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Dirty Plotte #1

Par Nicolas S.
« Dirty Plotte » : c'est le titre fleuri du fanzine BD de Julie DOUCET. Qui en guise d'edito nous explique dès la page 2 ce que signifie le mot "plotte" à Québec. Je vais laisser les linguistes, périlleux traducteurs et autres québécois téméraires traduire dans les commentaires. Hum.
Julie Doucet compose elle aussi des histoires courtes (dessinées) autour de son personnage autobiographique. Dans ses aventures quotidiennes, elle ne se met pas plus en valeur que ne le fait Joe Matt. Son trait est moins net, plus tordu que celui de Joe Matt. Toutes les cases sont très fournies, chargées. Trop pour certains lecteurs. Une page de Julie Doucet est toujours un joyeux bordel.
Dans ces histoires, il est beaucoup question de sexe : simple libido ou attirance bestiale pour le sexe de l'autre. L'acte sexuel y est représenté directement, sans détour, de façon assez crue et souvent plutôt violente : sexe monnayé, contraint, subi. Aucun apitoiement pourtant : Julie Doucet traite son thème principal à la manière d'un compte rendu. La chronologie n'est pas tourneboulée, même lorsque l'aventure se déroule dans un délire ou dans un rêve. Le style de l'ensemble n'est pas encore très arrêté et la publication sous forme de fanzine prend peut-être ici tout son sens, puisque le lecteur y trouve un travail en cours, pas une œuvre aboutie découpée en épisodes.
Remarque amusante : le fanzine de Joe Matt s'intitulait « Peep Show », celui de Julie Doucet fait une incursion dans le milieu des clubs de strip tease. Faire un strip, publier un fanzine, c'est un peu comme se mettre à poil.
« Dirty Plotte » #1 : Welcome
28 pages, éd. D+Q (1990) - $ 2.50
Julie Doucet sur Wikipedia et http://www.juliedoucet.net/

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