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Nos vertes années - Sébastien Tomasi

Par Vanina Delobelle
Nos vertes années - Sébastien Tomasi C'est avec un véritable plaisir que j'ai lu ce livre qui m'a fait replonger dans mon enfance et dans le quartier où j'ai vécu.

L'auteur né pendant la guerre nous relate avec humour et tendresse une partie de son enfance et les traditions de l'époque dans notre cité.

Il décrit d'abord les jeux pour la plupart fabriqués avec l'imagination et l'ingéniosité des enfants. J'ai cru revoir mes frères avec leur carrosse et leurs billes (jeu encore pratiqué actuellement par les petits) ou leur pierrettes.

J'ai retrouvé également le quartier du nouveau port et j'ai cru revoir encore mes frères qui partaient pécher du bord. Je me suis remémoré le quartier de l'Annonciade où mes frères (encore!) avec des amis avaient fait une cabane et un jour avaient tenu à m'emmener pour jouer avec eux (j'étais une fille et plus jeune de 3 et 4 ans). A l'époque nous n'avions ni montre ni portable et lorsque j'ai entendu les cloches sonner j'ai demandé à mes frères s'il ne fallait pas rentrer.
Bien sur, ils m'ont rétorqué qu'il était tôt et que nous avions le temps mais midi avait sonné et ils ne s'en étaient pas rendu compte.
Losque j'ai vu mon père arriver nous menaçant de la main j'ai prévenu mon grand frère qui m'a dit: "mais non, il fait coucou".
Le coucou s'est terminé en féssée et en punition!!...
Je raconte cette anecdote car Sébastien Tomasi en cite tout au long de son livre ce qui permet de se remémorer les siennes ou d'imaginer la vie de l'époque.

J'ai adoré la partie consacré à "notre Don Camillo" et là encore j'ai cru retrouver mes jeunes années!!!

Vous ne pourrez que rire à certains passages et vous retrouverez certainement des points communs avec la mentalité dans votre propre ville comme dans celle des bastiais et pour cela je vous retrace rapidement l'histoire du vantard qui fréquentait le salon de coiffure du grand-père de l'auteur.
Celui-ci un jour, où les autres clients attendaient, se mit devant la glace et dit:
"- Mais que me manque-t-il?"
- Bien coiffé, bien soigné, je suis beau, j'ai de l'argent, les femmes me convoitent, je ne vois vraiment pas ce qui peut me manquer!
De l'autre côté de la pièce, l'un des "spectateurs " ne put s'empêcher d'ajouter: (en langue Corse)
- Il ne te manque que le cerveau!


Je me suis retrouvée ensuite dans les années école et lycée et j'ai même retrouvé certains professeurs cités (même si je fréquentais le lycée de fille puisqu'à l'époque filles et garçons étaient séparés).
Dans tous les lycées du monde il y a des professeurs qui donnent la passion des études et d'autres qui n'enseignent pas par passion ou d'autres encore qui sont les "souffre-douleur" des élèves.
A ce titre je conseille la lecture de Chagrin d'école de Danniel Pennac.

Pour terminer Sébastien Tomasi raconte les bandes de gosses d'autrefois et finit par une note nostalgique sur ce passé et ces lieux qui ont changé mais qui n'en resteront pas moins gravés dans notre mémoire.

Ancien professeur et adjoint au proviseur de lycée, Sébastien Tomasi a réalisé un travail de mémoire de grande qualité qui s'adresse à tous et qui permet de laisser des traces d'un "passé qui n'est pas oublié".

Merci Monsieur TOMASI!


Catherine Château-Artaud

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