Liens d’Éther (Tome 1) – C. Garcia

Liens d’éther Tome 1

C. Garcia

Edition : Cordes de Lune

Pages : 515

Ayléla & Détrane

Une romance mystique entre ombre et lumière.

Un univers où le divin côtoie le mortel, et où les émotions deviennent des armes.

3,5/5

Ayléla, une Éthérée immortelle, est chargée de protéger Détrane, héritier d’un royaume violent et tourmenté. Mais entre devoir sacré et attirance interdite, la frontière se brouille… jusqu’à menacer l’équilibre même des mondes.

Le roman mêle ainsi fantasy, mythologie et passion, dans une atmosphère à la fois sensuelle et tragique. Les aquarelles qui accompagnent le texte ajoutent une vraie dimension visuelle et poétique à la lecture.

Mais ça reste une lecture que j’ai trouvée très dérangeante par certains aspects et je m’explique dans cet avis.

Tout d’abord, je remercie la maison d’édition et Babelio pour l’envoi de ce livre dans le cadre de la masse Critique.

Je pense que quand je participerai à d’autres masses critiques, je vérifierai mes choix à deux fois avant de valider, car je pense que j’attendais autre chose de cette lecture.

J’ai aimé la richesse de l’univers et la symbolique du récit. On sent que l’autrice a pensé son monde dans le détail : les divinités, les prophéties, la hiérarchie entre les êtres. Le world building est complexe et on se rend compte de la masse de travail que cela a nécessité et du temps aussi qui a dû être nécessaire à l’écriture d’un tel récit.

Mais j’avoue que je n’ai pas totalement accroché. Au-delà d’un style très intense, j’ai eu du mal à m’attacher aux personnages, parfois trop enfermés dans leurs archétypes. Et surtout, certaines scènes de violence m’ont mise mal à l’aise. Elles ne sont pas clairement signalées, et j’aurais aimé les connaître avant de commencer ma lecture.

C’est un roman ambitieux, sensoriel et visuellement marquant, mais je n’ai pas ressenti l’émotion que j’espérais, peut-être à cause de l’âge de Détrane qui a 16 ans, l’âge de la majorité dans son royaume, mais l’ambiguïté entre le fait qu’il ait l’air d’un garçon, puis à d’autres moments d’un homme, a créé chez moi un sentiment de malaise qui ne m’a pas quittée. Le fait qu’Ayléla ait connu Détrane alors qu’il n’était qu’un tout petit garçon, et ait veillé sur lui comme une sorte de « nounou », et même si elle a 25 ans à jamais par rapport au peuple auquel elle appartient, j’ai gardé en tête ce lien initial et qui m’a vraiment gênée.

Une lecture que je respecte pour son univers, mais qui m’a laissée un peu à distance.

Même si je n’ai pas totalement été emporté par cette lecture, j’en reconnais la cohérence et la qualité d’écriture.

Une histoire pour celles et ceux qui aiment les romances interdites dans des mondes mystiques, où la lumière et l’ombre s’attirent autant qu’elles se détruisent.

Contenu sensible : scènes de violence non signalées et/ou détaillées comme on peut le trouver maintenant. Malgré l’avertissement « Dark », on trouve en général une liste des avertissements sur ce que l’on peut rencontrer dans le livre et qui nous prépare, ici ce n’est pas le cas. (physique et émotionnelle).