Jeff Lynne, leader d’Electric Light Orchestra, a toujours revendiqué l’influence des Beatles sur sa musique. Admirateur de longue date, il a été marqué par l’album Revolver, qu’il considère comme un chef-d’œuvre absolu. Sa carrière a été jalonnée de collaborations avec Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr, perpétuant ainsi l’héritage des Fab Four.
Jeff Lynne et les Beatles ont toujours partagé une connexion musicale singulière. Si les Fab Four ont redéfini les contours du rock en fusionnant leur ancrage pop avec une créativité effervescente, le leader d’Electric Light Orchestra (ELO) a su capter cette essence pour en faire la pierre angulaire de son propre univers sonore. Admirateur fervent depuis la sortie dePlease Please Me, Lynne a eu le privilège de naviguer au sein de l’orbite des Beatles, avant de collaborer activement avec eux.
Sommaire
- Une rencontre marquante en 1968
- John Lennon et l’héritage d’ELO
- Revolver, un chef-d’œuvre absolu
- L’amorce d’une aventure sonore nouvelle
- Le passage de témoin
Une rencontre marquante en 1968
Avant même de fonder ELO, Jeff Lynne était aux commandes de The Idle Race, un groupe psychédélique britannique qui, bien que discret sur la scène internationale, a attiré l’attention des Beatles. En 1968, les membres de The Idle Race furent invités à assister aux sessions d’enregistrement deThe White Albumaux studios d’Abbey Road. Ce fut une révélation pour Lynne, un moment charnière qui l’ancrera encore davantage dans son admiration pour le groupe.
John Lennon et l’héritage d’ELO
John Lennon lui-même, avec son franc-parler habituel, qualifiera plus tard ELO de « fils des Beatles ». Il faut dire que le son du groupe de Lynne portait indéniablement l’empreinte de ses idoles, que ce soit dans l’emploi de mélodies riches, d’arrangements sophistiqués ou de chœurs savamment orchestrés. Cet héritage, Lynne l’a toujours revendiqué avec fierté, allant jusqu’à collaborer avec Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr bien des années plus tard.
Revolver, un chef-d’œuvre absolu
S’il devait choisir un seul album des Beatles comme son préféré, Jeff Lynne n’hésite pas une seconde :Revolver. Dans une interview accordée àThe Quietusen 2012, il déclarait : « C’est absolument incroyable. Comment cela sonnait-il en 1966 ? Bien mieux que tout le reste, à mon avis. Il était percutant, magnifique, puissant. C’était le disque le plus intense de l’époque, majestueux. »
Revolverreprésente l’un des plus grands tournants de la carrière des Beatles. Avec cet album, le groupe amorce un virage plus audacieux, flirtant avec l’avant-garde et intégrant des techniques d’enregistrement révolutionnaires. Les Beatles y explorent lebackmasking, la superposition de pistes, ainsi que des variations de vitesse d’enregistrement (varispeeding), autant d’expérimentations qui influenceront profondément Jeff Lynne.
L’amorce d’une aventure sonore nouvelle
SiRevolvern’avait pas encore la flamboyance psychédélique deSgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band, il posait les bases d’une évolution musicale radicale. Ce laboratoire sonore où se mêlent le rock, l’expérimentation studio et une approche plus introspective de l’écriture allait devenir un modèle pour de nombreux artistes, dont Lynne lui-même.
En 1970, alors que les Beatles se séparent, Jeff Lynne se lance pleinement dans l’aventure ELO, un projet conçu comme un prolongement naturel de cet héritage musical. L’influence deRevolverest manifeste dans le son d’ELO : les harmonies vocales, les arrangements de cordes luxuriants et l’utilisation novatrice des technologies de studio sont autant de signatures qui rappellent le chef-d’œuvre des Beatles.
Le passage de témoin
Au fil des décennies, la connexion entre Jeff Lynne et les Beatles ne s’est jamais démentie. Que ce soit par son travail avec George Harrison surCloud Nineou par sa participation au projet des BeatlesFree as a BirdetReal Love, il a su perpétuer l’esprit du groupe tout en imposant son propre style.
Mais en 1966, tout cela n’était encore qu’un rêve lointain pour le jeune musicien de Birmingham. La seule certitude, c’est qu’en écoutantRevolver, il savait déjà que cet album incarnerait pour lui le sommet absolu de la création musicale.
