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Interview de Patrick Weber sur les Fils de la Louve

Par Manuel Picaud

En janvier 2008, je rencontrais Patrick Weber avec ma rédaction de Auracan.com. Un très long entretien que j’ai préféré découper et publier au moment de la sortie des albums. Le T4 des Fils de la Louve est sorti récemment. Occasion de quelques échanges sur cette série qui témoigne de l’amour que porte son auteur pour la ville de Rome, mais aussi de son goût pour le thriller et pour l’Histoire.
Le dessin de Fernando Pasarin évolue bien d’album en album. C’est vrai qu’il y avait une certaine raideur au début dont il s’affranchit au fur et à mesure et je suis assez bluffé. Dans le T4, Fernando Pasarin est au meilleur de sa forme !
Après le 4ème épisode sorti récemment, pour quand est prévu l’épilogue ? Le Lombard m’a demandé de préparer le 5ème plus vite pour qu’il n’y ait pas un temps d’attente trop long entre les prochains épisodes. Donc Pasarin devrait embrayer plus vite sur le T5. Le suivant est donc prévu en début d’année prochaine.

Est-ce difficile de terminer cette histoire ? Le dernier volet est compliqué. Il se déroule sur plusieurs époques. Il faut tout resituer dans l’esprit des gens et j’essaye d’éviter les séances de flash-back. Il faut quand même rappeler ce qui s’est passé dans les 4 précédents pour montrer que les pièces du puzzle s’emboîtent les unes dans les autres et que l’historie est cohérente. Les pistes n’ont pas été envoyées comme cela pour le simple plaisir de les ouvrir.
Le T4 se passe sous Napoléon.
Oui, c’est le seul tome qui ne se passe pas à Rome, mais à Paris. A l’occasion de la célébration de la naissance du fils de Napoléon, le Roi de Rome, une délégation - ce qui est tout à fait historique - est envoyée par la commune de Rome pour offrir un cadeau à Napoléon. Or, en gros, les Romains détestaient Napoléon. Mais ils se sentaient obligés de faire cela. Et d’ailleurs ni Napoléon, ni son fils n’ont jamais mis un pied à Rome.
Napoléon avait pourtant une réelle fascination pour Rome.
Et le 5ème épisode traitera de l’époque plus contemporaine mais abordera aussi l’histoire réelle du mouvement des Fils de la Louve.
Oui – on sera à l’époque fasciste, avec des renvois vers les autres époques. Ce sera le moment de l’affrontement final. L’idée dépasse le simple clivage temporel. C’est la métaphore de la Cité éternelle. A Rome, il y a un rapport étrange entre une époque très ancrée dans le présent et un immense respect pour plein de traditions. Les Romains vivent à 2 vitesses, avec l’éternité devant eux tandis qu’ils ne supportent pas le retard des autres. Rome est une ville formidable !
Illustration © Fernando Pasarin – Patrick Weber / Le Lombard
Photo Patrick Weber © Manuel F. Picaud / Auracan.com


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