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Les nuits que l’on choisit, Elise Costa

Par Maliae
nuits l’on choisit, Elise Costa

Résumé : Tous les chroniqueurs judiciaires se sont déjà vu poser cette question : ‘Comment fais-tu pour dormir la nuit ?’ Ce livre est une réponse. Quand la journaliste Élise Costa décide d’écrire sur le crime, son quotidien en est bouleversé. Sillonnant les palais de justice à travers la France, elle suit les affaires criminelles les plus médiatiques – la joggeuse de Bouloc, Troadec, Nordahl Lelandais – et celles qui font couler moins d’encre. Pour s’approcher à son tour de la vérité, elle s’attarde sur les détails et explore les rouages d’une justice aussi implacable que fascinante. Mais alors, avec la nuit vient le doute.

Avis : Elise Costa va nous raconter son histoire au travers des procès auxquelles elle assiste. Pourquoi écrire sur les crimes ? Pourquoi suivre les affaires criminelles ? Et comment fait-elle pour dormir la nuit ?

En ce moment, je suis à fond sur les témoignages, les chroniques judiciaires et les true crime (je pense que ça s’est vu). Voulant comprendre cette hyperfixation, ce livre m’a attiré. Si j’ai eu bien du mal à entrer dans le livre, à un moment cela prend un tournant et je ne l’ai quasiment plus lâché jusqu’à la fin. J’ai eu du mal à accrocher, car Elise digresse, elle parle d’une affaire et se confie sur une autre, j’avais du mal à suivre, d’autant plus que (malgré la médiatisation autour) je ne connaissais aucun des affaires (sauf celle sur les Troadec). Mais j’ai fini par me faire au rythme et j’ai été happé. Elle va parler des femmes qui tuent les hommes à cause de leur violence, elle pose un regard sur les crimes, mais surtout sur les victimes et les coupables. Elle arrive à nous faire éprouver de l’empathie pour ceux qui ont commis le crime (dans l’affaire Eva Bourseau notamment), même si bien sûr ça ne pardonne pas leurs actes.

Et puis on se pose des questions aussi, est-ce que, par exemple, Laurent Dejean est vraiment le coupable dans le meurtre d’une joggueuse ? (Au vue du peu de preuves qu’ils ont, j’aurais tendance à me questionner).

Elle parle également de la place des avocats dans les procès, ce qu’est un « avocat général », des autres journalistes, de sa vie de chroniqueuse et des gens qu’elle a rencontré. Des histoires m’ont serré le cœur, d’autres m’ont foutu en boule. Elise écrit avec beaucoup d’empathie, son écriture est belle aussi j’ai trouvé. C’était donc une assez bonne lecture, qui m’a permit de découvrir de nouvelles affaires, d’éprouver beaucoup de choses et de prendre du recule sur les chroniques judiciaires.

Phrase post-itée :
« Je suis là pour raconter le bruit des autres. »


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