Ça y est, c’est presque l’hiver. Et chez moi, qui dit hiver, dit longues soirées auprès d’un bon feu de cheminée. Ainsi, quoi de mieux que de reprendre les activités de nos grands-mères pour rester occupé tout en étant blotti dans le canapé?
Et oui, entre tricot, crochet, broderie, il y a un éventail de choix auxquels s’adonner au coin du feu, ceci dit avec assez de lumière tout de même pour se préserver les mirettes!
Dernièrement, un autre savoir-faire a resurgi du passé et a commencé à se repopulariser. C’est comme ça que j’ai fini par tomber sur un tuto YouTube d’une technique dite “frivolité”. En effet, la frivolité allie nœuds et picots pour créer des points de dentelle, communément à l’aide d’une ou plusieurs navettes. De nos jours, on s’en sert pour créer des bijoux, des galons, décorer des vêtements ou encore de jolis napperons.
En bonne étudiante toujours curieuse, j’ai pris mon ordinateur en main pour trouver d’où nous venait ce savoir-faire. Or, on le retrouve un peu partout à travers le monde et les siècles. La légende se prête à dire que c’est en raccommodant les filets de leurs maris, que des femmes de pêcheurs mirent au point cette technique. Cependant, certains archéologues en auraient retrouvé la trace dans les pyramides d’Égypte, où encore en Chine antique. D’autres affirment plutôt que c’est une technique italienne ou plutôt 100% française tout simplement!
Malgré ses origines éparpillées, c’est au XVIIIᵉ siècle que se popularise la frivolité au travers des salons pour dames. Les navettes devinrent des objets précieux et signe de noblesse, étant fabriquées à partir de matériaux tels que l’or, la nacre, l’ivoire ou encore des écailles de tortues!
La révolution française nous amena les navettes telles qu’on les connaît aujourd’hui, plus petites et modestes.
Après une popularité en dents de scie durant les prochains siècles, arrivent les années 70 où la frivolité revient en force!
Elle est même désormais répertoriée à l’Inventaire National du Patrimoine Culturel Immatériel, alors à vos navettes!
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