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Le Bwiti, philosophie de la libération 2/2

Publié le 24 juin 2007 par Nathalie Chateau-Artaud
Le Bwiti Misoko possède une fonction avant tout thérapeutique (rite d'affliction).
Soumis aux effets des neuroleptiques le postulant doit, au cours de sa léthargie qui dure parfois entre trois et cinq jours, entrer en contact avec "l'inconnaissable": les neuf sphères de l'univers qui correspondent à ses neuf corps. Durant la 4ème étape, le Makoukou Mboumba, l'état qu'atteint le néophyte lui permet d'entendre "la musique des sphères" dont fait mention la philosophie pythagoricienne. Pendant l'initiation, les doses peuvent atteindre plusieurs corbeilles et entraîner des états comateux dont les initiés reviennent avec le sentiment d'être « passés de l'autre côté », d'avoir fait une approche de la mort, ce qui est généralement douloureux et éloigné de toute impression de plaisir. Ce « passage de l'autre côté », censé permettre une révision de la vie, mais aussi donner des clefs pour le futur est le but recherché de l'initiation, qui n'a généralement lieu qu'une fois dans la vie. Les effets bouleversants de cette étape sur le plan existentiel expliquent pourquoi le culte a essaimé dans toutes les ethnies gabonaises.

« Le Bwiti est une philosophie de la libération ; il permet à l'homme d'échapper à la matière, de devenir un banzi, littéralement celui qui a éclos, qui est sorti de sa coque en langue tsogho. Et cette philosophie est fondée sur eboghe, ce qui soigne (l'iboga), maganga ce qui permet à l'être de se renouveler, et kangara, réchauffer, régénérer (la connaissance des plantes). » M. Hamidou Okaba.

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