solo
  • De la cassette au streaming : une chanson à travers les supports
  • Et pour les fans des Beatles ?
  • En studio : gestes, prises et intentions
  • Une clarté éditoriale bienvenue
  • Conclusion : un classique qui se redécouvre en vinyle

Retour aux sources : une chanson née des sessions « McCartney II »

« Wonderful Christmastime » voit le jour durant l’été 1979, dans l’élan très expérimental des sessions de McCartney II. Enregistrée en solo, la chanson capte un moment où Paul explore à plein la synthèse analogique et l’enregistrement domestique, à une époque où ces pratiques demeurent encore marginales dans la pop mainstream. Le morceau est publié en single le 16 novembre 1979, peu de mois après Back To The Egg, dernier album studio de Wings paru au printemps. Cette proximité chronologique explique en partie la confusion récurrente : non, « Wonderful Christmastime » ne figurait pas sur Back To The Egg lors de sa sortie initiale, même si le titre apparaît ultérieurement en piste bonus sur la réédition CD de 1993 de l’album, et rejoint également les éditions spéciales de 2011 de McCartney II.

L’ADN sonore du titre, souvent attribué au Yamaha CS‑80, reflète les goûts de McCartney pour des textures synthétiques amples et expressives. Si la promotion de l’époque montre parfois un Prophet‑5, la lutherie dominante du morceau reste très probablement celle du CS‑80, synthétiseur mythique dont la polyphonie et l’aftertouch polyphonique autorisaient des nuances rarement entendues dans la pop de la fin des années 1970. L’arrangement demeure volontairement épuré : un motif oscillant et lancinant, des cloches et des claviers scintillants, des chœurs ronds qui installent une ambiance immédiatement reconnaissable. Le mix ménage des espaces où la voix de McCartney pose une mélodie simple, presque naïve, taillée pour les refrains collectifs et l’effet rituel des fins d’année.

Chronologie, crédits et place dans la discographie

Crédité à Paul McCartney seul, « Wonderful Christmastime » marque son retour au format single solo après une parenthèse de plus de huit ans – le précédent, « Eat At Home », remontant à 1971. L’œuvre est réalisée dans un cadre autonome : McCartney joue les claviers, la basse, les guitares, la batterie et assure la production. Si Wings n’apparaît pas dans l’enregistrement, on retrouve toutefois les musiciens à l’image dans le clip promotionnel tourné en Angleterre, notamment au Fountain Inn à Ashurst et au Hippodrome d’Eastbourne. Le morceau est ensuite interprété en tournée lors du passage de Wings au Royaume‑Uni en 1979, élément qui a entretenu la perception d’une continuité entre l’activité du groupe et la trajectoire solo de son leader.

Accueil, trajectoire dans les charts et longévité

Dès sa sortie, « Wonderful Christmastime » s’installe dans le Top 10 britannique, culminant à la 6e place début janvier 1980. Aux États‑Unis, sa trajectoire est plus lente : le titre n’entre pas d’emblée au Billboard Hot 100, mais gagne, avec l’ère du streaming et la résurgence des classiques de Noël, une seconde vie : première entrée au Hot 100 en 2018, puis nouveau pic à la 26e place en janvier 2024. Cette persistence est devenue la norme pour les standards saisonniers, dont la consommation atteint chaque hiver des plateaux très élevés, portés par les playlists thématiques, les radios spécialisées et la programmation télévisée.

L’histoire critique du titre a connu, au fil des décennies, une forme de réhabilitation. Longtemps regardée avec un certain scepticisme par une frange de la critique, la chanson a trouvé son public au‑delà de la simple nostalgie. La mélodie entêtante, la limpidité du texte et l’identité sonore assumée des claviers ont fait de « Wonderful Christmastime » un rituel sonore aussi familier que réconfortant. Dans le même temps, l’essor des covers par des artistes de différentes générations a entretenu sa circulation.

Une constellation de reprises, de Kylie à The Shins

Le canon de « Wonderful Christmastime » s’est étoffé à mesure que la chanson entrait dans l’hiver culturel de la pop. Kylie Minogue l’a interprétée en duo avec Mika sur Kylie Christmas : Snow Queen Edition en 2016, Diana Ross en a proposé une version sur son album A Very Special Season dès 1994, Kelly Rowland l’a reprise en 2010 dans un registre R&B contemporain, Hilary Duff l’a enregistrée en 2002 sur Santa Claus Lane, The Shins en ont livré une lecture indie en 2012 dans le cadre de la compilation Holidays Rule, tandis que Mac DeMarco en a donné une interprétation lo‑fi au cours des années 2010. À côté de ces versions, d’autres déclinaisons, parfois plus expérimentales ou chorales, circulent, confirmant le statut de la chanson comme standard dont chacun s’approprie la grammaire selon son esthétique.

Cette diversité de reprises n’est pas anecdotique. Elle souligne la plasticité d’un thème dont la simplicité harmonique autorise des réarrangements très contrastés : soul élégante, pop scintillante, indie rêveuse, a cappella contemporain. Elle rappelle également que McCartney, même en terrain ludique, sait composer des structures robustes, aptes à traverser les modes sans se démoder.

Le pendant instrumental : « Rudolph The Red‑Nosed Reggae »

En face B du 7”, on retrouve « Rudolph The Red‑Nosed Reggae », une relecture instrumentale et reggae‑dub du classique « Rudolph The Red‑Nosed Reindeer » signé Johnny Marks. Ce titre, enregistré en mai 1975 aux EMI Studios d’Abbey Road, appartient à un corpus de pièces composées par McCartney pour divers projets audiovisuels et expérimentations. Il met en scène un McCartney multi‑instrumentistepiano, clavecin électrique, basse, batterie – épaulé par le violoniste Bob Loveday, dont la couleur vient troubler la lumière tropicale du groove. La piste a d’abord vécu sa vie comme inédit de tiroir avant de trouver, en 1979, une utilité parfaite : devenir ce contrechamp décontracté et malicieusement décalé face au tube de Noël.

Comme pour la face A, une mise au point s’impose sur sa présence discographique : « Rudolph The Red‑Nosed Reggae » n’apparaissait pas sur Back To The Egg en 1979. On le retrouve, là encore, comme bonus sur la réédition CD de 1993. Cette précision éclaire le périmètre des œuvres : Back To The Egg reste un album Wings, là où « Wonderful Christmastime » et « Rudolph… » appartiennent avant tout à la trajectoire solo de McCartney dans ses marges expérimentales, même si l’image et la promotion de l’époque brouillaient parfois les lignes entre les deux cartographies.

Un objet 7” pensé pour la collection

Le pressage 2025 adopte un vinyle 7 pouces jaune canari, s’inscrivant dans un ensemble où la couleur du disque dialogue avec l’iconographie. Depuis 2024, UMe décline plusieurs classiques au même format : The Beach Boys (« Little Saint Nick »), Brenda Lee (« Rockin’ Around The Christmas Tree »), Burl Ives (« A Holly Jolly Christmas »), Chuck Berry (« Run Rudolph Run »), Ella Fitzgerald (« Sleigh Ride »), Frank Sinatra (« Jingle Bells ») ou Nat King Cole (« The Christmas Song »). Chaque référence associe un standard à une face B parfois plus rare et soigne un code couleur – Ice Blue, Apple Red, Evergreen, Snow White – qui permet à l’œil d’identifier la collection d’un seul coup d’œil.

La campagne 2025 étoffe le concept avec de nouveaux titres et un coffret‑valisette à rayures façon candy cane, poignée et fermoir inclus, destiné à accueillir plusieurs singles. Paul McCartney y trouve naturellement sa place : le timing de la réédition s’aligne sur la fenêtre automnale où les publications de Noël se multiplient, juste avant la bascule de fin novembre où les écoutes explosent. La teinte Canary Yellow choisie pour « Wonderful Christmastime » souligne le caractère solaire et ludique de cette chanson, qui associe l’imagerie de Noël à une palette synthétique lumineuse.

Pourquoi « Wonderful Christmastime » continue de compter

Au‑delà de l’affect collectif, la longévité de « Wonderful Christmastime » tient à plusieurs facteurs. D’abord, sa structure harmonique très lisible – un mouvement diatonique sans aspérités – la rend accueillante pour les voix et les chœurs. Ensuite, son identité synth‑pop en fait une exception dans un répertoire de Noël souvent dominé par des orchestrations classiques : elle apporte un grain 1979 que les jeunes générations perçoivent comme rétro‑moderne, tandis que les auditeurs plus âgés y retrouvent un souvenir sonore marqué par l’essor des claviers. Enfin, la figure de McCartney agit comme garantie : un songwriter à la signature mélodique claire, capable de composer des refrains qui tiennent au‑delà du gimmick.

La chanson a aussi bénéficié d’un écosystème médiatique transformé. Les radios thématiques, les compilations saisonnières et les plateformes de streaming ont reconfiguré la vie des classiques. Chaque décembre, les titres mythiques remontent mécaniquement dans les charts, offrant à « Wonderful Christmastime » des pics d’exposition réguliers et mesurables. Dans ce cadre, la sortie d’un 7” coloré fonctionne non seulement comme un objet de désir, mais comme un rappel marketing qui stimule à nouveau les écoutes du catalogue.

Le son, les machines et le débat des synthés

L’attribution du Yamaha CS‑80 à « Wonderful Christmastime » fait l’objet de discussions passionnées chez les amateurs de synthétiseurs. Certains y entendent aussi un Sequential Circuits Prophet‑5, visible dans des images d’archives et dans certaines captations. Rien n’empêche d’imaginer une cohabitation de timbres : pads soyeux pour l’un, arpèges modulés pour l’autre. Ce qui compte, c’est la phraséologie sonore que McCartney installe : un rythme de filtre modulé qui imprime un balancement discret, des cloches et carillons qui multiplient les points de lumière, et une prise de son qui laisse l’air circuler autour des voix.

Cette approche correspond au laboratoire de McCartney II : des séquences bricolées, des micros déplacés dans des pièces domestiques pour exploiter des réverbérations naturelles, un goût pour l’expérimentation qui, en 1980, prendra la forme d’un album solo à la fois minimaliste et curieux. En écoutant « Wonderful Christmastime », on entend autant la chanson que le geste : celui d’un musicien qui tient à faire dialoguer écriture et son, sans filtre hiérarchique entre les deux.

Ce que cette réédition dit de la stratégie UMe

La série 7” de UMe illustre une tendance : replacer le single au cœur d’une expérience tangible. À l’heure où la musique est principalement dématérialisée, un 45 tours coloré, soigné et thématisé propose une valeur d’usage différente : le plaisir d’un objet, l’attention au graphisme, la ritualisation du geste d’écoute. En alignant des classiques intergénérationnels et en ajoutant un coffret‑valisette, l’éditeur compose un rite : le retour du vinyle comme cadeau de saison, à la fois accessible et statutaire.

La place laissée à McCartney dans ce dispositif n’est pas fortuite. L’artiste dispose d’un catalogue qui supporte aussi bien les rééditions de luxe que les singles détachés, et sa base de fans demeure l’une des plus fidèles du paysage pop. En ajoutant « Wonderful Christmastime » à la collection, UMe rassemble les générations : les collectionneurs qui avaient acheté le 45 tours en 1979, ceux qui ont découvert la chanson via des compilations, et un public plus jeune, friand d’objets au design soigné.

Mise au point historique : entre Wings et carrière solo

Parce que « Wonderful Christmastime » est apparu dans l’iconographie de Wings – le clip et certaines performances – la chanson se trouve à la croisée de deux récits. D’un côté, Back To The Egg acte la fin de l’aventure Wings à la fin des années 1970. De l’autre, McCartney II inaugure une période d’expérimentation individuelle qui conduira à des singles comme « Coming Up », « Waterfalls » ou « Temporary Secretary ». La réédition du 7” en 2025 donne l’occasion de clarifier cette cartographie : « Wonderful Christmastime » est un single solo de Paul McCartney, adossé à un inédit instrumental de 1975, et c’est via les rééditions que ces titres ont été rattachés, a posteriori, au cadre Wings.

Cette précision n’enlève rien à la cohérence d’ensemble : l’écriture mélodique, la voix, le goût pour les expériences de studio tissent un continuum qui va du quatuor Beatles aux groupes et projets de McCartney. Mais elle permet d’affiner l’histoire et d’éviter les raccourcis trop faciles quand on traverse quarante‑cinq ans de discographie.

De la cassette au streaming : une chanson à travers les supports

Le chemin de « Wonderful Christmastime » épouse celui des supports. Single vinyle en 1979, compilations et rééditions dans les années 1990, DVD et surround 5.1 dans les années 2000, puis plateformes numériques et classements globaux dans les années 2010‑2020. Chaque étape a réencadré l’écoute et la réception. En vinyle, la chanson est d’abord un événement ponctuel, avec sa face B et ses inscriptions gravées dans le sillon. En CD, elle devient bonus et mémoire. En streaming, elle réapparaît chaque année comme un rituel algorithmique, preuve que les chansons de Noël ont une économie propre et cyclique.

La réédition 7” Canary Yellow réactive le premier de ces gestes. Elle rappelle l’importance du format court et du couplage de deux pistes qui se répondent. Elle remet en lumière l’esthétique de l’objet : pochette, macaron, teinte du vinyle, typographie. Et elle suggère, à sa manière, qu’un single peut encore faire événement à l’ère de la déferlante numérique.

Et pour les fans des Beatles ?

Pour le public de Yellow‑Sub.net, la question est simple : en quoi ce 7” solo concerne‑t‑il la galaxie Beatles ? La réponse tient au parcours de McCartney lui‑même. Dans « Wonderful Christmastime », on retrouve une économie d’écriture héritée des années Beatles : une mélodie claire, un pont qui sait respirer, une conduite harmonique qui n’a l’air de rien mais retombe toujours sur ses pieds. On y entend également le goût du jeu en studio, la curiosité pour la technologie, l’envie de chatouiller les frontières du kitsch sans renoncer à la qualité de l’artisanat. Autant de caractéristiques qui, depuis 1963, accompagnent l’œuvre de Paul et nourrissent sa postérité.

On ajoutera que la période 1979‑1980, charnière, résonne avec l’actualité Beatles au sens large. Elle précède de peu la dissolution officielle de Wings, ouvre vers le cycle de McCartney II, et dialogue, aujourd’hui, avec la relecture critique et technique des archives Beatles. En 2025, alors que la saga Anthology s’enrichit d’un nouveau chapitre et que les outils de restauration continuent d’évoluer, le retour d’un single de Noël de Paul agit comme un jalon : une petite pièce du puzzle qui permet de relier des époques.

En studio : gestes, prises et intentions

Ce qui fascine dans « Wonderful Christmastime », c’est l’économie de moyens. Le tempo modéré laisse respirer les synthés et donne à la voix un espace confortable. Le texte, volontairement simple, fonctionne comme une incantation de compagnie ; il ne raconte pas une histoire complexe, il crée une situation – des amis rassemblés, une lumière chaude, des sons qui tintent. Du point de vue technique, l’utilisation d’aftertouch et de modulations très lentes sur les filtres contribue à cette sensation de vague qui parcourt le morceau.

« Rudolph The Red‑Nosed Reggae » joue le contre‑emploi. On y entend la malice de McCartney pour détourner un classique anglo‑saxon en un rhythmique chaloupé de basses rondes, de pianos décalés et d’effets de réverbération qui suggèrent le dub sans jamais s’y enfermer. La présence du violon de Bob Loveday apporte une couleur inhabituelle : un grain presque folk sur un paysage caraïbe recomposé, qui rappelle que l’école McCartney aime croiser les timbrages que l’on croit incompatibles.

Une clarté éditoriale bienvenue

En replaçant « Wonderful Christmastime » et « Rudolph… » dans une collection cohérente, UMe contribue à stabiliser l’histoire de ces deux titres. La communication autour de la réédition 2025 insiste à juste titre sur le couplage original, tout en rectifiant certaines idées reçues (présence supposée sur Back To The Egg à l’époque). Cet effort éditorial a son importance : il aide les auditeurs à parcourir un catalogue riche, parfois labyrinthique, où les rééditions, bonus et compilations ont, par le passé, pu mêler les frontières.

Dans le même mouvement, l’esthétique de la série color vinyl rend ces objets immédiatement identifiables. La sémiotique des couleursEvergreen, Snow White, Ice Blue, Apple Red, Canary Yellow – instaure un langage visuel commun qui, sans être intrusif, balise l’œil du collectionneur. Ce soin graphique prolonge la musique en expérience tactile et visuelle.

Conclusion : un classique qui se redécouvre en vinyle

À l’heure où la mémoire pop s’écrit autant par les rééditions que par les inédits, la ressortie en 7” de « Wonderful Christmastime » offre une occasion simple : réécouter. Réécouter ce que 1979 disait de la curiosité de McCartney pour les machines, réécouter la façon dont une mélodie peut s’installer dans la trame de nos hivers, réécouter comment une face B espiègle, « Rudolph The Red‑Nosed Reggae », peut donner, par le jeu, une profondeur inattendue à un single saisonnier.

La réédition Canary Yellow n’est pas qu’un objet de collection. Elle est un pont entre les supports, entre les générations, entre la culture Beatles et la carrière solo de Paul. Elle raconte comment une chanson – légère, lumineuse, volontairement simple – continue, près d’un demi‑siècle plus tard, à façonner des écoutes et des moments. Et elle prouve, une fois encore, que dans le répertoire commun des fêtes, la signature McCartney tient une place à part : celle d’un auteur qui sait parler au présent, même lorsqu’il convoque la tradition.


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