Un mois après mon retour d’une rapide excursion sur le sentier du refuge Evariste Chancel, près du lac du Puy Vachier et en contrebas du Bois des Fréaux, je range un panier de linge et je trouve dans le bordel de revues une page entière de la revue Silences de décembre 2023 consacrée à la Zad la plus haute du monde, un bivouac d’une dizaine de militants des Soulèvements de la Terre qui eut lieu en octobre 2023 (page FaceBook La Grave Autrement) en opposition aux travaux du nouveau tronçon du téléphérique que j’avais emprunté pour monter à 2400m… Je l’ignorais alors et l’apprends aujourd’hui, cette zone héberge une plante rare , l’Androsace du Dauphiné, dont l’existence officielle ne fut actée qu’ en 2021 seulement !
après quelques jours de relative déconnexion où mes yeux en phase de désintox d’écrans avaient pu redécouvrir les temps précieux de la lecture, le charme des vieux papiers, à l’heure des smartphones et montres connectées, je découvrais dans la même journée , à 2400m , au hasard d’une rencontre, la montre avec cartographie IGN intégrée, nouveauté visiblement déjà bien présente sur les chemins de montagne, bien attirante mais pas aussi sexy que le vieux plan relief que je trouvai après la descente, tandis que j’attendais ma bière dans le hall de l’un des hôtels du village, bien plus attrayant, reposant et à taille humaine, plus de panne batterie, pas de problème de connexion réseau, le cerveau en lecture, comme à la bonne époque. Par un de ces mystérieux hasards dont se joue le destin, j’avais perdu mon billet à l’embarquement du téléphérique et malgré en cette période post estivale une faible affluence qui m’aurait permis après rapide négociation de passer les portiques pour monter au terminus (3200m à l’heure actuelle contre 3400 prévus par le projet) pour y admirer le glacier , je décidai de rester au premier palier pour terminer de grimper à pied en suivant les pylones. D’où cette photo marrante du technicien en train d’intervenir à 2800m à peu près, juste avant la brèche de Pacave qui marque le début de la redescente vers le refuge, puis le lac, puis la forêt, puis les torrents de l’Abéous et du Tabuchet qui débouchent dans la Romanche, affluent du Drac, lui même affluent de l’Isère et donc du Rhône.



