Une chronique du Roi Tengiz par La Mouette hurlante

𝐋𝐄 𝐑𝐎𝐈 𝐓𝐄𝐍𝐆𝐈𝐙

𝐋’𝐡𝐢𝐬𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐬’𝐨𝐮𝐯𝐫𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐮𝐧 𝐫𝐨𝐢 𝐛𝐥𝐞𝐬𝐬𝐞́, 𝐪𝐮𝐢, 𝐚𝐮 𝐬𝐞𝐮𝐢𝐥 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐦𝐨𝐫𝐭, confie au scribe la tâche de raconter sa vie. De cette confession naît le récit d’un empire en déclin, d’une dynastie menacée et d’un homme écrasé par la charge du trône. Les souvenirs du souverain reconstruisent peu à peu l’épopée d’un règne tourmenté, marqué par les guerres, les alliances brisées et les prophéties d’un monde condamné à s’effondrer.

𝐋𝐞 𝐬𝐜𝐞́𝐧𝐚𝐫𝐢𝐨 𝐝𝐞 𝐓𝐚𝐫𝐞𝐤 𝐩𝐫𝐞́𝐬𝐞𝐧𝐭𝐞 𝐮𝐧 𝐩𝐨𝐮𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐞𝐧 𝐩𝐥𝐞𝐢𝐧𝐞 𝐝𝐢𝐬𝐩𝐮𝐭𝐞 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐫𝐚𝐢𝐬𝐨𝐧 𝐞𝐭 𝐝𝐞𝐬𝐭𝐢𝐧. La narration se déploie comme un chant de mémoire où chaque victoire devient le prélude d’une défaite intime. Le roi Tengiz apparaît à la fois conquérant et prisonnier, héros tragique conscient de sa fin prochaine. Autour de lui gravitent guerriers, mages et traîtres, figures d’un royaume déchiré entre la foi et le pouvoir. Le texte, ample et cadencé, restitue la densité d’une époque révolue, entre politique, religion et superstition.

𝐋𝐞 𝐝𝐞𝐬𝐬𝐢𝐧 𝐝’𝐀𝐮𝐫𝐞́𝐥𝐢𝐞𝐧 𝐌𝐨𝐫𝐢𝐧𝐢𝐞̀𝐫𝐞 𝐝𝐨𝐧𝐧𝐞 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬 𝐚̀ 𝐮𝐧 𝐦𝐨𝐧𝐝𝐞 𝐝𝐞 𝐬𝐭𝐞𝐩𝐩𝐞𝐬, 𝐝𝐞 𝐩𝐚𝐥𝐚𝐢𝐬 𝐞𝐭 𝐝𝐞 𝐛𝐚𝐭𝐚𝐢𝐥𝐥𝐞𝐬. Chaque plan se lit comme une fresque où le mouvement des armées dialogue avec la lenteur du temps. L’univers visuel renforce la tension dramatique, donnant à l’histoire la dimension d’un testament graphique.

𝐋’𝐢𝐧𝐭𝐞́𝐠𝐫𝐚𝐥𝐞 𝐬𝐞 𝐥𝐢𝐭 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐮𝐧 𝐫𝐞́𝐜𝐢𝐭 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐦𝐞́𝐦𝐨𝐢𝐫𝐞, 𝐥𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐞𝐭 𝐥𝐚 𝐝𝐢𝐬𝐩𝐚𝐫𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧. En réunissant les trois volumes, l’album compose un tout organique, où la parole du roi devient celle d’un monde disparu. Chaque page se referme comme une chronique ancienne, écrite dans le sable et le sang.

𝐋𝐞 𝐑𝐨𝐢 𝐓𝐞𝐧𝐠𝐢𝐳 𝐞𝐬𝐭 𝐥𝐚 𝐜𝐨𝐧𝐟𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐝’𝐮𝐧 𝐬𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐚𝐢𝐧 𝐪𝐮𝐢 𝐞́𝐜𝐫𝐢𝐭 𝐬𝐚 𝐩𝐞𝐫𝐝𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐚𝐯𝐚𝐧𝐭 𝐪𝐮’𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐧𝐞 𝐥’𝐞𝐧𝐠𝐥𝐨𝐮𝐭𝐢𝐬𝐬𝐞.

(Source : https://www.instagram.com/lamouettehurlante)