Je viens de terminer le premier roman de François Salmon Merci pour la tendresse où il est beaucoup question d’Erik Satie, mort il y a cent ans le 1er juillet 1925. Je saisis l’occasion et je prends prétexte de la première lettre de son prénom, E, pour terminer vraiment ma série et je vous propose d’écouter le tout début de Vexations, un thème assez mélancolique qui doit se jouer 840 fois (pas moins), que Satie écrivit après sa rupture avec Suzanne Valadon et qu’il ne joua ni n’enregistra de son vivant. L’oeuvre a été créée pour la première fois en 1963, à l’initiative de John Cage, dix pianistes se relayant pendant dix-huit heures. Satie ne prenait rien au sérieux, à commencer par lui-même, il avait sans doute énormément (trop ?) d’avance sur son temps mais aujourd’hui, nous goûtons son sens de l’épure, ses musiques composées parfois à partir des petits riens de la vie. Par après, je vous propose d’écouter un récital de la même pianiste Joana Gama où elle met en résonance des oeuvres de Satie et des oeuvres plus récentes. (Les titres sont sous la vidéo.)
Erik Satie – Sonneries de la Rose + Croix (Air du Grand Prieur) John
Adams – China Gates
Erik Satie – Gnossienne No. 1
Carlos Marecos – Three Preludes about the Sea
Erik Satie – Gymnopédie No. 1
Arvo Pärt – Für Alina
Erik Satie – Embryons Desséchés
John Cage – Dream
Erik Satie – Sonatine bureaucratique
Alexander Scriabin – Vers la flamme
Erik Satie – Cinéma
