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Le gouffre infini, Marta Randall

Par Antigone

Traduit de l’anglais par Jacques Barret
Au dernier festival « Rue des livres« , avec mon mari, nous avons pris chacun un petit livre de cette maison d’édition, séduits par les couvertures. J’ai donc coché naturellement ce titre lors de la dernière opération Masse critique « Mauvais genre » de chez Babélio. La collection « dyschroniques » exhume des nouvelles de science-fiction ou d’anticipation, empruntées aux grands noms comme aux petits maitres du genre. L’intérêt est de réaliser comment les auteurs du passé voyaient l’avenir de l’humanité. En quatrième de couverture il est noté : « En 1979, Marta Randall imagine que la survie sur un territoire repose sur l’attention portée aux êtres qui l’habitent. »

Le résumé
Nous sommes dans une dystopie. Les terriens ont envahi il y a longtemps ce territoire, prénommé « le gouffre infini ». Mais il n’était pas vierge lorsque les terriens ont débarqué. Il était habité par un peuple, les Péris. Les terriens n’ont eu aucun scrupule à imposer leurs règles sur cette colonie, et cela pendant au moins vingt ans. Puis, le climat a changé brutalement, et avec lui le rapport de force. Dans le présent, Markowitz, une terrienne, s’est mise en tête de marcher vers l’est, fuyant une terre invivable, dans l’espoir d’y trouver un oasis. Un Péri l’accompagne, à quelques pas de distance, semblant surveiller son agonie prochaine, puisque l’eau et la nourriture manquent cruellement. Les Péris ont pour réputation de manquer d’empathie et de s’amuser des situations dramatiques. C’est donc un drôle de duo que le lecteur accompagne dans sa quête d’un monde meilleur.

Mon avis
J’ai apprécié le côté très cinématographique de cette nouvelle et le récit tendu de fin du monde imaginé par Marta Randall. Cette autrice a publié quelques œuvres assez confidentielles mais a la particularité de proposer une voix féminine dans un environnement de « science-fiction » très masculin. La collection « dyschroniques » offre après la nouvelle mise en avant un petit dossier très complet comprenant la biographie de l’autrice ainsi que le contexte historique, et explique ce que plus largement cette fiction signifie en matière de regard porté sur l’autre. 

 Editions le passager clandestin – 3 octobre 2025

 J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup… gouffre infini, Marta Randall

Lu dans le cadre d’une opération Masse critique de chez Babélio
La fiche du livre

Ma lecture d’un autre titre de cette collection


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