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Les rébus

Publié le 03 octobre 2025 par Bastienb

Les rébus sont des jeux d’énigmes  (rien à voir avec Witzelsucht, le syndrome des jeux de mots pourris.) qui consistent à deviner un mot ou une phrase en combinant des images, des lettres ou des sons.  Ce jeu existe depuis très longtemps ! On en trouve déjà des traces à l’Antiquité.

Mais c’est au Moyen Âge qu’il est devenu vraiment populaire en Europe.

Vous ne vous imaginez certainement pas les chevaliers en train de jouer aux devinettes sur leur fidèle destrier ! Vous n’avez pas tort ! Ils avaient d’autres choses plus importantes à faire.  Pourtant, ils leur arrivaient parfois d’arborer des rébus ! Pourquoi ? Parce que dans les blasons, on utilisait le procédé du rébus pour représenter symboliquement des noms de famille.

En héraldique, la discipline spécialisée dans l’étude des armoiries et des blasons, les « armes parlantes » désignent des blasons dont les motifs évoquent, plus ou moins clairement, le nom de leur propriétaire.

C’est le cas du blason de Chaource, un petit village de l’Aube réputé pour son fromage : le Chaource ! Si on utilise le vocabulaire très pointu de l’héraldique, il se lit « D’or à un ours de sable, au chef d’azur chargé de deux chats affrontés d’argent, se léchant l’un la patte droite et l’autre la patte gauche ». Mais ce blason peut aussi se « déchiffrer» comme un rébus : « chats – ours », qui se prononce exactement comme le nom de la commune.

Dès le XVIᵉ siècle, des recueils compilant des rébus sont publiés ! un recueil intitulé  Rébus de Picardie a été publié, comprenant 151 rébus. Au XIXᵉ siècle, d’autres recueils voient le jour, comme Rébus charivariques en 1844.

 De nombreuses sources rapportent que, lors du séjour de Voltaire au palais d’été de Sans-souci chez Frédéric le Grand, le roi de Prusse, les deux hommes s’échangeaient des rébus et autres messages codés.

Voilà le rébus que le roi aurait envoyé à Voltaire, l’écrivain et philosophe français.  Êtes-vous capable de le déchiffrer ?

Voltaire aurait répondu par un simple « Ga ! ».

Vous avouerez que pour un philosophe, le vocabulaire est bien pauvre ! Un bébé aurait fait aussi bien !  Mais en vérité, la réponse est très subtile. Il faut la lire  comme un rébus !  « G grand, A petit », soit en clair : « J’ai grand appétit ! »

De nos jours, le rébus est encore un procédé très apprécié et pas uniquement par les enfants !  Certains artistes s’en servent pour commenter l’actualité, les personnalités ou les médias. Aimez-vous les rébus ?

Crédits photographiques : Par Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3633378

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