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Trois noyaux d’abricot, Patrice Guirao

Par Antigone

J’ai reçu ce titre lors d’une opération « Masse critique » spéciale de chez Babélio. Je dois dire que l’histoire de la maison d’édition a influé sur mon choix de postuler pour recevoir ce livre. J’aime beaucoup découvrir le catalogue de ce genre de maisons. Fondée en 1990 à Tahiti en Polynésie française, « Au vent des îles » publie des auteurs du grand Pacifique et des ouvrages relatifs à l’Océanie. De quoi être surprise de la publication de ce roman se passant essentiellement en Algérie. En réalité, l’auteur, Patrice Guirao, bien que né en Algérie, a passé son adolescence en Polynésie Française et y vit aujourd’hui.

Le résumé
Sauveur Solin, huit ans, se remémore sa vie en Algérie, ses camarades de classe et sa famille. Désormais en France, il peine à raconter ce qui vient de se produire, il est sidéré. Sa directrice d’école vient de chuter dans les escaliers. Pourtant, la vie dans son village n’était pas plus douce, alors que la guerre pour l’indépendance faisait rage. L’odeur d’ail émanant du corps de son grand-père lui revient, une odeur qu’il associera pour toujours à la mort. Il se rappelle aussi des fusillades nocturnes, des trop nombreux décès, dont celui d’un élève de sa classe. La peur était constante, rendant nécessaire le départ précipité pour la France, laissant son père sur le quai avec les excès de bagages. 

Mon avis
J’ai eu du mal à rentrer dans les premières pages de ce roman à hauteur d’enfant et au principe de raconter le présent par petits bouts en en-tête de chapitre. Je dois avouer que le système m’a un peu perdu au départ. Puis, je me suis attachée à cette famille et à Sauveur. J’ai délaissé l’accroche en me disant que je comprendrai plus tard. Ayant lu d’autres récits sur cette période en Algérie, j’ai retrouvé cette ambiance pesante de couvre feu, les tirs, la peur omniprésente. L’auteur parvient à envelopper de poésie des moments terribles, grâce aussi aux jupes de la grand-mère de Sauveur, refuge essentiel de l’enfant apeuré. Un récit touchant que j’ai refermé le cœur battant.

Au vent des îles – 11 avril 2025

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…

Trois noyaux d’abricot, Patrice Guirao

Lu dans le cadre d’une opération « Masse critique » de chez Babélio
[La fiche du livre]

 

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