Le 6 septembre 2025, au Rose Bowl Stadium de Pasadena, Paul McCartney assiste incognito au concert d’Oasis. Leonardo DiCaprio raconte l’instant unique où tout le stade se retourne pour applaudir l’ex-Beatle. Filmant la scène comme un fan parmi les fans, McCartney incarne un respect mutuel entre deux générations de pop britannique. Ce moment d’émotion scelle un lien musical de trente ans entre Oasis et les Beatles.
À Pasadena, au Rose Bowl Stadium, le 6 septembre 2025, la salle n’a pas seulement vibré pour le retour de Liam et Noel Gallagher. Selon Leonardo DiCaprio, témoin discret de la soirée, un instant a suspendu le temps : « toute la tribune s’est retournée vers Paul McCartney et l’a applaudi ». L’acteur évoque un « moment spécial », comme un salut collectif adressé à l’un des artisans fondateurs de la pop moderne, présent incognito parmi les spectateurs. Ce récit, livré dans un entretien à NME, s’ajoute à la matière déjà foisonnante d’une tournée pensée comme un événement planétaire.
DiCaprio précise qu’à ses côtés, Paul McCartney, 83 ans, savourait les hommages venant à la fois de la scène et des gradins. L’acteur pense même avoir entendu un clin d’œil aux Beatles au cours du set, une impression cohérente avec l’histoire scénique d’Oasis, groupe qui n’a jamais caché son héritage beatlien. Les images et récits du public présents au Rose Bowl corroborent cette atmosphère de révérence partagée.
Sommaire
- Le décor : Rose Bowl, nuit de retrouvailles et pluie de célébrités
- McCartney, fan parmi les fans : une vidéo, puis un verdict en un mot
- Oasis et les Beatles : un dialogue de trente ans
- Le poids d’une comparaison : « plus grands que les Beatles » et ses contrecoups
- DiCaprio, témoin utile d’un respect réciproque
- La mécanique d’un grand soir : scène, setlist, circulation d’images
- Live ’25 : une tournée-monde jusqu’en novembre
- Ce que cela raconte de Paul McCartney en 2025
- Oasis, McCartney et la fabrique des mythes
- Après Pasadena : une tournée qui consolide sa légende
Le décor : Rose Bowl, nuit de retrouvailles et pluie de célébrités
Le premier des deux concerts californiens d’Oasis au Rose Bowl – dates américaines majeures du Live ’25 Tour – a rempli le stade et attiré une constellation d’invités. Outre DiCaprio et McCartney, on a vu Salma Hayek Pinault, Kristen Stewart, Dylan Meyer, Taika Waititi ou Rita Ora. Le retour de la fratrie Gallagher sur une même scène, plus de quinze ans après la dissolution du groupe, donnait à ces soirées un parfum d’histoire en marche. Les chroniques locales ont souligné l’impact émotionnel de ces retrouvailles, notant une setlist largement ancrée dans Definitely Maybe et (What’s the Story) Morning Glory? et l’enthousiasme persistant d’un public multigénérationnel.
Dans les travées, Paul McCartney n’était pas cantonné au rôle de spectateur silencieux. Plusieurs vidéos l’ont montré filmant la scène pendant « Little by Little », le regard rivé sur Noel Gallagher. Les images ont circulé massivement, preuve que la présence d’un Beatle au milieu d’un public massif reste, en 2025, un événement en soi.
McCartney, fan parmi les fans : une vidéo, puis un verdict en un mot
Au-delà de l’ovation spontanée décrite par DiCaprio, un autre détail a retenu l’attention : McCartney n’a pas hésité à filmer avec son téléphone, comme n’importe quel passionné venu surprendre un moment rare. Interpellé à la sortie, il aurait livré une appréciation lapidaire du show : « Fabulous ». Cette concision, rapportée par la presse musicale, résume bien l’énergie collective d’une soirée où les trajectoires de deux monuments britanniques se sont croisées à Los Angeles.
Cette séquence dit quelque chose de la place de Paul McCartney dans la culture populaire contemporaine : icône vivante, il circule aisément entre les registres – légende respectée sur scène, spectateur réjoui dans les gradins. L’image de l’ex-Beatle, téléphone à la main, filmant un groupe qui a grandi à l’ombre des Fab Four, a le charme d’un passage de témoin informel.
Oasis et les Beatles : un dialogue de trente ans
Que DiCaprio ait « cru » entendre une chanson des Beatles n’a rien d’anecdotique. Oasis n’a jamais joué à défaire cet héritage ; il l’a embrassé, souvent frontalement. Depuis les années 1990, le groupe a régulièrement repris « I Am the Walrus » sur scène, jusqu’à l’immortaliser à Knebworth en 1996. Ce n’était pas seulement une reprise ; c’était une profession de foi esthétique, assumant l’influence Lennon-McCartney sans détour.
Autre geste familier : glisser des bribes d’« Octopus’s Garden » à la fin de « Whatever ». En 2025, plusieurs captations de la tournée Live ’25 ont confirmé que l’habitude perdurait, y compris lors des grandes étapes européennes. À Pasadena, des vidéos de fans laissent entendre le même clin d’œil, preuve que le dialogue implicite avec le canon Beatles restait actif au Rose Bowl.
Cette proximité n’est pas seulement musicale. Noel Gallagher a, maintes fois, revendiqué une filiation beatlienne dans l’écriture et les harmonies. Les chœurs portés par des mélodies évidentes, l’usage de ponts et de coda chantables, l’appétit pour des refrains qui fédèrent des stades entiers : tout cela s’inscrit dans un sillage qui part de Liverpool pour irriguer Manchester. On l’entend jusqu’aux accords d’ouverture de « Don’t Look Back in Anger », volontiers rapprochés de « Imagine » de John Lennon par les musiciens eux-mêmes et par la presse spécialisée.
Le poids d’une comparaison : « plus grands que les Beatles » et ses contrecoups
Si le lien est musical, la comparaison a parfois viré au fardeau médiatique. Paul McCartney, interrogé en 2016, avait qualifié de « kiss of death » la proclamation – attribuée aux frères Gallagher au milieu des années 1990 – selon laquelle Oasis deviendrait « plus grand que les Beatles ». Sa mise en garde tenait moins au contenu qu’à l’effet boomerang d’une telle annonce : tout ce qui suivrait serait évalué à l’aune de cette déclaration.
De son côté, Noel Gallagher nuançait en 2015, expliquant à demi-mot avoir pu être « high » au moment de formuler ce genre de sentence. La franchise n’effaçait pas la phrase, mais elle la replaçait dans un contexte : celui d’un groupe au sommet, qui jouait avec la provocation tout en supportant l’énorme pression de succéder à ses propres succès. La scène du Rose Bowl, auréolée d’ovations et de nostalgie, a paru solder provisoirement ce malentendu : la filiation devenait un dialogue, pas une compétition.
Quant aux bravades de l’an 2000, où Noel lâchait qu’Oasis était passé « tout près » d’égaler l’impact des Beatles, elles appartiennent à la mythologie d’un groupe qui a toujours aimé parler haut. Avec le recul, ces formules sonnent comme les hyperboles d’une époque où Britpop, tabloïds et ventes records entretenaient une surexposition permanente.
DiCaprio, témoin utile d’un respect réciproque
Les mots de Leonardo DiCaprio, eux, ne cherchent ni la surenchère ni l’angle polémique. Ils décrivent une étiquette spontanée : un stade entier qui se retourne vers McCartney, puis applaudit – façon de remercier l’influence autant que l’homme. L’acteur parle d’un « tip of the hat » et il n’est pas le seul à mesurer la charge symbolique d’une telle scène. Dans une tournée où Oasis s’offre au plaisir collectif de retrouvailles longtemps jugées impossibles, voir Paul savourer la fête, c’est voir l’histoire se continuer sans solennité.
Qu’il y ait eu ou non une reprise explicite ce soir-là importe moins que le climat : Oasis jouant « Whatever » avec son crochet Octopus’s Garden, McCartney filmant, le public chantant à pleins poumons. Une trame pop anglaise longue de soixante ans se redit, sans discours
La mécanique d’un grand soir : scène, setlist, circulation d’images
Les deux soirées du 6 et 7 septembre au Rose Bowl ont bénéficié d’une setlist taillée pour les stades, quasi identique d’un soir à l’autre selon les observateurs, enchaînant les hymnes « Morning Glory », « Some Might Say », « Wonderwall », « Don’t Look Back in Anger » ou « Champagne Supernova ». À la sortie, les avis soulignaient un équilibre entre rugosité et maîtrise, et un public conquis malgré les contraintes logistiques bien connues de l’enceinte de Pasadena.
Les images de la soirée, elles, ont circulé à la vitesse du web : stories, reels, captures de fans, jusqu’aux extraits montrant Paul McCartney appareil en main. Dans cet écosystème, l’œil du spectateur célèbre n’est qu’un regard parmi d’autres, mais un regard qui amplifie. C’est ainsi qu’une ovation devenue anecdote intime a pris, en quelques heures, une dimension virale.
Live ’25 : une tournée-monde jusqu’en novembre
Le Live ’25 Tour poursuit sa route jusqu’à la fin de l’automne, avec des étapes en Amérique du Nord, au Royaume-Uni, en Asie, en Australie et en Amérique du Sud. Cette cartographie souligne l’ambition d’un reboot qui ne se contente pas de la nostalgie nationale : Oasis revendique un statut mondial, assumant la demande d’un public qui, des États-Unis au Brésil, attendait la réconciliation de la fratrie Gallagher. Le calendrier publié et mis à jour par les relais de la tournée fixe une fin autour de fin novembre 2025.
Les dates américaines, dont Pasadena, ont été encadrées par une organisation millimétrée, le Rose Bowl indiquant de longue date les consignes d’accès, d’horaires et de flux à l’attention des dizaines de milliers de spectateurs. Ces fiches pratiques témoignent de la taille des opérations : deux soirs complets dans une enceinte de ce gabarit, c’est autant un défi logistique qu’un statement artistique.
Ce que cela raconte de Paul McCartney en 2025
Pour les fans des Beatles, la présence de Paul McCartney à un concert d’Oasis n’est pas un épisode isolé mais un instantané d’une année dense. L’intéressé a lui-même expliqué, fin 2024, qu’il voulait boucler un nouvel album en 2025, signe que son rythme de travail reste soutenu. Au détour des indiscrétions et des observations de terrain, on l’a vu à Los Angeles ces dernières semaines, entre sessions et vie culturelle, fidèle à une curiosité qui ne s’est jamais démentie.
On pourrait y voir un paradoxe : McCartney, contributeur au patrimoine populaire mondial, se fondant dans la foule d’un groupe qui l’a vénéré ouvertement. C’est au contraire un alignement naturel. L’artiste a souvent souligné, en parlant d’Oasis, que les proclamations de grandeur étaient piégeuses, tout en saluant le talent et la fraîcheur des débuts. Sa présence au Rose Bowl acte le respect réciproque : pas de procès d’intention, mais une écoute bienveillante.
Oasis, McCartney et la fabrique des mythes
Le mythe d’Oasis a toujours avancé sur deux rails : chansons fédératrices et récits abrasifs. Le mythe Beatles, lui, s’est épaissi de décennies de réappropriations. La soirée de Pasadena a servi de pont entre ces deux narrations. On y a vu un public rendre hommage à l’un, tout en célébrant l’endurance de l’autre ; un acteur de premier plan – DiCaprio – devenir chroniqueur d’un instant de grâce ; un Beatle filmer un manchunien écrire une nouvelle page de son histoire de scène.
Ce geste de se retourner vers McCartney n’était pas une mise en concurrence, mais un remerciement collectif. La pop, au fond, fonctionne ainsi : elle additionne ses propres strates, empile les références, réactive ses codes. Ce que la tournée Live ’25 confirme, et que le Rose Bowl a exposé en grand format, c’est l’élasticité de cet héritage. Oasis peut à la fois citer les Beatles, plaisanter sur le poids des comparaisons, et emporter 90 000 personnes dans le même refrain. McCartney peut, à son tour, applaudir et filmer, comme un fan ravi que la musique qu’il a contribué à inventer continue de faire monde.
Après Pasadena : une tournée qui consolide sa légende
Les récits venus de Californie convergent : la reformation d’Oasis n’est pas un simple tour de nostalgie. Le groupe propose un son resserré, une mise en scène sobre mais efficace, et un tempo émotionnel qui alterne déflagrations et chants communautaires. Les soirs où l’histoire s’invite – comme quand un Beatle occupe une loge et que le stade salue sa présence – deviennent naturellement les jalons d’un storytelling plus vaste.
Pour Yellow-Sub.net, l’essentiel tient peut-être à ce regard échangé entre générations. Oasis a bâti une partie de son identité sur un amour frontal des Beatles ; Paul McCartney, en 2025, peut en savourer la résonance sans crispation. DiCaprio, témoin extérieur, a mis des mots sur ce respect qui circule : « un tip of the hat ». Si la pop est une conversation au long cours, la nuit du 6 septembre 2025 aura rappelé qu’elle se poursuit parfois sans phrase, par une simple ovation qui remonte les gradins et revient à sa source.
