On dit souvent que la patience a des limites ! C’est vrai, mais la patience dont il est question aujourd’hui a des boutons !
Si dans toute profession, l’apparence et l’aspect extérieur sont importants, cela est particulièrement vrai dans l’armée. Il n’y as pas si longtemps de cela, tous les soldats avaient en commun l’obligation de maintenir l’éclat des boutons en laiton fixés à leur uniforme. Il était tout simplement inacceptable d’avoir des boutons ou des insignes ternis. Le problème était toutefois de savoir comment polir tous ces boutons sans mettre de la pâte à polir partout sur l’uniforme.
C’est la que la patience à boutons fait son office. Elle faisait partie de l’équipement personnel remis aux soldats pendant la Première (Poilus ) et la Seconde Guerre mondiale. Cet outil était placé sous les boutons lors du polissage, ce qui permettait de faire briller les boutons en laiton tout en gardant l’uniforme propre. La patience ne sert pas uniquement à astiquer les boutons de la vareuse : Certains modèles permettent aussi de bloquer les titres d’épaules équipés de pattes hexagonales
Si une telle attention portée aux détails de l’uniforme n’avait pas d’intérêt sur le champ de bataille, les soldats en garnison, en particulier dans un pays étranger, devaient présenter une bonne image qui reflétait bien leur unité militaire et leur pays.
Aujourd’hui, il n’est plus nécessaire de polir le laiton, car les boutons et les insignes militaires sont anodisés, ce qui leur confère un éclat permanent.
Le principe est simple :
- c’est une sorte de pince-plaquette ou de lame avec une fente ronde,
- on glisse le bouton dans l’ouverture,
- l’ustensile protège le tissu autour,
- et on peut frotter, polir, lustrer… jusqu’à ce que le bouton brille comme un miroir.

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