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Wentworth Miller parle de la saison 4 de Prison Break

Publié le 09 septembre 2008 par Ac2k8

Devenu célèbre grâce à son rôle de Michael Scofield dans la série « Prison Break », l’acteur Wentworth Miller révèle quelques informations concernant la quatrième saison du projet. Attention spoilers !!

Voici les déclarations de l’acteur lors d’une récente conférence de presse, ayant pour thème la saison 4 de Prison Break [SPOILERS!] :

La grande scène, la première scène où Michael retrouve Sara, était-elle tout ce dont vous auriez espéré ?
Wentworth Miller : Absolument ! J’étais heureux de revoir Sara. J’avais vraiment ressenti son absence dans la troisième saison. Son retour était non seulement important pour mon rôle, mais aussi dans le contexte de la série. Que puis-je dire ; les fans ont parlé. Sara revient.

La façon dont la série prendrait fin a également été abordée ces derniers temps ; les producteurs ont parlé de la scène finale, qui pourrait se terminer avec la mort de Michael, un peu tragédie grecque. Est-ce que cela vous embêterait finalement ?
Wentworth Miller : Peut-être, si cela s’achève ainsi. Je pense qu’il y a un prix à payer pour effectuer cette petite aventure. Cela devient de plus en plus difficile de distinguer les bons des méchants, et la question se pose, est-ce que Michael peut encore se racheter ? Quelle en serait la forme ? Quel en serait le prix ? Peut-être qu’il sacrifiera sa vie pour sauver celle d’un autre, cela pourrait être une réponse.

C’est la quatrième saison et la série a pas mal changé depuis la storyline de départ. Pour vous, en tant qu’acteur, quels sont les avantages et les désavantages de faire une série où une saison peut-être complètement différente de la suivante ?
Wentworth Miller : Avant tout, la plupart des autres séries TV ont l’habitude de trouver leur formule gagnante pour ensuite la renforcer, tandis que nous, nous avons opté pour une alternative qui est sûre de marcher et nous la jetons par la fenêtre au début de chaque saison, ce que je trouve d’ailleurs très audacieux, ambitieux et fournit certainement un nouveau terrain de jeu pour les acteurs. Cela dit, je me sentais beaucoup plus à l’aise dans certaines saisons que dans d’autres. Mes favorites sont la première et la troisième, parce que je crois que mon personnage se débrouille merveilleusement bien derrière les barreaux avec des obstacles très réels, physiques et mortels à surmonter ; tandis que dans la deuxième saison, il y a eu un changement total de rythme, où je suis passé à une vitesse inférieure, mon rôle était – au sens propre comme au figuré – d’être sur le qui-vive, beaucoup plus réactionnel qu’actif. Cela peut être frustrant.

En quoi cette saison est-elle importante pour Michael ?
Wentworth Miller: Il est grand temps de se battre contre le marionnettiste. A ce stade, nous nous sommes peut-être battus contre de sérieux adversaires – Gretchen B., l’agent Kellerman, etc. Michael, dans la saison 2, avait fait un face à face avec la Présidente des Etats-Unis et vous avez réellement cru que cela allait être la fin du parcours. Il s’avère que quelqu’un d’autre tirait la ficelle. De plusieurs manières, ils devaient retourner à la case départ. Je crois que l’équipe – Michael, Lincoln et Sara, etc. – a dû se rendre compte qu’ils ne peuvent plus fuir. Il est temps de risquer et de se battre. Il est temps de se battre contre le marionnettiste et de ranger toute cette histoire de conspiration si c’est possible.

De toute évidence, la fin de la saison 3 est centrée sur Michael en quête de vengeance. A quel moment avez-vous pressenti que Sarah Wayne pourrait revenir ?
Wentworth Miller: C’est pendant la grève que j’ai entendu la rumeur que Sarah allait revenir, les fans avaient organisé des votes par correspondance et des pétitions, et je pense que c’est emblématique en termes de télévision et de média. C’est beaucoup de discussions qui se sont passées entre les fans et les scénaristes, et entre les scénaristes et les décisionnaires. Leurs opinions, exprimées en ligne et par correspondance, sont importantes et sont prises en considération.

Je pense que vos scénaristes sont vraiment formidables, mais évidemment recoller la tête d’une personne n’est pas une mince affaire. Que pouvez-vous révéler sur la manière dont cela a lieu dans les deux premiers épisodes ?
Wentworth Miller: Nous l’avons abordé aussi vraisemblablement que possible. Cela permet à la série d’être un peu fantastique et j’ai l’impression que nous avons échappé au pire. Mais en même temps, nous apportons une explication. Elle est de retour dans le premier épisode. Michael et Sara sont réunis et le gang doit se dépêcher puisqu’il y a du pain sur la planche.

N’allons-nous plus jamais revoir les indications du tatouage ?
Wentworth Miller: Le tatouage est surtout utile dans le tout premier épisode. Une fois que Michael s’est échappé, mission accomplie. Pour prétendre que j’avais toujours ce fichu truc, je me suis retrouvé en manches longues à Dallas sous une température de 40 degrés. J’aime bien le tatouage ; dans le premier épisode de la saison 4, il est présenté comme emblématique de l’expérience de Michael, que c’est une expérience qui a laissé sa marque. Ce n’est pas quelque chose qui se lave facilement et cela évoque aussi que Michael est un homme qui a changé, que ce soit intérieurement ou extérieurement.

Votre rôle est constamment très intense. Comment le contrebalancez-vous pendant votre pause ou dans vos autres activités en dehors de « Prison Break » ? Vous attendez-vous toujours à quelque chose de plus léger et de facile, ou est-ce le genre de chose que vous aimez faire ?
Wentworth Miller: J’ai aimé le faire. Je pense qu’une fois que « Prison Break » touchera à sa fin, je ne vais pas m’aventurer dans des films d’action immédiatement. Il est important de compenser l’intensité du travail que nous faisons avec de l’humour. Nous essayons de garder une ambiance aussi cool que possible sur le plateau. Je suis aussi devenu un grand fan de « Les Griffin », « American Dad! », « Reno 911! », « The Office », les versions anglaise et américaine parce qu’à la fin de la journée, après le tournage de toutes ces scènes, j’ai littéralement une arme pointée sur ma tête, il est important d’arriver à la maison et de se relaxer avec quelque chose qui est le pôle opposé de ce que je venais de faire. Plus tard, j’aimerais bien jouer dans une comédie romantique ou quelque chose du genre.

Comment cela fonctionne-t-il avec Michael Rapaport ? Il semble avoir trouvé sa place dès le premier épisode ?
Wentworth Miller: Oui, Michael est formidable. Son rôle est capital pour cette saison parce qu’il est le grand patron, il est compréhensif, un petit trait de son caractère est censé être bientôt révélé. Bien sûr, cela surviendra plus tard dans la saison. Je pense que Michael réussira magnifiquement.

En fin de compte, pensez-vous qu’il est possible pour Michael d’être heureux et croyez-vous qu’il est digne d’une rédemption ?
Wentworth Miller: C’est une très bonne question. Les passages intéressants sur le retour de Sara sont significatifs. Lorsque Michael croyait qu’elle était morte, il a traversé certaines lignes qu’il n’aurait pas dû. Ainsi, lorsque Sara réapparaît soudainement, Michael est un homme qui a énormément changé, raison pour laquelle elle ne l’a peut-être pas reconnue, ou peut-être il n’est pas digne de la relation qu’elle a à lui offrir. Michael est encore un bon type. Mais, à ce point, je pense que ce serait quelque chose de vraiment extrême pour lui de rayer ce qu’il s’est passé, car afin d’offrir la liberté à son frère, de nombreuses personnes sont décédées et je crois que cela pèse terriblement sur sa conscience. Une fois que cette expérience prendra fin, dès qu’ils auront réussi à déjouer la conspiration, il ne retournera pas à son existence de cadre ingénieur en génie civil. La seule chose dont Michael est capable de faire à ce stade est d’être un tueur à gages.

Quel est le trait de caractère que vous admirez le plus chez Michael ?
Wentworth Miller: Son sens de la loyauté, il le montre toujours envers les autres. Au début de la troisième saison, j’avais supplié les scénaristes de ne pas faire combattre Michael pour survivre, parce que Michael n’est pas particulièrement intéressé à sa propre survie. Michael est intéressé par l’abnégation. Je crois que Michael est un peu comme un martyr, il n’est motivé à agir de manière agressive que lorsque d’autres vies sont en danger.

J’ai remarqué à plusieurs reprises que vous avez dit ceci et cela à un tel et un tel scénariste. Je m’étais demandé s’ils vous ont bien écouté ?
Wentworth Miller: Après tout, c’est moi qui suis devant la caméra, n’est-ce pas ? Je plaisante. Au fait, c’est un grand effort de collaboration entre les scénaristes et les acteurs. Les scénaristes pensent à mille choses à la fois. C’est une série très compliquée. Il y a eu beaucoup de conneries sur lesquelles ils doivent garder l’œil. Je crois que nous avons assez fait, les écrivains nous font assez confiance, les acteurs sont devenus des observateurs, ainsi quand on aura le script, j’envisage qu’il soit un très bon projet. C’est mon travail de donner mon avis sur ce qui me conviendrait.

Comment évoluera la relation entre Lincoln et Michael dans cette saison ?
Wentworth Miller: Il y a eu beaucoup de symétries entre ces deux personnages. Le petit frère grandit soudainement et le grand frère devient tout à coup le petit frère. Je pense que cette saison est l’occasion de régler leurs dettes mutuelles. Au début de la saison, on voit Lincoln au Panama, il a une petite amie potentielle. Il est réuni pour la première fois avec son fils. Il est possible qu’il puisse mener sa vie à sa guise, mais il est conscient que son frère, qui a tout sacrifié afin de le libérer dans la première saison, est de retour aux Etats-Unis en quête de vengeance. Lincoln rejoint son frère aux Etats-Unis, ainsi ils peuvent rester ensemble et s’attaquer à la conspiration. Mais quand tout a été dit et fait, les deux frères pourront être quittes.

Pouvez-vous dire quelques mots en ce qui concerne les nouveaux personnages dans cette saison ? Je pense qu’il y en a quelques-uns.
Wentworth Miller: Nous avons Michael Rapaport dans la peau de l’Agent Don Self, qui sera le Charlie de nos « Angels ». Il y a aussi James Liao, qui campera Roland et qui fait partie de notre équipe. Ensuite, Cress Williams, qui incarnera Wyatt, un dangereux assassin, qui a retrouvé Mahone et Sara. On voit aussi le retour de quelques anciens favoris, Padman en particulier, le Général. Il y a un autre, une personne avec qui je n’ai jamais travaillé, alors pardonnez-moi si je ne me souviens pas de son nom là. Mais Padman/le Général, est le cerveau de la conspiration de la compagnie qu’on a seulement vu en flash dans les deux dernières saisons ; d’ici peu il apparaîtra fréquemment. J’aimerais que lui et Michael fassent un face à face dans les épisodes à venir.

Je suis curieux de savoir comment sera la relation entre Michael et Mahone dans la saison 4. Comment cela va tourner ?
Wentworth Miller: Eh bien, d’une manière étrange. J’ai l’impression qu’ils ont résolu leur problème tout au long de la troisième saison parce qu’ils étaient obligés de travailler ensemble. Oui, Mahone est l’homme qui a tué le père de Michael. Mais dans un sens, je pense que Mahone est le dernier d’une série de pères de substitution pour Michael. Dans la première saison, nous avons vu le personnage de Westmoreland, il y a aussi le Directeur de prison. Je pense que Mahone est une image, consciente ou inconsciente de Michael, de ce qu’il pourrait être un jour. S’il continue à emprunter ce chemin très sombre, Michael a des chances de finir comme Mahone ; une personne qui débute comme un bon type, qui fait de bonnes choses, et qui ensuite devient un bon type qui fait des choses douteuses, et qui finit par être un homme douteux et capable de faire du mal.

Maintenant on sait que Sara est encore en vie, je me suis demandé si on aura la chance de revoir C-Note.
Wentworth Miller: C-Note est un personnage de ‘Prison Break’ qui a eu un heureux dénouement. Je ne serais pas surpris. Nous adorons le tour inattendu qui illumine cette série. Ce serait aussi formidable d’ajouter Rodman. J’ai toujours pensé que sa contribution à la série a été très cool.

Je suis curieux de savoir l’état des autres personnages comme Bellick, T-Bag et Sucray, dans la nouvelle saison. Finiront-ils par se retrouver à Los Angeles aussi ?
Wentworth Miller: Oui. Nous avons un tas de vieux potes et d’ennemis tous ensemble pour se battre contre la compagnie. Quoi qu’il en soit, la série reste la même. Nous changeons de terrain de jeu. L’idée de la série est d’enfermer six ou sept chiens qui s’entassent dans une cage. Ils se battent, se mordent, mais ils doivent toujours travailler ensemble pour atteindre un objectif commun.

Si vous deviez faire revenir un personnage, lequel choisirez-vous ?
Wentworth Miller: Je ferais revenir Paul Adelstein. Il fait un formidable agent Kellerman et c’était symbolique pour ce genre de rôle, qui est une personne qui vit dans l’ombre. Pas entièrement noir, ni blanc, ni bon, ni mauvais mais une personne complexe, comme nous le sommes tous dans la réalité. Paul a vraiment fait du bon travail en définissant un personnage qui pourrait être malfaisant un instant et gentil la minute suivante. Il a laissé un grand vide.

Pendant ces quatre dernières années de tournage, est-ce que cela a été facile d’interpréter ce personnage très intense ? Partez-vous avec le rôle en fin de journée ou le mettez-vous de côté ?
Wenthworth Miller : Je ne laisse pas entièrement tomber un rôle. Je suis un bourreau de travail, j’ai toujours été ainsi. Je réfléchis souvent au personnage, même quand je ne suis pas sur le plateau. Cela devient désormais un air que je respire. Ce qui signifie que, je suis tellement habitué à ses manières et à ses relations avec les autres personnages, que je n’ai plus de devoir à faire à la maison. Tout ce que j’ai à faire c’est venir sur le plateau, me tenir debout devant Robert Knepper et instinctivement, je ressens la relation que mène Michael avec T-Bag parce qu’ils ont toute une histoire commune. Maintenant que nous avons établi cette belle mythologie, nous sommes vraiment libres de jouer.

Sentez-vous que nous sommes proches de la fin de la série, que cinq ans c’est suffisant ou que cela risque de durer encore un moment ?
Wenthworth Miller : Eh bien, nous ne sommes ni dans Les Experts, ni dans la série New York. Cela ne peut pas durer éternellement. J’estime que nous parcourons peut-être le tour final de piste. C’est quelque chose qui me préoccupe de plus en plus. Raconter l’histoire correctement nécessite de savoir quand touchera-t-elle à sa fin. A ce stade là de la série, Michael et Lincoln ont de façon intentionnelle ou involontaire tué beaucoup de personnes, et jusqu’à présent, ils sont encore en course avec T-Bag. C’est un vrai hommage à Robert Knepper, dont son personnage, maniaque, psychopathe, tueur et violeur, a survécu au cours de ces quatre saisons. Et pourtant, la bande et lui sont encore en train de creuser des tombes. Finalement, vous êtes obligés de vous dire que c’est assez puisque cela donne une mauvaise réputation à mon personnage. Telles sont les questions auxquelles nous devrons répondre, sinon nous devrons subir une baisse de la crédibilité et de la qualité.

C’est drôle, vous parlez de crédibilité et on pense immédiatement à la baisse de qualité des séries au fil des saisons. On peut ici penser, soit ils sont en prison, soit ils sont en évasion. Vers quelle voie s’oriente la fin de cette saison ?
Wenthworth Miller : Nous sommes en train de l’emmener à un tout autre niveau. Alors, attachez vos ceintures !


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