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Quand je serai grand, je veux être Conan, le fils du futur.

Par Francisbf

Ouais.

Déjà parce que ça tape d'être le premier héros de Miyazaki, mais pas que. C'est quand même la super classe d'être le garçon aux orteils d'acier, capable de tout faire avec ses pieds, y compris s'agripper à une rambarde de cinq millimètres de large, mais aussi capable de sauter de quarante mètres de haut, de retenir sa respiration pendant vingt minutes, de pêcher des grands requins blancs et de les ramener à son papy sur sa tête.

Bon, y'a quelques inconvénients, comme être obligé constamment de partir à la recherche d'une greluche qui se que se faire kidnapper en se disant « pas grave, Conan va venir me chercher » et en se tordant les mains agenouillée devant le lit d'une de ses cellules, ou de vivre dans un futur post-apocalyptique où la recherche de l'énergie solaire détenue par le papy de la greluche est le seul credo des méchants.

Mais il est pas si terrible, d'ailleurs, ce monde, quand on y pense. Déjà, les blonds ont visiblement été éradiqués, au profit des moustachus, ce qui est inespéré de nos jours. Puis on peut parler aux oiseaux, ou à son papy, ou à sa greluche, par télépathie, la classe. Puis il est beau, entre les paysages bucoliques normands et les déserts de sable semés de tanks ensablés, en passant par les villes futuristes en décomposition et les fonds sous-marins pleins de poissons et de villes mortes. Ha ça, il nous fait voyager le père Miyazaki, que ce soit en hydravion, en machine à antigravité ou en bateau à voiles.

Puis il y a des potes qui valent le détour, hein. Des amis comme ce rouquin de Gimsy, avec sa coupe à la chapeau de Robinson et sa capacité à chasser aussi bien la grenouille que le sanglier sauvage géant, ça se trouve pas sous le sabot d'un adorable petit cochon (gruik gruik !). Ah ça, on regrette pas de se prendre une fessée à coups de planche jusqu'à ce qu'on ait les fesses qui brillent dans le noir pour garder un copain pareil.

Bon, y'a pas que lui, hein. Y'a aussi ce capitaine de bateau à fines moustaches et tendances pédophiles, lâche et cupide, mais qui n'a pas son pareil aux commandes d'un robot ou pour courir avec un gamin insupportable sous le bras. Puis y'a le grand-père de Lanna, la greluche, avec sa tête de tueur, le second du capitaine et son bouc, le cuistot du bord, et des tas d'autres.

Tiens, même les méchants valent le coup d'être Conan : la salope rousse avec sa voix insupportable qui en veut à tout le monde mais dans la poitrine de laquelle bat encore le coeur de la maîtresse de Boussu, son vieux toutou mort lors de la catastrophe mondiale d'il y a vingt ans, et ce salaud de Lepka, qu'est une vraie ordure qui veut que dominer le monde qui reste encore là. Ca, c'est du méchant.

Puis bon, faut dire ce qui est, en premier lieu, ce qui fait que ça vaut le coup d'être Conan, c'est les aventures, pas manichéennes, drôles, épiques, variées, avec déjà ce petit message écolo en arrière-plan (rapproché, l'arrière-plan), des aventures qui me font retrouver mon âme de midinette quand je les regarde avec Tifrère, à qui j'agrippe le bras en disant « holala, quelle salope, t'as vu ça », ou bien « houuuu, r'gade, y sont amoureuuuuux huhuhu » ou bien « hooo ils vont se faire un bisou ? » ou bien « Waaaah trop fort, je croyais pas qu'il réussirait à sauter sur l'avion » ou bien « Attention, Conan, derrière ! » ou bien « Roooh, le salaud, je croyais pas que c'était un salaud », bref, putain, c'est bon à regarder.

Je love.

Malgré le générique.


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