
Elise Nunes

Blue-ish

Steve Richer

Elise Nunes

Priscila Da Costa

João Godinho

Elise Nunes

Elise Nunes

Elise Nunes

Blue-ish

Priscila Da Costa

Tom Roilgen

Priscila Da Costa

Remo Cavallini



Steve Richer

Priscila Da Costa, João Godinho et Paulo Levi

Paulo Levi
Samedi 22 novembre 2025, retour à la Kulturfabrik pour un événement entièrement consacré à des projets musicaux locaux. La soirée célébrait le double lancement des nouveaux albums du groupe Ptolemea et du duo L’éphémère.
En ouverture, un set intimiste porté par une jeune artiste au talent remarquable : Blue-ish. Seule sur scène avec sa guitare, elle dégage une présence étonnante, avec une sorte de lumière qui émane de sa personne.Son assurance, sa voix douce et granuleuse, chaleureuse et feutrée, donnent à son pop-folk une profondeur singulière. Elle alterne entre chansons très personnelles et moments plus intenses, construisant un univers d’une grande cohérence. Auteure-compositrice-interprète, elle allie sincérité et maîtrise déjà impressionnante pour son jeune âge. Une très belle découverte — et je n’étais pas le seul à le penser !
Vint ensuite L’Éphémère, projet formé par le duo Elise Nunes et Steve Richer, accompagnés pour l’occasion par le batteur Tom Roilgen.C’est un plaisir de voir ce projet éclore avec autant d’éclat. Elise possède une voix unique, époustouflante ; Steve, une guitare atmosphérique et subtile. Ce soir-là, ils présentent leur premier EP, Résilience : une musique intime, émotionnelle, qui mise autant sur l’ambiance que sur la mélodie.La voix envoûtante d’Elise oscille entre douceur et puissance. Claire, fluide, elle glisse d’un son planant vers des pics d’intensité surprenants, jamais gratuits. Les montées se font sans forcer, naturellement.De son côté, Steve tisse avec sa guitare des textures fines, des nappes rêveuses, des lignes mélodiques mesurées. Ensemble, ils créent un espace sonore ample, presque onirique. L’écriture, concise et précise, frappe juste : une pop française réglée comme une horloge, mais qui laisse la place à de belles envolées lyriques. Leur univers musical s’accompagne d’un imaginaire visuel soigné, à travers leurs clips et leurs photos.L’éphémère porte une douce mélancolie : pas de désespoir, mais une forme d’acceptation lucide face à ce qui change. Le public s’est laissé charmer. C’était le premier concert public du duo d'artistes — ce soir-là en trio — et la salle leur a réservé un accueil chaleureux.
La troisième partie de la soirée était confiée à Ptolemea, venu célébrer la sortie de son deuxième album, Kali. Un album qui explore la perte émotionnelle, la destruction de soi, la renaissance et la quête intérieure.Le concert fut puissant. La voix de Priscilla Da Costa traverse les genres sans frontières : rock alternatif, dark folk, rock expérimental, atmosphères sombres. Leur musique est introspective, spirituelle, presque mystique.
Priscilla possède une voix viscérale, d’une élasticité remarquable : murmures, souffles, cris, montées en puissance enragées — elle peut tout faire, avec autant de nuance que de force. Elle ne se contente pas de chanter : elle incarne un univers, une dramaturgie. Sa présence sur scène est magnétique ; c’est elle qui tient la barre de cette odyssée musicale.Moment marquant : une parenthèse fado, en duo avec les guitaristes João Godinho et Paulo Levi. L’art du contraste : Priscila passe avec aisance de morceaux lourds et métalliques à des instants acoustiques d’une grande authenticité.
Une soirée riche en émotions et en vibrations musicales. Une soirée où j’ai eu le plaisir non seulement de photographier trois univers très cohérents, mais aussi de recroiser de nombreux visages familiers et amis.

