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Robert Norman Reiner (1947-2025)

Publié le 16 décembre 2025 par Hunterjones

Carl Reiner était un trésor national. Acteur, auteur, humoriste, réalisateur, scénariste, sa carrière s'est étendue sur plus de 7 décennies, le temps de voir la télévision naitre et d'en être parmi les premières splendeurs. Extrêmement drôle il était avec ses complices Mel Brooks, Woody Allen, Dick Van Dyke, Neil Simon. Il a remporté 11 Emmy, prix remise aux héros de la télévision, un Grammy Award, qui reconnait l'industrie du disque, Le 3e Prix Mark Twain de l'humour, et a été introduit au temple de la renommée de la télévision. aux États=Unis, en 1999.

Il est décédé à 98 ans, il y a 5 ans. De l'avis général, il n'était pas qu'extrêmement drôle, il était aussi un incroyable être humain.

On dit la même chose de son fils, Rob, premier fils qu'il a eu avec Estelle Lebost, la femme qui dit la ligne culte dans le film de Rob Reiner, I'll have what she's havingdans When Harry Met Sally, en 1989. Rob épouse Michelle Singer cette année-là aussi. Inspiré. 

Né la même année que mon père, en 1947, enfant de deux acteurs, les trois enfants de la famille seront naturellement portés vers les arts, d'abord à New York, où ils grandissent. Sa soeur est auteure de théâtre et de livre et son frère Lucas est acteur, peintre et réalisateur aussi. Il parfait ses études en cinéma dans les années 60, à UCLA, en Californie. Il souhaite d'abord devenir acteur. Et jouera un peu à la télé. Joue dans des films des petits rôles où y joue aussi son père Carl. Il écrira dans l'humour avec son ami Steve Martin pour l'émission de télé The Smothers Brothers Comedy Hour. Dans les jeunes années 70, la télévision des États-Unis commence à adapter des brillantes séries de la BBC Britannique. Il jouera un sympathique personnage dans All in the Family, si aimé, qu'il en gagne deux Emmys pour son rôle. et sera nommé les 3 autres fois, dans les 5 saisons dans lesquelles il joue. Il se tourne vers la réalisation de films avec le mockumentaire This is Spinal Tap. Déjà un premier film culte. Il en tournera, selon moi, car c'est très personnel ce qui est culte et ce qui ne l'est pas, quatre, tout à fait cultes.  Il tourne avec un jeune John Cusack puis adapte une nouvelle de Stephen King dans ce que je considère, son second film culte, un incontournable pour la génération X. Stand By Me, film dans lequel, pas mal tous les garçons se reconnaitront. On a alors 13-14 ans. Son film suivant a tout à fait ses défenseurs et je le considère aussi culte, bien que je ne l'ai jamais vu, il s'agit du conte The Princess Bride. Dont j'entends assez souvent parler. En 1989, When Harry Met Sally. Un chef d'oeuvre de simplicité romantique, comique. Culte. On a 17 ans. Nora Ephron lui signe quelque chose de très plaisant comme scénario. Il réadapte Stephen King, son actrice gagne l'Oscar de la meilleure actrice, il est une valeur sure pour tourner du succès. Avec un autre valeur sûre, Tom Cruise, il tourne A Few Good Men. Adapte Alan Zweibel, tourne un scénario présidentiel d'Aaron Sorkin, tourne sur le racisme du Mississippi de 1963, tourne un couple amoureux depuis 15 ans. Tourne des couples qui bâtissent ensemble. Joue le père de Bob dans la série télé New Girl, pendant 6 ans. Son épouse, dans la série est Jamie Lee Curtis, épouse dans la vraie vie de Christopher Guest, grand ami de Reiner, avec lequel ils ont commencé leurs carrière artistiques au cinéma. Jamie Lee est aussi une adoraaaaable personnalité.  

Le fils que Rob & Estelle tente à son tour de se faire un prénom en étant scénariste, mais s'y prendra moins bien. Il est entre autre très soumis aux drogues dures. Et deviendra fatalement instable. 

Rob est encore occasionnellement comédien. Il a tant d'amis à Hollywood et dans le milieu qu'on l'appelle amicalement "Le maire d'Hollywood".  Il reste très vocal publiquement contre l'atroce présidence dont sont victimes les États-Unis depuis le 20 janvier dernier. Le pays n'a jamais été plus vil. Son président, la pire des ordures. Et il le fait savoir. Si bien que quand leur fils, dans un élan psychotique intoxiqué, dimanche dernier, choisi de poignarder à mort sa mère et son père, avant de mettre le feu à la maison afin de couvrir ses traces de folies, le narcissique président ne trouve pas mieux à dire sur les réseaux sociaux que Rob Reiner avait attiré la haine qui l'a supprimé de la planète et suggère qu'il l'avait un peu cherché à le détester comme il le détestait. Le président ne sait alors pas que c'est son fils qui les as assassinés et suggère donc aussi que ce serait un "MAGA" qui l'aurait fait. Et ne le condamne absolument pas. Dur d'être plus ignoble. 

Psychopathie inquiétante.

De l'avis de tous, Rob Reiner et son épouse étaient des gens d'une gentillesse rare et de grande qualité. Tous leurs proches sont dévastés. Les proches de leur fils malade de 32 ans, aussi.

Ron en avait 78, Michelle, 68. Ils ont connue un fin atroce. 

Soutenue par la pire présidence de l'histoire du pays, dont un jour on étudiera la triste chute. 

Rob et sa femme étaient des joyaux, à Hollywood. 

Ce qui reste affligeant est que ce qu'à écrit le purin présidentiel sur les réseaux sociaux sur la mort du couple ne mette pas un terme immédiat à sa présidence.

Le nouveau normal me répugne. 

Merci Rob de nous avoir été culte.

Comme le sous-titre du dernier film que tu auras tourné, une boucle par rapport à ton tout premier, la fin continue. 

Aux États-Unis, la fin continue.        


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