
Je n’ai pas peur de la nuit noire
En ce jour fatidique de la pleine lune,
je découvre les plaisirs de la nonchalance.
Pourquoi s’en faire alors que le monde tance ?
Je vous fais l’économie des mots plats.
Un pays sage n’a jamais demandé l’opprobre.
Chaque fois que je m’en sors, je retombe dedans.
Le cambouis et la fange, il n’y a que cela comme ciment de la société.
Je vous regarde fixement mais sans espoir.
J’aurais du m’engager dans la police.
A ceci près que je déteste les armes à feu.
Je préfère les armes à vent.
Hasard du calendrier, la météo joue aux dés et gagne à chaque coup.
Humeur d’automne, ça m’étonne.
Ma saison préférée, celle qui chante comme un cygne.
Signe des temps, rien ne m’abreuve.
Je te donne.
J’aurais voulu être un artiste. Je ne suis qu’un pauvre mec.
La nuit me console.
Le temps suspendu. Les minutes qui s’allongent. Le silence comme seul ami.
La mémoire des vies passées.
Proust et sa madeleine.
Que de morts, que de monts et merveilles, que de mots sans vergogne.
La symphonie des nuls.
Les réseaux dépossédés de leur vices.
Vice sans pince est une vis qui déraille.
Des musiques anciennes titillent mon esprit.
Quand j’étais au top, j’étais craint.
Sain et sot.
Je naviguais à vue.
Sans ignorer l’inanité des jours.
Je reviendrai toujours vers la nuit.
Je faisais le guet et n’attendais rien.
Ville rêvée ville nausée ville bâclée
Allez ouste qu’on en finisse
Levez l’encre et embrassons l’horizon de la tête qui chavire.
