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Les voix extérieures qui ont marqué les chansons des Beatles

Publié le 23 novembre 2025 par John Lenmac @yellowsubnet

Les Beatles, bien que dotés de quatre voix distinctes, ont parfois été rejoints par des chanteurs extérieurs qui ont laissé une empreinte marquante sur leurs morceaux. Que ce soit pour des chœurs comme dans ‘All You Need Is Love’ ou des interventions plus surprenantes comme celle de Yoko Ono dans ‘The Continuing Story of Bungalow Bill’, ces contributions extérieures ont enrichi leur musique. Des chorales comme les Mike Sammes Singers ou les ‘Apple Scruffs’ ont également marqué des chansons emblématiques du groupe.


Les Beatles, en plus de leur incroyable talent d’auteurs-compositeurs, étaient dotés de quatre voix distinctes et reconnaissables, capables de s’adapter à tous les registres. Pourtant, à de rares occasions, des chanteurs extérieurs au groupe ont laissé leur empreinte sur certains morceaux des Fab Four. Que ce soit par des chœurs discrets ou des contributions plus marquées, ces voix ont enrichi l’univers sonore du groupe. Retour sur cinq chansons des Beatles où des vocalistes extérieurs se sont fait entendre.

Sommaire

  • « All You Need Is Love » (1967) : un chœur de légendes du rock
  • « I Am the Walrus » (1967) : l’anarchie des Mike Sammes Singers
  • « The Continuing Story of Bungalow Bill » (1968) : l’intervention surprise de Yoko Ono
  • « Across the Universe » (1969) : la magie des Apple Scruffs
  • « The Long and Winding Road » (1970) : le chœur imposé par Phil Spector
  • Des contributions extérieures, un impact unique

« All You Need Is Love » (1967) : un chœur de légendes du rock

Parue sur Magical Mystery Tour, All You Need Is Love est l’une des chansons les plus emblématiques du groupe. Ce morceau a été interprété en direct lors du premier programme télévisé par satellite, Our World, diffusé à l’échelle mondiale. Afin de marquer l’événement, les Beatles ont convié plusieurs amis musiciens à se joindre à eux dans le studio pour chanter le refrain lors de la coda du morceau. Parmi les voix que l’on peut entendre figurent Mick Jagger, Marianne Faithfull, Eric Clapton, Keith Moon et Graham Nash. Une prestation collective qui symbolisait parfaitement l’idée de paix et d’amour universels que prônait la chanson.

« I Am the Walrus » (1967) : l’anarchie des Mike Sammes Singers

Dans cette composition psychédélique de Magical Mystery Tour, John Lennon pousse encore plus loin son expérimentation musicale. Afin de donner un aspect surréaliste à la chanson, il sollicite les Mike Sammes Singers, une chorale britannique connue pour ses interprétations policées de grands classiques. Ici, cependant, leur participation prend une tournure délirante. Lennon leur fait chanter des phrases absurdes et surréalistes telles que Oompah, oompah, stick it up your jumper et Everybody’s got one, renforçant le caractère onirique et insaisissable du morceau. Une contribution qui ajoute une touche de chaos calculée à cette chanson culte.

« The Continuing Story of Bungalow Bill » (1968) : l’intervention surprise de Yoko Ono

L’album blanc (The White Album) est sans doute l’une des œuvres les plus hétéroclites des Beatles. The Continuing Story of Bungalow Bill est une satire composée par John Lennon après avoir été témoin d’un épisode qui l’avait choqué en Inde. Un des participants à leur retraite spirituelle chez le Maharishi Mahesh Yogi s’était illustré par une partie de chasse en contradiction totale avec l’idéal de non-violence prôné par le guru.

Yoko Ono, présente au studio, y fait une apparition vocale inattendue. Lors du passage où la mère du personnage principal prend sa défense, c’est elle qui chante la ligne Not when he looked so fierce avec son accent singulier. Un moment bref, mais marquant, qui illustre bien l’influence croissante d’Ono dans l’univers des Beatles.

« Across the Universe » (1969) : la magie des Apple Scruffs

Bien avant d’être une chanson phare de Let It Be, Across the Universe est apparue pour la première fois sur l’album caritatif No One’s Gonna Change Our World, au profit du WWF. La version originale enregistrée en 1968 présente une particularité unique : deux jeunes fans des Beatles, Lizzie Bravo et Gayleen Pease, y assurent les chœurs.

Ces « Apple Scruffs », surnom donné aux inconditionnels du groupe qui traînaient autour des studios d’Abbey Road, ont eu la chance inespérée d’être conviées à enregistrer des harmonies sur cette ballade envoûtante de Lennon. Leurs voix, empreintes d’une candeur touchante, ajoutent une dimension mystique et intime à cette chanson méditative.

« The Long and Winding Road » (1970) : le chœur imposé par Phil Spector

Let It Be, dernier album sorti du vivant des Beatles, a été le théâtre de tensions internes croissantes. Paul McCartney avait composé The Long and Winding Road comme une ballade sobre, mais lorsque le producteur Phil Spector prit en charge le mixage de l’album en 1970, il décida d’ajouter un orchestre massif et un chœur féminin sur la piste, sans consulter McCartney.

Cette décision fut une véritable trahison pour le bassiste, qui détesta cette surcharge orchestrale et tenta, en vain, d’empêcher la sortie de la version spectorienne. La présence du chœur angélique confère une solennité dramatique à la chanson, mais reste un point de désaccord profond entre McCartney et la production de Let It Be.

Des contributions extérieures, un impact unique

Les Beatles n’avaient pas besoin de renforts pour briller vocalement, mais ces interventions extérieures ont laissé une empreinte singulière sur certains morceaux. Qu’il s’agisse de chœurs improvisés, d’invités prestigieux ou d’ajouts imposés, ces contributions sont autant de petites anecdotes qui enrichissent la légende des Fab Four. Ces voix venues d’ailleurs, loin de dénaturer leur musique, participent à son aura intemporelle et à sa richesse infinie.


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