Sarkozy et Kerviel ne sont pas dans le même bateau

26 septembre 2025

Par un de ces curieux hasards dont le destin semble se jouer, on retiendra que le 25/09/25 en Finistère nous gratifie de cette savoureuse   coïncidence  : tandis qu’à la mi-journée au zénith de cet automne ensoleillé le désormais qualifié de « malfaiteur » Sarkozy apprend sa condamnation à la prison ferme, une première pour un président de la république, de son coté l’ancien trader de la Société Générale Jérôme Kerviel est revenu à Quimper sur les terres de son enfance, pour animer, alors que rayonne le crépuscule toujours ensoleillé, devant un millier de spectateurs,  un émouvant  récit de 2 heures sur les 17 années de son combat judiciaire face aux méandres d’ une justice en laquelle il avoue manquer de confiance. Et pour cause.

Déferlement médiatique

Tout le monde se souvient de l’affaire Kerviel, son principal acteur nous raconte donc les détails , la genèse et les suites du point d’orgue que fut cette journée de janvier 2008 où il découvre sa bobine sur un écran de télé, alors que lâché par sa hiérarchie il se voit attribuer une perte de 5 milliards d’euros dont le montant n’a par ailleurs jamais été expertisé. Cette perte a-t-elle réellement existé lâche-t-il en aparté tandis qu’il démontre point par point l’influence litigeuse de son ancien employeur sur les décisions de justice qui l’ont envoyé en prison avec finalement une condamnation à   rembourser 1 million d’euros en faveur de son ancien employeur la Société Générale, seulement, au lieu des 4, 5 milliards initialement prononcés !! Une histoire de fous que raconte le film l’Outsider, ou pas mal de reportages qu’on retrouve sur par exemple la chaîne BRUT. De quoi sérieusement douter du sérieux du système judiciaire.

Sarkozy au secours de l’extrême droite, ou le contraire ?

Une autre histoire de fous, celle de Sarkozy, déjà porteur il y a quelques années d’un bracelet électronique, est retourné devant les juges et ce jour même, 25/09/25 apprend sa condamnation à de la prison ferme. Cette fois ci l’emballement médiatique n’est pas aussi tranché que lors de l’affaire Kerviel, où l’on découvrait heure par heure un récit inventé de toutes pièces par  la Société Générale. Il faut savoir que la communication de crise de l’entreprise avait mobilisé jusque 400 personnes dirigées par un professionnel qui n’a toujours pas rangé ses stylos contre un homme seul assisté de son avocat et de sa famille. Pour Sarko, les médias réagissent différement, et l’on voit toutes sortes de malfrats venir à la rescousse en trouvant une caisse de résonance fertile dans les journeaux et radios de la belle république qu’il sont censés incarner  : Marine Le Pen entre autres déplore  » une gravité extrême pour l’État de droit, pour la confiance qu’on peut avoir pour la justice  » , c’est quand même l’hôpital qui se fout de la charité.