Paul McCartney a poursuivi son génie mélodique après les Beatles, composant des titres qui auraient pu enrichir le répertoire du groupe. Maybe I’m Amazed, Coming Up et Calico Skies rappellent l’essence des Fab Four, entre ballades poignantes et expérimentations psychédéliques. Ces morceaux offrent un aperçu d’un univers parallèle où les Beatles auraient continué à écrire l’histoire.
Depuis la séparation des Beatles en 1970, Paul McCartney n’a jamais cessé de composer, confirmant son statut de mélodiste hors pair. Son immense carrière solo regorge de morceaux qui auraient pu, avec quelques ajustements, trouver leur place au sein du répertoire du Fab Four. Si l’on ferme les yeux et que l’on imagine un instant un monde où les Beatles auraient continué leur aventure musicale au-delà deLet It Be, certaines chansons de McCartney auraient pu s’intégrer naturellement dans leur discographie. Parmi elles, trois titres se détachent particulièrement :Maybe I’m Amazed,Coming UpetCalico Skies. Retour sur ces morceaux qui, dans une autre réalité, auraient pu devenir des classiques du groupe légendaire.
Sommaire
- Maybe I’m Amazed: l’héritage du McCartney balladeur
- Coming Up: l’expérimentation psychédélique façon Fab Four
- Calico Skies: la délicatesse d’une ballade intemporelle
- Un goût d’histoire alternative
Maybe I’m Amazed: l’héritage du McCartney balladeur
Dès ses débuts avec les Beatles, Paul McCartney s’est imposé comme le maître des ballades. DeYesterdayàThe Long and Winding Road, il a façonné un style immédiatement reconnaissable, fait de mélodies poignantes et de textes intimes. Lorsqu’il composeMaybe I’m Amazeden 1970, la séparation des Beatles est encore toute fraîche, et ce titre, dédié à sa femme Linda, résonne comme un cri du cœur.
On imagine sans peine ce morceau surAbbey Road, en lieu et place d’unOh! Darlingqu’il viendrait compléter avec une touche plus émotionnelle et moins théâtrale. La structure du titre, avec son piano délicat, sa montée en intensité et son solo de guitare enflammé, aurait pu être magnifiée par les harmonies vocales de John Lennon et George Harrison. Ringo Starr, de son côté, aurait sans doute ajouté cette frappe subtile qui caractérisait son jeu sur les ballades du groupe.Maybe I’m Amazedest sans conteste l’un des morceaux qui auraient pu prolonger la magie des Beatles si l’histoire avait suivi un autre cours.
Coming Up: l’expérimentation psychédélique façon Fab Four
Sorti en 1980 sur l’albumMcCartney II,Coming Upest une preuve éclatante de la capacité de McCartney à explorer de nouvelles sonorités. Ce titre, enregistré en solo avec un esprit résolument avant-gardiste, rappelle les expérimentations des Beatles à la fin des années 60. On pense notamment à l’approche novatrice deTomorrow Never Knowsou aux excentricités deMagical Mystery Tour.
Si ce morceau avait vu le jour dans les années 1967-1968, il aurait sans doute trouvé sa place surSgt. Pepper’s Lonely Hearts Club BandouThe White Album. L’utilisation d’effets vocaux, les lignes de basse bondissantes et le rythme hypnotique rappellent les audaces sonores de la fin de la décennie. On peut aisément imaginer Lennon se réapproprier la chanson, lui insufflant une touche plus acide et surréaliste.Coming Upprouve que McCartney n’a jamais eu peur de repousser les limites de la pop, une audace qui aurait parfaitement collé à l’époque la plus expérimentale des Beatles.
Calico Skies: la délicatesse d’une ballade intemporelle
En 1997, Paul McCartney dévoileCalico Skiessur l’albumFlaming Pie, un disque qui renoue avec la simplicité et l’élégance des compositions acoustiques du musicien. Cette ballade épurée, enregistrée en une seule prise, évoque immédiatement l’ambiance des morceaux folk des Beatles commeBlackbirdouMother Nature’s Son.
Si elle avait été composée trente ans plus tôt,Calico Skiesaurait parfaitement pu figurer surThe White Album. Son instrumentation dépouillée et son texte empreint de poésie auraient fait d’elle un moment suspendu au milieu d’un album foisonnant et éclectique. On peut même imaginer George Harrison y apposer un solo délicat à la guitare acoustique, dans la veine deHere Comes The Sun. Ce titre rappelle à quel point McCartney excelle dans l’art de la simplicité, une qualité qui a souvent contribué aux plus grands moments de la discographie des Beatles.
Un goût d’histoire alternative
Ces trois chansons illustrent parfaitement comment l’empreinte des Beatles continue d’imprégner l’œuvre solo de Paul McCartney. Bien que le groupe ait officiellement mis fin à son parcours en 1970, on ne peut s’empêcher d’imaginer un univers parallèle où ces morceaux auraient été enrichis par la collaboration magique du quatuor de Liverpool. La musique de McCartney, riche de son héritage et de son inépuisable créativité, prouve que l’esprit des Beatles ne s’est jamais vraiment éteint.
