Traduit de l’anglais (Etats Unis) par Isabelle Stoianov
Je continue à lire les titres de cette liste des « 100 romans à lire dans une vie« , trouvée sur le site de Babélio, en fonction des opportunités. Nous avions justement ce livre dans notre PAL à la maison. Me voici donc à 46 livres lus sur 100. « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur » était à la vingt-quatrième place sur cette fameuse liste, et j’ai vraiment adoré son ambiance. J’ai eu le sentiment de retrouver ce que j’avais aimé à l’adolescence chez William Faulkner. Je ne regrette vraiment pas cette envie d’explorer d’avantage les classiques qui seraient passés sous mon radar avec cette liste pour guide.
Le résumé
Nous sommes dans les années 30, dans une petite ville d’Alabama, prénommée Maycomb. Jem et Scout ont perdu leur mère très jeunes et c’est leur père, Atticus Finch, avocat de son état, qui se charge de leur éducation. Les voisins, et la famille, jugent un peu la légèreté avec laquelle il le fait. Scout, amenée à devenir une dame plus tard, passe son temps en salopette et joue avec les garçons. Les enfants sont intrigués par la demeure d’un voisin qui ne donne jamais signe de vie et passent beaucoup de temps à fantasmer autour de ce mystère. Pendant ce temps, Atticus est commis d’office pour défendre un homme Noir accusé d’avoir violé une jeune fille Blanche. La ville entière assiste au procès et est scandalisée par la volonté d’Atticus d’assurer une bonne défense à l’accusé.
Mon avis
J’ai dévoré ce livre à l’ambiance pourtant assez lente. Le procès, le climax du roman, n’arrive en effet qu’à la moitié du récit. L’autrice a décidé de raconter cette histoire par la voix de la très jeune Scout, ou plutôt via la voix d’une Scout adulte racontant ses jeunes années. Le lecteur la suit donc dans ses premiers pas scolaires, puis sur les trois années suivantes. J’ai aimé le côté garçon manqué de cette enfant qui sait, avec sa naïveté, poser les questions qui dérangent et se faire aimer. Il y a beaucoup de violence dans ce roman qui parle de ségrégation, mais également beaucoup de tendresse. Atticus est un personnage remarquable, un être que l’on aimerait rencontrer dans la vraie vie et un père attentif, avide de faire de ses enfants des citoyens éclairés. Comme avec « L’attrape-coeur » de Salinger, lu quelques temps auparavant, mon cœur s’est fendu avec ce roman et j’ai compris son grand succès.
Editions du Libre de Poche – 23 août 2006
La première édition date de 1960 avec le titre « To kill a Mockingbird »
J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…
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Pulitzer – Fiction – 1961
